« Hubertine Auclert » : différence entre les versions

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Marie, Anne, Hubertine Auclaire, dite '''Hubertine Auclert, est née le 10 avril 1848''', à Saint-Priest-en-Murat (Allier).
Marie, Anne, Hubertine Auclaire, dite '''Hubertine Auclert, est née le 10 avril 1848''', à Saint-Priest-en-Murat (Allier).


Le 4 septembre 1870, elle assiste sur la place de l'Hôtel-de-Ville de Paris à la proclamation de la République. Immédiatement fervente républicaine, elle a l'espoir de que cela puisse remettre en avant les revendications d'Olympe de Gouges, pour le Droit des femmes, que la Révolution Française a oubliées. Elle rejoint très rapidement les mouvements féministes où l'on parle d'éducation gratuite et obligatoire pour tous et toutes, d'accès des femmes aux professions réservées aux hommes, d'égalité de rémunération, d'autorisation d'ouvrir un compte bancaire à son nom et de disposer de ses propres ressources…
Le 4 septembre 1870, elle assiste sur la place de l'Hôtel-de-Ville de Paris à la proclamation de la République. Immédiatement '''fervente républicaine, elle a l'espoir de que cela puisse remettre en avant les revendications d'Olympe de Gouges, pour le Droit des femmes, que la Révolution Française a oubliées'''. Elle rejoint très rapidement les mouvements féministes où l'on parle d'éducation gratuite et obligatoire pour tous et toutes, d'accès des femmes aux professions réservées aux hommes, d'égalité de rémunération, d'autorisation d'ouvrir un compte bancaire à son nom et de disposer de ses propres ressources…




En 1872, Hubertine Auclert est bibliothécaire de "l'Association pour les droits des femmes" et prépare "le Banquet pour l'émancipation civile des femmes" où 150 personnalités sont invitées : Maria Deraismes, Léon Richer, Victor Schoelcher, George Sand, Victor Hugo… Celui-ci va d'ailleurs déclarer : "Il y a des citoyens, il n'y a pas de citoyennes. C'est là un état violent, il faut qu'il cesse" ou encore "les femmes : celles que j'appelle des esclaves". Hubertine Auclert est vite remarquée par [[Victor Hugo]] qui la fait entrer au '''journal "L'Avenir des Femmes'''", aux côtés de [[Maria Deraismes]] et [[Léon Richer]], dont elle devient la secrétaire.
En 1872, Hubertine Auclert est bibliothécaire de "l'Association pour les droits des femmes" et prépare "le Banquet pour l'émancipation civile des femmes" où 150 personnalités sont invitées : Maria Deraismes, Léon Richer, Victor Schoelcher, George Sand, Victor Hugo… Celui-ci va d'ailleurs déclarer : "Il y a des citoyens, il n'y a pas de citoyennes. C'est là un état violent, il faut qu'il cesse" ou encore "les femmes : celles que j'appelle des esclaves". Hubertine Auclert est vite remarquée par [[Victor Hugo]] qui la fait entrer au '''journal "L'Avenir des Femmes'''", aux côtés de [[Maria Deraismes]] et [[Léon Richer]], dont elle devient la secrétaire.


Hubertine Auclert devient une des premières militantes françaises à se déclarer "féministe". En 1881, elle '''lance le journal "La Citoyenne"''', pour défendre la liberté des femmes. Elle est soutenue entre autres par la journaliste [[Séverine]]. Elle pousse plus loin que ses camarades les revendications féministes, en exigeant pour les femmes le droit de vote et le droit de se présenter à une élection. Elle fait d'ailleurs la grève des impôts, estimant que si la Française n'est pas reconnue en droit, elle ne doit pas l'être non plus en impôt. Après avoir fondé, en 1876, la société "Le droit des femmes", celle-ci devient, en 1883, la société "Le Suffrage des femmes". En 1884, elle dénonce la loi sur le mariage qu'elle juge défavorable aux femmes et veut leurs donner plus de droits.
Hubertine Auclert devient une des '''premières militantes françaises à se déclarer "féministe"'''. En 1881, elle '''lance le journal "La Citoyenne"''', pour défendre la liberté des femmes. Elle est soutenue entre autres par la journaliste [[Séverine]]. Elle pousse plus loin que ses camarades les revendications féministes, en exigeant pour les femmes le droit de vote et le droit de se présenter à une élection. Elle fait d'ailleurs la grève des impôts, estimant que si la Française n'est pas reconnue en droit, elle ne doit pas l'être non plus en impôt. Après avoir fondé, en 1876, la société "Le droit des femmes", celle-ci devient, en 1883, la société "Le Suffrage des femmes". En 1884, elle dénonce la loi sur le mariage qu'elle juge défavorable aux femmes et veut leurs donner plus de droits.


Elle publie en 1900, '''"Les Femmes arabes"''', elle y dénonce non seulement la colonisation mais l'emprise des hommes sur leurs épouses. Ouvrages réédités plus de cent ans plus tard.
Elle publie en 1900, '''"Les Femmes arabes"''', elle y dénonce non seulement la colonisation mais l'emprise des hommes sur leurs épouses. Ouvrages réédités plus de cent ans plus tard.