« Herbert R. Bachant, un libérateur mort à Saint-Grégoire » : différence entre les versions

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Herbert R. Bachant et les six autres membres d'équipage de l'autochenille (halftrack), B-14 dénommée "Belly Button" (''nombril''), du I0e bataillon d'infanterie blindé, furent tués par un coup direct d'un canon de 80 mm de la batterie allemande  alors que leur véhicule était en bordure de la route Betton-Rennes. Deux autres autochenilles et onze chars Sherman aussi engagés sur cette itinéraire, dont le danger avait été pourtant signalé, furent ainsi détruits en même temps à portée de la batterie allemande toute proche.  Il fallut attendre encore deux jours avant de voir la [[libération de Rennes]].
Herbert R. Bachant et les six autres membres d'équipage de l'autochenille (halftrack), B-14 dénommée "Belly Button" (''nombril''), du I0e bataillon d'infanterie blindé, furent tués par un coup direct d'un canon de 80 mm de la batterie allemande  alors que leur véhicule était en bordure de la route Betton-Rennes. Deux autres autochenilles et onze chars Sherman aussi engagés sur cette itinéraire, dont le danger avait été pourtant signalé, furent ainsi détruits en même temps à portée de la batterie allemande toute proche.  Il fallut attendre encore deux jours avant de voir la [[libération de Rennes]].


En 2009 ses trois filles vinrent en France, au mémorial Patton à Avranches, ville à la libération de laquelle il avait contribué la veille de sa mort, et au cimetière de Saint-James, en Normandie où elles pensaient que leur père avait été tué.
En 2009 ses trois filles vinrent en France, au mémorial Patton à Avranches, ville à la libération de laquelle il avait contribué la veille de sa mort, et au cimetière de Saint-James, où son corps ainsi que ceux de deux de ses camarades disloqués avaient été inhumés ensemble, en Normandie où elles pensaient que leur père avait été tué.


voir : http://www.fold3.com/page/85984275_herbert_r_bachant/photos/311094706/
voir : http://www.fold3.com/page/85984275_herbert_r_bachant/photos/311094706/

Version du 8 février 2014 à 21:39

Bachant montre la photo des triplées à des copains
La maman et les triplées devant la photo de Herbert R. Bachant qui allait être tué devant Rennes, à Maison-Blanche

Un journal du New Jersey annonça, en février 2013, le décès de Muriel Bachant, 90 ans. Elle avait tout juste 22 ans et était maman de triplées de quatre mois quand son mari, Herbert Bachant de la 4e division blindée américaine (4th Armored Division) pendant la Seconde Guerre mondiale fut porté disparu au combat en France, deux mois après le jour J.

« J’espère que les Américains le reprendront aux Allemands lors de notre avance, et j’espère qu’ils le rapatrieront » avait-elle déclaré aux reporters dans son appartement du Bronx en août 1944. « Je ne veux pas qu’on soit tristes pour moi. Je ne suis pas différente de toutes les épouses dont le mari est là-bas à risquer sa vie. »

Pour complaire aux photographes des média, elle plaça les petites Janet Lee, Nancy Sue et Karen Ann ensemble sur un confortable fauteuil rembourré.

Muriel avait 15 ans lorsqu’elle rencontra Herbert, fougueux garçon roux, de 1,70 mètres, 65 kilos, à la moustache bien taillée. Il approchait de 30 ans et était conducteur de bus. Ils se marièrent lorsqu'elle avait 19 ans, quelques semaines avant le bombardement japonais de Pearl Harbor et Herbert fut rappelé à l’armée après l’attaque.

Schéma fait de mémoire, fin 1944, par un 2nd Lieutenant : l'autochenille de Bachant est située en bordure de route, indiquée par la flèche marquée I0th Inf Bn
Herbert R. Bachant devant la photo de ses filles

Les triplées furent conçues en juillet 1943 lors de la visite de Muriel à son mari à sa base d’entraînement au Texas. Herbert fut envoyé par bateau en Angleterre en janvier 1944; les filles naquirent dans un hôpital de New York le 30 mars 1944. Leur arrivée fit sensation à une époque antérieure aux traitements de fertilité qui banalisèrent les naissances multiples.

"Le secrétaire d'état à la guerre me demande de vous assurer de sa profonde sympathie dans la perte de votre mari, le première classe Herbert R Bachant d'abord porté manquant en opération, rapport ayant été maintenant reçu ici de sa mort au combat le Ier août en france. Lettre suit"


Une photographie de l’Associated Press du 27 avril 1944 présente un Herbert Bachant radieux montrant une photo de sa femme et des nouveau-nées.

Il n’y eut pas de fin heureuse. Herbert Raymond Bachant ne devait jamais embrasser ses trois filles. L'une d'elles étant gravement malade, la maman avait pourtant envoyé une lettre au général Wood, sollicitant une permission pour son mari, mais celle-ci serait parvenue trop tard. La nouvelle arriva qu’Herbert Bachant avait été tué au voisinage de Rennes, le Ier août 1944 lorsque son autochenille fut atteinte à Maison Blanche. Herbert R. Bachant et les six autres membres d'équipage de l'autochenille (halftrack), B-14 dénommée "Belly Button" (nombril), du I0e bataillon d'infanterie blindé, furent tués par un coup direct d'un canon de 80 mm de la batterie allemande alors que leur véhicule était en bordure de la route Betton-Rennes. Deux autres autochenilles et onze chars Sherman aussi engagés sur cette itinéraire, dont le danger avait été pourtant signalé, furent ainsi détruits en même temps à portée de la batterie allemande toute proche. Il fallut attendre encore deux jours avant de voir la libération de Rennes.

En 2009 ses trois filles vinrent en France, au mémorial Patton à Avranches, ville à la libération de laquelle il avait contribué la veille de sa mort, et au cimetière de Saint-James, où son corps ainsi que ceux de deux de ses camarades disloqués avaient été inhumés ensemble, en Normandie où elles pensaient que leur père avait été tué.

voir : http://www.fold3.com/page/85984275_herbert_r_bachant/photos/311094706/