« Herbert R. Bachant, un libérateur mort à Saint-Grégoire » : différence entre les versions

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Muriel avait 15 ans lorsqu’elle rencontra Herbert, fougueux garçon roux, de 1,70 mètres, 65 kilos, à la moustache bien taillée. Il approchait de 30 ans et était conducteur de bus. Ils se marièrent lorsqu'elle avait 19 ans, quelques semaines avant le bombardement japonais de Pearl Harbor et Herbert fut rappelé à l’armée après l’attaque.
Muriel avait 15 ans lorsqu’elle rencontra Herbert, fougueux garçon roux, de 1,70 mètres, 65 kilos, à la moustache bien taillée. Il approchait de 30 ans et était conducteur de bus. Ils se marièrent lorsqu'elle avait 19 ans, quelques semaines avant le bombardement japonais de Pearl Harbor et Herbert fut rappelé à l’armée après l’attaque.
[[Fichier:Telegramme.jpg|300px|right|thumb|"Le secrétaire d'état à la guerre me demande de vous assurer de sa profonde sympathie dans la perte de votre mari, le première classe Herbert R Bachant d'abord porté manquant en opération, rapport ayant été maintenant reçu ici de sa mort au combat le Ier août en France. Lettre suit"]]
[[Fichier:Telegramme.jpg|300px|right|thumb|"Le secrétaire d'état à la guerre me demande de vous assurer de sa profonde sympathie dans la perte de votre mari, le première classe Herbert R Bachant d'abord porté manquant en opération, rapport ayant été maintenant reçu ici de sa mort au combat le Ier août en France. Lettre suit"]]
[[Fichier:Auto-chenille.jpg|350px|center|thumb|En bordure de la route, la carcasse de l'autochenille "Belly Button", renversée, l'avant écrasé tourné vers Rennes]]
[[Fichier:Auto-chenille.jpg|350px|center|thumb|En bordure de la route, la carcasse du semi-chenillé "Belly Button", renversée, l'avant écrasé tourné vers Rennes]]


[[Fichier:Maison_blanche_autochenille_Bachant.jpeg|250px|left|thumb|Schéma fait de mémoire, fin 1944, par un 2nd Lieutenant : l'autochenille de Bachant est située en bordure de route, indiquée par la flèche marquée ''I0th Inf Bn'']] [[Fichier:Rapport_sur_le_belly_button121.jpg|350px|left|thumb|Rapport sur la destruction de l'autochenille B-14 " Belly Button" et noms des 7 membres d'équipage tués au combat]]
[[Fichier:Maison_blanche_autochenille_Bachant.jpeg|250px|left|thumb|Schéma fait de mémoire, fin 1944, par un 2nd Lieutenant : l'autochenille de Bachant est située en bordure de route, indiquée par la flèche marquée ''I0th Inf Bn'']] [[Fichier:Rapport_sur_le_belly_button121.jpg|350px|left|thumb|Rapport sur la destruction du semi-chenillé B-14 " Belly Button" et noms des 7 membres d'équipage tués au combat]]


Les triplées avaient été conçues en juillet 1943 lors de la visite de Muriel à son mari à sa base d’entraînement au Texas. Herbert fut envoyé par bateau en Angleterre en janvier 1944; les filles naquirent dans un hôpital de New York le 30 mars 1944. Leur arrivée fit sensation à une époque antérieure aux traitements de fertilité qui banalisèrent les naissances multiples.
Les triplées avaient été conçues en juillet 1943 lors de la visite de Muriel à son mari à sa base d’entraînement au Texas. Herbert fut envoyé par bateau en Angleterre en janvier 1944; les filles naquirent dans un hôpital de New York le 30 mars 1944. Leur arrivée fit sensation à une époque antérieure aux traitements de fertilité qui banalisèrent les naissances multiples.
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Nancy Bachant vit près de Seattle, le Dr Janet Bachant à Manhattan (NYC) et Karen Sellars en Angleterre. Nancy, qui a recherché l’histoire de la mort de son père, se souvient que sa mère était effondrée mais déterminée à donner une bonne vie à ses filles. Axée sur l’éducation, leur mère, qui comme son mari n'avait suivi que l'enseignement primaire, les fit aller toutes trois, sous le nom de leur beau-père, au collège en Pennsylvanie aux frais de l’Etat. Lorsqu’elles eurent environ 4 ans, les triplées apprirent que leur père était mort à la guerre. À 18 ans, elles lui rendirent hommage en reprenant son patronyme.
Nancy Bachant vit près de Seattle, le Dr Janet Bachant à Manhattan (NYC) et Karen Sellars en Angleterre. Nancy, qui a recherché l’histoire de la mort de son père, se souvient que sa mère était effondrée mais déterminée à donner une bonne vie à ses filles. Axée sur l’éducation, leur mère, qui comme son mari n'avait suivi que l'enseignement primaire, les fit aller toutes trois, sous le nom de leur beau-père, au collège en Pennsylvanie aux frais de l’Etat. Lorsqu’elles eurent environ 4 ans, les triplées apprirent que leur père était mort à la guerre. À 18 ans, elles lui rendirent hommage en reprenant son patronyme.
[[Fichier:DSCN1379.jpeg|250px|right|thumb|Les triplées de Herbert R. Bachant]]
[[Fichier:DSCN1379.jpeg|250px|right|thumb|Les triplées de Herbert R. Bachant]]
 
[[Fichier:Maison-Blanche,_un_fiasco385.jpg|550px|right|thumb|Août 2019, les triplées, de nouveau sur place, savent que le combat de Maison-Blanche fut un fiasco]]
En 2003 ses trois filles vinrent en France, au mémorial Patton à Avranches, ville à la libération de laquelle leur père avait contribué la veille de sa mort, et au cimetière de Saint-James, où son corps ainsi que ceux de deux de ses camarades disloqués avaient été inhumés ensemble, là où elles pensaient qu'il avait été tué.  
En 2003 ses trois filles vinrent en France, au mémorial Patton à Avranches, ville à la libération de laquelle leur père avait contribué la veille de sa mort, et au cimetière de Saint-James, où son corps ainsi que ceux de deux de ses camarades disloqués avaient été inhumés ensemble, là où elles pensaient qu'il avait été tué.  
Leur mère aurait aimé les voir revenues avec la plaque d'identification de son mari. Le contact fut établi avec elles par Étienne Maignen, historien local qui, après la publication d'un ouvrage sur la guerre à Rennes, poursuivait des recherches sur cette période. Elles vinrent à Saint-Grégoire et Rennes en août 2014 pour le 70e anniversaire de la Libération et firent ainsi le trajet Maison-Blanche - Rennes plusieurs fois, notamment le 4 août, à bord d'une autochenille identique à celle sur laquelle était monté leur père lorsqu'il fut tué le 1er août, sorte de revanche posthume sur le destin qui leur permit de boucler la boucle en sa mémoire. Et elles ont tenu à revenir sur place pour les cérémonies du 75e anniversaire à Saint-Grégoire et Rennes.
Leur mère aurait aimé les voir revenues avec la plaque d'identification de son mari. Le contact fut établi avec elles par Étienne Maignen, historien local qui, après la publication d'un ouvrage sur la guerre à Rennes, poursuivait des recherches sur cette période. Elles vinrent à Saint-Grégoire et Rennes en août 2014 pour le 70e anniversaire de la Libération et firent ainsi le trajet Maison-Blanche - Rennes plusieurs fois, notamment le 4 août, à bord d'une autochenille identique à celle sur laquelle était monté leur père lorsqu'il fut tué le 1er août, sorte de revanche posthume sur le destin qui leur permit de boucler la boucle en sa mémoire. Et elles ont tenu à revenir sur place pour les cérémonies du 75e anniversaire à Saint-Grégoire et Rennes.
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