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Sonia Ilinitchna Stern naît dans une famille juive ukrainienne.  
Sonia Ilinitchna Stern naît dans une famille juive ukrainienne.  
Elle décrit sa famille en ces mots : "''Mon père était ouvrier. A Gradjisk, en Ukraine, il travaillait dans une fabrique de clous. Je tiens de lui une grande intransigeance, l'horreur de la cupidité et de la mesquinerie (...) Mon oncle, le frère de ma mère m'avait ouvert un milieu de culture (...) mon père, lui, m'a légué l'honnêteté. À trois ans, une ligne de vie intérieure était tracée, je ne m'en suis jamais écartée''"<ref name="Damase Delaunay 12">{{harvsp|Damase|Delaunay|1978|p= 12|id=DaDe78}}</ref>.
Elle décrit sa famille en ces mots : "''Mon père était ouvrier. A Gradjisk, en Ukraine, il travaillait dans une fabrique de clous. Je tiens de lui une grande intransigeance, l'horreur de la cupidité et de la mesquinerie (...) Mon oncle, le frère de ma mère m'avait ouvert un milieu de culture (...) mon père, lui, m'a légué l'honnêteté. À trois ans, une ligne de vie intérieure était tracée, je ne m'en suis jamais écartée''"<ref name="Damase Delaunay 12"></ref>.


À l'âge de cinq ans, Sonia est adoptée par son oncle Terk qui est avocat à Saint-Pétersbourg<ref name="Le Rider 3">{{harvsp|Le Rider et al|1977|p= 3|id=GLD77}}</ref>, à la demande de son oncle lui-même<ref name="Damase Delaunay 12"/>. La mère de Sonia n'a tout d'abord pas accepté l'adoption complète, elle a seulement confié à Henri Terk l'éducation de l'enfant dès l'âge de trois ans<ref name="Damase Delaunay 12"/>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=ru-RU |titre=О Соне Делоне - одесситке, которая покорила мир Одесса |url=https://odessitka.info/ru/articles/o-sone-delone-odessitke-kotoraya-pokorila-mir |consulté le=2021-11-30}}</ref>. Deux ans plus tard, définitivement adoptée par les Terk,
À l'âge de cinq ans, Sonia est adoptée par son oncle Terk qui est avocat à Saint-Pétersbourg<ref name="Le Rider 3">{</ref>, à la demande de son oncle lui-même<ref name="Damase Delaunay 12"/>. La mère de Sonia n'a tout d'abord pas accepté l'adoption complète, elle a seulement confié à Henri Terk l'éducation de l'enfant dès l'âge de trois ans<{{Lien web |langue=ru-RU |titre=О Соне Делоне - одесситке, которая покорила мир Одесса |url=https://odessitka.info/ru/articles/o-sone-delone-odessitke-kotoraya-pokorila-mir |consulté le=2021-11-30}}. Deux ans plus tard, définitivement adoptée par les Terk,
Sonia vit dans un milieu cultivé. Elle passe ses vacances en Finlande où l'oncle a une maison, en Suisse, en Italie, en Allemagne<ref name="Damase 171">{{harvsp|Damase|1991|p= 171|id=JacD91}}</ref>.
Sonia vit dans un milieu cultivé. Elle passe ses vacances en Finlande où l'oncle a une maison, en Suisse, en Italie, en Allemagne<ref name="Damase 171"></ref>.


[[Fichier:Pierre-Auguste Renoir, Le Moulin de la Galette.jpg|vignette|droite|[[Bal du moulin de la Galette (Renoir)|Bal du moulin de la Galette]] que Sonia découvre dans le livre de {{w|Julius Meier-Graefe}}
[[Fichier:Pierre-Auguste Renoir, Le Moulin de la Galette.jpg|vignette|droite|[[Bal du moulin de la Galette (Renoir)|Bal du moulin de la Galette]] que Sonia découvre dans le livre de {{w|Julius Meier-Graefe}}
Dans ce milieu où il est de bon ton de parler français, ou allemand, l'enfant, puis la jeune fille, découvre une certaine forme de luxe, avec des serviteurs, mais aussi les arts. Son oncle possède une belle collection de tableaux qui attire l'attention de Sonia. C'est son professeur de dessin du lycée de Saint-Pétersbourg qui conseille à sa famille de l'envoyer étudier à [[Karlsruhe]]. Elle arrive en Allemagne en 1903 et étudie le dessin avec le professeur {{w|Ludwig Schmid-Reutte}}<ref name="Damase 171"/> pendant deux hivers. Au cours de ses vacances en [[Finlande]], elle découvre le livre de {{w|Julius Meier-Graefe}} consacré à l'{{impressionnisme}} qui lui donne envie de vivre au pays où sont nés les ''{{w|Le Déjeuner des canotiers|Canotiers}}'' et le ''{{w|Bal du moulin de la Galette (Renoir)|Bal du moulin de la Galette}}'' d'{{w|Auguste Renoir}}<ref name="Damase Delaunay 17">{{harvsp|Damase|Delaunay|1978|p= 17|id=DaDe78}}</ref>.
Dans ce milieu où il est de bon ton de parler français, ou allemand, l'enfant, puis la jeune fille, découvre une certaine forme de luxe, avec des serviteurs, mais aussi les arts. Son oncle possède une belle collection de tableaux qui attire l'attention de Sonia. C'est son professeur de dessin du lycée de Saint-Pétersbourg qui conseille à sa famille de l'envoyer étudier à [[Karlsruhe]]. Elle arrive en Allemagne en 1903 et étudie le dessin avec le professeur {{w|Ludwig Schmid-Reutte}}<ref name="Damase 171"/> pendant deux hivers. Au cours de ses vacances en [[Finlande]], elle découvre le livre de {{w|Julius Meier-Graefe}} consacré à l'{{impressionnisme}} qui lui donne envie de vivre au pays où sont nés les ''{{w|Le Déjeuner des canotiers|Canotiers}}'' et le ''{{w|Bal du moulin de la Galette (Renoir)|Bal du moulin de la Galette}}'' d'{{w|Auguste Renoir}}<ref name="Damase Delaunay 17"></ref>.


Quand elle arrive à Paris en 1905, Sonia a à peine vingt ans. Elle s'installe dans une pension au Quartier latin  avec quatre jeunes filles russes<ref name="Damase Delaunay 19">{{harvsp|Damase|Delaunay|1978|p=19|id=DaDe78}}</ref>. Elle suit les cours de l'Académie de la Palette à Montparnasse où enseignent cinq maîtres néo-classiques : {{w|Charles Cottet}}, {{w|Edmond Aman-Jean}}, {{w|George Desvallières}}, {{w|Lucien Simon}} et {{w|Jacques-Émile Blanche}}, qui corrigent l'un après l'autre les toiles des élèves, ce qui selon Sonia, crée une confusion dans l'esprit des étudiants<ref name="Damase Delaunay 19"/>.
Quand elle arrive à Paris en 1905, Sonia a à peine vingt ans. Elle s'installe dans une pension au Quartier latin  avec quatre jeunes filles russes<ref name="Damase Delaunay 19"></ref>. Elle suit les cours de l'Académie de la Palette à Montparnasse où enseignent cinq maîtres néo-classiques : {{w|Charles Cottet}}, {{w|Edmond Aman-Jean}}, {{w|George Desvallières}}, {{w|Lucien Simon}} et {{w|Jacques-Émile Blanche}}, qui corrigent l'un après l'autre les toiles des élèves, ce qui selon Sonia, crée une confusion dans l'esprit des étudiants<ref name="Damase Delaunay 19"/>.


Elle préfère donc s'en écarter. Elle travaille seule, et elle part à la découverte de {{w|Paul Gauguin}}, {{w|Pierre Bonnard}}, {{w|Édouard Vuillard}}, {{w|André Derain}} qui sont exposés dans une galerie proche de l'Église de la Madeleine : la {{w|Galerie Bernheim-Jeune|galerie Bernheim]]<ref name="Damase Delaunay 20">{{harvsp|Damase|Delaunay|1978|p=20|id=DaDe78}}</ref>. Ces peintres ont fondé un nouveau style : le {{w|fauvisme}} qui l'enthousiasme, mais qu'elle veut dépasser. Selon Jacques Damase, "''Même en dehors du fauvisme, Sonia appartient, par la couleur de ses premiers tableaux à l'espèce des grands fauves. Sa force de création est instinctive comme la puissance animale''"<ref name="Damase Delaunay 20"/>.
Elle préfère donc s'en écarter. Elle travaille seule, et elle part à la découverte de {{w|Paul Gauguin}}, {{w|Pierre Bonnard}}, {{w|Édouard Vuillard}}, {{w|André Derain}} qui sont exposés dans une galerie proche de l'Église de la Madeleine : la {{w|Galerie Bernheim-Jeune|galerie Bernheim]]<ref name="Damase Delaunay 20"></ref>. Ces peintres ont fondé un nouveau style : le {{w|fauvisme}} qui l'enthousiasme, mais qu'elle veut dépasser. Selon Jacques Damase, "''Même en dehors du fauvisme, Sonia appartient, par la couleur de ses premiers tableaux à l'espèce des grands fauves. Sa force de création est instinctive comme la puissance animale''"<ref name="Damase Delaunay 20"/>.


Sonia se considérait avant tout comme française et plus encore, comme parisienne : "''Je ne me sens bien qu'en France, et encore pas partout. Avant tout l'{{w|Île-de-France}}, c'est ce que j'aime le plus'' — ''Sonia Delaunay, propos recueilli par Jacques Damase en 1978''"<ref name="Damase Delaunay 174">{{harvsp|Damase|Delaunay|1978|p= 174|id=DaDe78}}</ref>.
Sonia se considérait avant tout comme française et plus encore, comme parisienne : "''Je ne me sens bien qu'en France, et encore pas partout. Avant tout l'{{w|Île-de-France}}, c'est ce que j'aime le plus'' — ''Sonia Delaunay, propos recueilli par Jacques Damase en 1978''"<ref name="Damase Delaunay 174"></ref>.
 
== Notes et références ==
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==Sur la carte==
==Sur la carte==

Version du 16 février 2023 à 17:42

Le groupe scolaire Sonia Delaunay est situé dans le quartier de Beauregard et a été dénommée par délibération du conseil municipal en date du 14 janvier 2012 pour rendre hommage à :

Sonia Delaunay

Sonia Ilinitchna Stern naît dans une famille juive ukrainienne. Elle décrit sa famille en ces mots : "Mon père était ouvrier. A Gradjisk, en Ukraine, il travaillait dans une fabrique de clous. Je tiens de lui une grande intransigeance, l'horreur de la cupidité et de la mesquinerie (...) Mon oncle, le frère de ma mère m'avait ouvert un milieu de culture (...) mon père, lui, m'a légué l'honnêteté. À trois ans, une ligne de vie intérieure était tracée, je ne m'en suis jamais écartée"[1].

À l'âge de cinq ans, Sonia est adoptée par son oncle Terk qui est avocat à Saint-Pétersbourg[2], à la demande de son oncle lui-même[1]. La mère de Sonia n'a tout d'abord pas accepté l'adoption complète, elle a seulement confié à Henri Terk l'éducation de l'enfant dès l'âge de trois ans<{{#invoke:Biblio|lienWeb}}. Deux ans plus tard, définitivement adoptée par les Terk, Sonia vit dans un milieu cultivé. Elle passe ses vacances en Finlande où l'oncle a une maison, en Suisse, en Italie, en Allemagne[3].

galerie Bernheim

[6]. Ces peintres ont fondé un nouveau style : le fauvisme Wikipedia-logo-v2.svg qui l'enthousiasme, mais qu'elle veut dépasser. Selon Jacques Damase, "Même en dehors du fauvisme, Sonia appartient, par la couleur de ses premiers tableaux à l'espèce des grands fauves. Sa force de création est instinctive comme la puissance animale"[6].

Sonia se considérait avant tout comme française et plus encore, comme parisienne : "Je ne me sens bien qu'en France, et encore pas partout. Avant tout l'Île-de-France Wikipedia-logo-v2.svg, c'est ce que j'aime le plusSonia Delaunay, propos recueilli par Jacques Damase en 1978"[7].

Notes et références

</références>

Sur la carte

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  7. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Damase Delaunay 174