« Incendie de 1720 » : différence entre les versions

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C'est finalement une averse (et l'abattage des habitations) qui sauvera la ville, à moins qu'il ne s'agisse d'une intervention de la Vierge, comme beaucoup de Rennais le pensèrent à l'époque.
C'est finalement une averse (et l'abattage des habitations) qui sauvera la ville, à moins qu'il ne s'agisse d'une intervention de la Vierge, comme beaucoup de Rennais le pensèrent à l'époque.


==Étendue du sinistre ==
==Périmètre détruit==
L'ampleur des destructions est synthétisée dans un plan de l'époque gravé en [[1726]]. Les limites de propagation de l’incendie correspondent à la [[rue du Chapitre]] et à la Place du Parlement. Au moins sept hectares de superficie ont été détruits, 2400 familles sont sans logement.
[[Fichier:Plan_incendie_de_1720.jpeg|450px|left|thumb|Plan de l'incendie de 1720<ref>''Les goûts artistiques des officiers de judicature à Rennes, au XVIII e siècle'' t. 1, par Patrick Belorde, Université de Rennes 2- 2003-2004</ref>]]
[[Fichier:Plan de 1726 (partie incendiee).jpg|thumb|400px|right|Une partie du plan dressé après l'incendie de Rennes en 1720, est consacrée à la représentation des rues dévastées alors que le plan proprement dit vise la reconstruction sur de nouvelles bases.]]
 
L'ampleur des destructions est représentée dans un plan de l'époque gravé en [[1726]]. Les limites de propagation de l’incendie correspondent à la [[rue du Chapitre]] et à la Place du Parlement. Au moins sept hectares de superficie ont été détruits, 2400 familles sont sans logement.
 
Les édifices sont détruits à raison de 7107 toises de façade, non compris le domaine royal, selon les lettres patentes du roy du 14 janvier [[1738]] qui confirment "la répartition des mouvances du Roy et de celles des differents Seigneurs, dans la partie incendiée de la Ville de Rennes", plus précisément qui homologuent le procès-verbal dressé en 1737 par le Sieur du Pont d'Oville, commissaire de la réformation. Ces maisons relèvent de treize seigneuries, laïques ou ecclésiastiques : par exemple 355 toises pour la [[seigneurie de la Prévalaye]] ou 1079 toises pour [[abbaye royale de Saint-Georges de Rennes|Saint-Georges]]. Il est précisé dans ces lettres ''qu'ensuite, il a été procedé au remplacement et au débornement desdits fiefs, à la deductions neanmoins du quart de leur ancien emplacement qui se trouve consommé au moïen de l'élargissement des places publiques, conformément à l'arrest de nôtre Conseil du 12 avril 1723, et aux plans dressés en consequence, ledit procès verbal contenant le projet de la répartition des rentes et redevances qui doivent être paiées doresnavant par les propriétaires des maisons et emplacemens aux seigneurs des fiefs dans la directe desquels ils se trouvent situés''<ref>Archives départementales d'Ille-et-Vilaine : cote 16 J 2</ref>.
 
==Ampleur des destructions ==


Les [[halles de boucherie de Rennes|halles de boucherie]] et halles au blé sont les seuls bâtiments publics qui semblent avoir retenu l'attention du [[présidial de Rennes]] à en croire ses archives. Concernant la ''Grande Halle'', près du [[place du Champ-Jacquet|Champ-Jacquet]], il est écrit le 23 janvier [[1721]] : ''Il ne reste aucun vestige des halles que quelques cicots de murs qui ne sont du costé du Champ jaquet qu'à hauteur d'apuy et du costé de la [[rue de la Ferronnerie|rue de la Feronnerie]] les murs qui restent peuvent estre dans des endroits de sept à huit pieds à d'autres à cinq ou six pieds de hauteur...'' ; les autres côtés - à pans de bois - étant encore plus endommagés. Un devis de leur ''rétablissement'' dans leur état d'origine s'élève à 48 797 livres, contre 8 597 pour les halles de la [[rue Saint-Germain]]. Ces dernières ont également souffert de l'incendie, mais seulement indirectement, en raison de leur destruction pour arrêter la course du feu vers le sud de la ville<ref>Archives départementales d'Ille-et-Vilaine : cote 2B 437, 2B 440</ref>.
Les [[halles de boucherie de Rennes|halles de boucherie]] et halles au blé sont les seuls bâtiments publics qui semblent avoir retenu l'attention du [[présidial de Rennes]] à en croire ses archives. Concernant la ''Grande Halle'', près du [[place du Champ-Jacquet|Champ-Jacquet]], il est écrit le 23 janvier [[1721]] : ''Il ne reste aucun vestige des halles que quelques cicots de murs qui ne sont du costé du Champ jaquet qu'à hauteur d'apuy et du costé de la [[rue de la Ferronnerie|rue de la Feronnerie]] les murs qui restent peuvent estre dans des endroits de sept à huit pieds à d'autres à cinq ou six pieds de hauteur...'' ; les autres côtés - à pans de bois - étant encore plus endommagés. Un devis de leur ''rétablissement'' dans leur état d'origine s'élève à 48 797 livres, contre 8 597 pour les halles de la [[rue Saint-Germain]]. Ces dernières ont également souffert de l'incendie, mais seulement indirectement, en raison de leur destruction pour arrêter la course du feu vers le sud de la ville<ref>Archives départementales d'Ille-et-Vilaine : cote 2B 437, 2B 440</ref>.




[[Fichier:Plan_incendie_de_1720.jpeg|450px|left|thumb|Plan de l'incendie de 1720<ref>''Les goûts artistiques des officiers de judicature à Rennes, au XVIII e siècle'' t. 1, par Patrick Belorde, Université de Rennes 2- 2003-2004</ref>]]
[[Fichier:Plan de 1726 (partie incendiee).jpg|thumb|400px|right|Une partie du plan dressé après l'incendie de Rennes en 1720, est consacrée à la représentation des rues dévastées alors que le plan proprement dit vise la reconstruction sur de nouvelles bases.]]
[[Fichier:Plan_de_1726_pour_la_reconstructio.jpeg|350px|right|thumb|Le plan levé par Forestier en 1726 pour la ville dessinée par Robelin]]
[[Fichier:Plan_de_1726_pour_la_reconstructio.jpeg|350px|right|thumb|Le plan levé par Forestier en 1726 pour la ville dessinée par Robelin]]


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