« Halles de boucherie de Rennes » : différence entre les versions

(→‎La Grande Halle : réécrit)
Ligne 6 : Ligne 6 :
''La halle ou boucherie [est] scittuée entre le Grand et le Petit bout de Cohue, [[paroisse Saint-Sauveur]]''. Un autre document dit : ''le bout oriental apellé vulgairement le petit bout de cohue jusqu'au bout occidental appelé le grand bout de cohue...''. La maison du Sr. Haye Cherel contiguë à l'ouest (ou à l'angle nord-ouest), et une autre à l'est... Ses dimensions sont de 29 toises et 3 pieds par 11 toises (177 pieds par 66) ou encore 178 pieds par 54 pieds.
''La halle ou boucherie [est] scittuée entre le Grand et le Petit bout de Cohue, [[paroisse Saint-Sauveur]]''. Un autre document dit : ''le bout oriental apellé vulgairement le petit bout de cohue jusqu'au bout occidental appelé le grand bout de cohue...''. La maison du Sr. Haye Cherel contiguë à l'ouest (ou à l'angle nord-ouest), et une autre à l'est... Ses dimensions sont de 29 toises et 3 pieds par 11 toises (177 pieds par 66) ou encore 178 pieds par 54 pieds.


Sa structure se compose au nord de huit piliers de maçonnerie (4 x 3 pieds ; 10 pieds) et pour les autres côtés du pan de bois (5 à 6 pouces). Il y a trois séries de quinze poteaux (15 x 15 pouces), non compris ceux de la façade nord (entre les piliers), avec des palastres de deux pieds de largeur sur les piliers ; et ''façon de grille pour tirer du jour'' (aucune autre ouverture, mais même chose à l'étage). Les murs feraient 11 pieds au sud, et 6 pieds au nord avec la ''façon de grille'' au-dessus.
Sa structure se compose au nord de huit piliers de maçonnerie (4 x 3 pieds ; 10 pieds) et pour les autres côtés du pan de bois (5 à 6 pouces). Il y a trois séries de quinze poteaux (15 x 15 pouces), non compris ceux de la façade nord (entre les piliers), avec des palastres de deux pieds de largeur sur les piliers ; et ''façon de grille pour tirer du jour'' (aucune autre ouverture, mais même chose à l'étage). Les murs feraient 11 pieds au sud, et 6 pieds au nord avec la ''façon de grille'' au-dessus. En 1718, les trois séries de poteaux en comporteraient seize, plusieurs étant ''pourys par le pied aussi bien que les seulles qui les suportent'', la réalisation de ''murette'' étant recommandée en remplacement (deux pieds de haut avec les ''fondements'' ; 18 pouces d'épaisseur).


La plupart des étaux sont séparés par des cloisons en ''coulombage'', haut de huit pieds.
La plupart des étaux sont séparés par des cloisons en ''coulombage'', haut de huit pieds.
Ligne 14 : Ligne 14 :
Les étaux de boulangers utilisent des madriers (''double rang'') usés par les bouchers ou du chalotin. Le chalotin aurait deux pouces d'épaisseur et 12-13 pouces de largeur. Ils se trouvent au nord dans le devis de rétablissement, alors qu'ils n'apparaissent en 1718 qu'au troisième rang vers le midi.
Les étaux de boulangers utilisent des madriers (''double rang'') usés par les bouchers ou du chalotin. Le chalotin aurait deux pouces d'épaisseur et 12-13 pouces de largeur. Ils se trouvent au nord dans le devis de rétablissement, alors qu'ils n'apparaissent en 1718 qu'au troisième rang vers le midi.


La <u>Haute Halle</u>, au-dessus, a la même longueur, mais sur 30 pieds de large seulement : à l'occident, un escalier y monte ''d'une volée seulement'' : ''Ensuitte sommes montés à la Haute Cohue, etant au dessus de ladite Grande Cohue ou boucherie ... par un escallier du costé du Grand bout de Cohue (un second de l'autre côté) ... cent soixante quinze pieds de longueur de dedans en dedans sur ving six pieds neuf poulces de largeur ... de pands de bois de unze pieds de hauteur au dessus du plancher ...''. Deux fois quinze ''colonnes'' (12-15 pouces lardeur et 7-8 épaisseur), le tout portant 250 toises de couverture à 27 livres. L'usage de l'étage ou son aménagement n'est pas précisé.
Le devis s'élève à 48797 livres, non compris 10266 livres à prévoir pour les étaux et leurs cloisons.


La situation des portes est imprécise. En 1718, seule une porte sur la [[rue de la Ferronnerie]] est mentionnée, et il n'y a assurément aucune porte au sud, bordé de maisons. En 1718, un des deux étaux à lardiers est situé ''pres la grande porte du costé du Grand bout de cohue et joignant l'escalier par dessous''. Le devis prévoit quatre portes au nord, entre les piliers. Il est par ailleurs question de trois ''passées'' dans la cloison divisant longitudinalement la halle au niveau du second rang d'étaux à partir du nord.
===La Haute Halle===
La <u>Haute Halle</u> ou ''Haute Cohue'', au-dessus, a la même longueur, mais sur 30 pieds de large seulement : à l'occident, un escalier y monte ''d'une volée seulement'' : ''Ensuitte sommes montés à la Haute Cohue, etant au dessus de ladite Grande Cohue ou boucherie ... par un escallier du costé du Grand bout de Cohue (un second de l'autre côté) ... cent soixante quinze pieds de longueur de dedans en dedans sur ving six pieds neuf poulces de largeur ... de pands de bois de unze pieds de hauteur au dessus du plancher ...''. Deux fois quinze ''colonnes'' (12-15 pouces lardeur et 7-8 épaisseur), le tout portant 250 toises de couverture à 27 livres. L'usage de l'étage n'est connu que par la présence de cinq tréteaux, d'une structure plus complexe que les autres.


En 1718, dans le premier rang au nord, dix étaux "du costé de la Lingerie" sont revendiqués par Julien Cadoret, prévôt des maîtres blanconniers et gantiers ; il y en a 19 autres dans le même rang, 27 dans le second rang. Du côté des bouchers, second rang depuis le nord, Pierre Dallibart revendique le dixième, long de onze pieds, et ''l'ayant acquis d'avec sa Majesté''.
La mesure de la ''Haute Cohue'' en 1718 donne 175 pieds x 26 pieds 9 pouces.
 
===Les entrées===
La situation des portes est imprécise. En 1718, une porte sur la [[rue de la Ferronnerie]] est mentionnée, demandant quatre sols de clous pour une penture, et il n'y a assurément aucune porte au sud, bordé de maisons. En 1718, un des deux étaux à lardiers est situé ''pres la grande porte du costé du Grand bout de cohue et joignant l'escalier par dessous''.
 
La façade nord suscite les précisions suivantes :
* du côté du Petit bout de cohue, une porte à deux ventaux, sa réparation nécessitant des clous ''à tête de potiron''.
* ''à la premiere porte du bas costé ... du costé du nort, il est necessaire d'y mettre une seulle de cinq pieds et demis de longueur et de six à sept pouces de grosseur en la place de celle qui y est qui est pourye.'' Une limande doit être posée sur un des battants de la seconde porte de ce côté pour l'empêcher de s'ouvrir en dehors. Il est indiqué ensuite que ces portes sont séparées par six traiteaux ''en la longueur de vingt six pieds sur six pieds de largeur'' ; la seconde séparée de la troisième par ''quattre traitteaux recouverts [aussi] de chalotin en la longueur de seize pieds sur six pieds de largeur'' ; puis la quatrième porte aussi séparée de la précédente par quatre traiteaux sur la longueur de dix sept pieds sur cinq pieds de largeur ; de même ensuite la cinquième neuf traiteaux sur une longueur de 42 pieds et 4,5 pieds de largeur. Ainsi, avec des portes d'environ quatre pieds, il resterait 28 pieds avant la première porte et autant après la cinquième.
 
 
Le devis prévoit quatre portes au nord, entre les piliers. Il est par ailleurs question de trois ''passées'' dans la cloison divisant longitudinalement la halle au niveau du second rang d'étaux à partir du nord.


Le devis s'élève à 48797 livres, non compris 10266 livres à prévoir pour les étaux et leurs cloisons.


===Après l'incendie, les étaux et emprises revendiqués===
===Après l'incendie, les étaux et emprises revendiqués===
Ligne 41 : Ligne 51 :


----
----
En 1718, dans le premier rang au nord, dix étaux "du costé de la Lingerie" sont revendiqués par Julien Cadoret, prévôt des maîtres blanconniers et gantiers ; il y en a 19 autres dans le même rang, 27 dans le second rang. Du côté des bouchers, second rang depuis le nord, Pierre Dallibart revendique le dixième, long de onze pieds, et ''l'ayant acquis d'avec sa Majesté''.


==Halles de la rue Saint-Germain==
==Halles de la rue Saint-Germain==
3 169

modifications