« En 1832, au 10 rue Saint-Georges, une couturière exfiltreuse » : différence entre les versions

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==== Elle déguise et  exfiltre le chef chouan====
==== Elle déguise et  exfiltre le chef chouan====
Les légitimistes, nombreux à Rennes, avaient cherché un exploit retentissant en délivrant Guillemot de sa prison et contactèrent Mlle Quéret dont ils connaissaient les convictions héritées de son père. Adolphe Orain fait état de deux soeurs Quéret. <ref> ''La Chouannerie en  payx gallo''. p.80; Adolphe orain </ref>
Les légitimistes, nombreux à Rennes, avaient cherché un exploit retentissant en délivrant Guillemot de sa prison et contactèrent Mlle Quéret dont ils connaissaient les convictions héritées de son père. Adolphe Orain fait état de deux soeurs Quéret. <ref> ''La Chouannerie en  payx gallo''. p.80; Adolphe orain </ref>
La cellule de {{w|Julien Guillemot}}  était sous haute surveillance : elle donnait sur un passage sur lequel donnait une fenêtre de la loge du concierge. Le détenu avait droit aux visites. On réussit à faire passer à Guillemot un costume de femme et un chapeau avec voile épais, et Mlle Quéret, accoutrée de même, s’exerça à imiter la démarche et l’allure du prisonnier. Le 8 septembre, vers 17 h 00, elle se rend à la prison, passe devant les sentinelles et se rend à la loge du concierge qui ne la connait pas, mais  elle constate que le concierge y est remplacé par une dame Gougeon, une ancienne voisine. Vite, elle se débarrasse, dans un coin sombre, de ces inhabituels vêtements  et se présente, prétextant  vouloir remettre une somme à l’aumônier pour une messe à un malheureux nommé Jean Caro, guillotiné le 28 juin sur le [[Champ de Mars]]. Mais elle constate que la fenêtre donnant sur le passage est ouverte, aussi, prétextant un mal de gorge, elle demande à la dame Gougeon  de la fermer. Le prisonnier sort alors de sa cellule, la porte en ayant été ouverte par un jeune guichetier complice. Vêtu de son déguisement, le prisonnier passe sans ennui devant les sentinelles qui le voient comme la femme vêtue de noir entrée précédemment. Il quitte Rennes en cabriolet et, deux jours plus tard, il est à Jersey. Mais Julien Guillemot, dans ses lettres à mes neveux, n'écrit que deux lignes sur cette évasion rocambolesque :''Trois semaines après ma condamnation, le 9 septembre 1832, grâce aux soins prévoyants de votre tante, aux démarches actives de mes amis, et grâce surtout au courageux dévouement de Mlle Quéret, que je n'avais jamais vue, je  pus m'évader de la maison de détention et retourner dans le Morbihan.'' <ref> ''Lettre à mes neveux sur la chouannerie'', p.281, Julien Guillemot.  Nantes, Féllix Masseau - 1859 </ref>
La cellule de {{w|Julien Guillemot}}  était sous haute surveillance : elle donnait sur un passage sur lequel donnait une fenêtre de la loge du concierge. Le détenu avait droit aux visites. On réussit à faire passer à Guillemot un costume de femme et un chapeau avec voile épais, et Mlle Quéret, accoutrée de même, s’exerça à imiter la démarche et l’allure du prisonnier. Le 9 septembre, vers 17 h 00, elle se rend à la prison, passe devant les sentinelles et se rend à la loge du concierge qui ne la connait pas, mais  elle constate que le concierge y est remplacé par sa belle soeur, une dame Gougeon, une ancienne voisine de Mlle Quéret. Vite, elle se débarrasse, dans un coin sombre, de ces inhabituels vêtements  et se présente, prétextant  vouloir remettre une somme à l’aumônier pour une messe à un malheureux nommé Jean Caro, guillotiné le 28 juin sur le [[Champ de Mars]]. Mais elle constate que la fenêtre donnant sur le passage est ouverte, aussi, prétextant un mal de gorge, elle demande à la dame Gougeon  de la fermer. Le prisonnier sort alors de sa cellule, la porte en ayant été ouverte par un jeune guichetier complice. Vêtu de son déguisement, le prisonnier passe sans ennui devant les sentinelles qui le voient comme la femme vêtue de noir entrée précédemment. Le J''ournal des débats politiques et littéraires'' du 13 septembre rapporte brièvement l'évasion de Guillemot. Il quitte Rennes en cabriolet et, deux jours plus tard, il aurait été à Jersey. Mais Julien Guillemot, dans sa lettre à ses neveux, n'écrit que deux lignes sur cette évasion rocambolesque :''Trois semaines après ma condamnation, le 9 septembre 1832, grâce aux soins prévoyants de votre tante, aux démarches actives de mes amis, et grâce surtout au courageux dévouement de Mlle Quéret, que je n'avais jamais vue, je  pus m'évader de la maison de détention et retourner dans le Morbihan.'' <ref> ''Lettre à mes neveux sur la chouannerie'', p.281, Julien Guillemot.  Nantes, Féllix Masseau - 1859 </ref>  


==== Condamnée puis oubliée ====
==== Condamnée puis oubliée ====
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