« Hélène Jégado, l'empoisonneuse en série, aux Assises de Rennes » : différence entre les versions

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Sa carrière s'achève à Rennes, après les meurtres successifs de deux gouvernantes et d'une servante de son employeur, l'avocat, professeur de droit et expert en affaires criminelles Théophile Bidard de la Noë, lequel, soupçonneux, se décide à enquêter.  
Sa carrière s'achève à Rennes, après les meurtres successifs de deux gouvernantes et d'une servante de son employeur, l'avocat, professeur de droit et expert en affaires criminelles Théophile Bidard de la Noë, lequel, soupçonneux, se décide à enquêter.  


Il mit fin à une carrière criminelle de dix-huit ans, facilitée par le fait que la région à cette époque était touchée par des épidémies de choléra aux symptômes voisins de ceux de l'empoisonnement à l'arsenic, qu'elle ne vole pas ses victimes et que les familles refusent les autopsies. Le nombre de ses victimes est impossible à déterminer avec précision, une soixantaine, car 21 forfaits et 5 tentatives commis étaient légalement prescrits, notamment sur la petite Marie Bréger au château de Soye (Plœmeur) en mai 1841, dix ans et un mois avant son arrestation, ainsi que sur deux tantes et son père. Cette grande tueuse en série du 19e siècle gardait sur elle, attachés à une cordelette, des fétiches de chacun d'entre eux.
Il mit fin à une carrière criminelle de dix-huit ans, facilitée par les faist que la région à cette époque était touchée par des épidémies de choléra aux symptômes voisins de ceux de l'empoisonnement à l'arsenic, qu'elle ne vole pas ses victimes et que les familles refusent les autopsies. Le nombre de ses victimes est impossible à déterminer avec précision, une soixantaine, car 21 forfaits et 5 tentatives commis étaient légalement prescrits, ceux notamment sur la petite Marie Bréger au château de Soye (Plœmeur) en mai 1841, dix ans et un mois avant son arrestation, ainsi que sur deux tantes et son père. Cette grande tueuse en série du 19e siècle gardait sur elle, attachés à une cordelette, des fétiches de chacun d'entre eux.
    
    
L'acte d'accusation porte sur cinq empoisonnements et cinq tentatives. Le procès s'ouvre devant la Cour d'assises d'Ille-et-Vilaine le 6 décembre 1851, et se termine par la condamnation à mort le 14 décembre après une heure quinze de délibération. Me Magloire Dorange, avocat de 24 ans chargé de la défense  plaide la folie, et est un plaidoyer contre la peine de mort. Femme pieuse, Hélène elle avoue ses meurtres lors d'une confession en prison, la veille de son exécution, révélations qu'elle autorise à rendre publiques après son décès mais peu fiables car elle exclut certains crimes et en ajoute d'autres.
L'acte d'accusation porte sur cinq empoisonnements et cinq tentatives. Le procès s'ouvre devant la cour d'assises d'Ille-et-Vilaine le 6 décembre 1851, et se termine par la condamnation à mort le 14 décembre après une heure quinze de délibération. Me Magloire Dorange, avocat de 24 ans chargé de la défense  plaide la folie, et c'est aussi un plaidoyer contre la peine de mort. Femme pieuse, Hélène avoue ses meurtres lors d'une confession en prison, la veille de son exécution, révélations qu'elle autorise à rendre publiques après son décès mais peu fiables car elle exclut certains crimes et en ajoute d'autres.


C'est l'époque du coup d’État de Louis Napoléon, le 2 décembre, aussi l'affaire ne fit pas la une des journaux nationaux. Hélène Jégado est guillotinée sur le [[Champ de Mars]] le 26 février 1852, à 7 h 00 du matin, en présence d'une foule immense qui garda un silence respectueux.
C'est l'époque du coup d’État de Louis Napoléon, le 2 décembre, aussi l'affaire ne fit pas la une des journaux nationaux. Hélène Jégado est guillotinée sur le [[Champ de Mars]] le 26 février 1852, à 7 h 00 du matin, en présence d'une foule immense qui garda un silence respectueux.
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« La Jégado » est le sujet d'une feuille en français (Complainte d'Épinal) et d'une complainte de 57 quatrains en langue bretonne de Jafferedo, imprimée à Hennebont en 1900.
« La Jégado » est le sujet d'une feuille en français (Complainte d'Épinal) et d'une complainte de 57 quatrains en langue bretonne de Jafferedo, imprimée à Hennebont en 1900.


A Rennes, au 21e siècle, on peut déguster, chez Durand, chocolatier, [[quai Chateaubriand]], le gâteau d'Hélène Jégado, composition de la cuisinière empoisonneuse, mais garanti sans arsenic ou mort-aux-rats.
À Rennes, au 21e siècle, on peut déguster, chez Durand, chocolatier, [[quai Chateaubriand]], le gâteau d'Hélène Jégado, composition de la cuisinière empoisonneuse, mais garanti sans arsenic ou mort-aux-rats.


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