« Interventions sur l'habitat ancien de Rennes » : différence entre les versions

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De manière plus large, les professionnels les plus soucieux du patrimoine font le constat d'un changement tant des raisonnements préalables que des pratiques. Ils touchent au quotidien la nocivité de l'intrusion, depuis des décennies, dans la construction locale traditionnelle des produits et contraintes de l'industrie, produits "miracles" s'appliquant partout et de la même façon. La ville de Rennes n'avait aucune raison d'y échapper, elles en a peut-être d'être aux premiers rangs de ce changement de logique encouragé d'ailleurs par la vague mondiale des contraintes écologiques. Des filières locales seraient pour cela à soutenir, des savoir-faire à conforter et diffuser largement.
De manière plus large, les professionnels les plus soucieux du patrimoine font le constat d'un changement tant des raisonnements préalables que des pratiques. Ils touchent au quotidien la nocivité de l'intrusion, depuis des décennies, dans la construction locale traditionnelle des produits et contraintes de l'industrie, produits "miracles" s'appliquant partout et de la même façon. La ville de Rennes n'avait aucune raison d'y échapper, elles en a peut-être d'être aux premiers rangs de ce changement de logique encouragé d'ailleurs par la vague mondiale des contraintes écologiques. Des filières locales seraient pour cela à soutenir, des savoir-faire à conforter et diffuser largement.


Revenant au présent, il paraît favorable aux bonnes pratiques d'intervention sur l'habitat ancien, de s'habituer à refuser tous les produits et matériaux s'opposant aux échanges hydriques souvent imposés par de médiocres raisonnements ou des calculs en nombre de calories. Il faut alors se tourner comme un matériaux performant de ce point de vue comme le mélange chaux-chanvre, et mieux, si on veut de plus favoriser les circuits courts, la terre argileuse du secteur dont les artisans redécouvrent la maîtrise sous divers usages. La question des garanties décennales est certes encore en suspens de ce point de vue (en l'absence de directive technique, d'ailleurs facultatives dans l'habitat privé), mais ne faut-il pas aussi accompagné le choix d'un matériau d'un choix assumé d'une prise de risque minimale quant à l'évolution d'une prestation, pour peu qu'on soit garanti d'avoir ainsi évité un piètre résultat à plus long terme.
Revenant au présent, il paraît favorable aux bonnes pratiques d'intervention sur l'habitat ancien, de s'habituer à refuser tous les produits et matériaux s'opposant aux échanges hydriques, matériaux souvent imposés par de médiocres raisonnements ou des calculs en nombre de calories. Il faut alors se tourner vers un matériaux performant de ce point de vue comme le mélange chaux-chanvre, et mieux, si on veut de plus favoriser les circuits géographiquement courts, la terre argileuse du secteur dont les artisans redécouvrent les qualités et la maîtrise en divers usages intérieurs et extérieurs. Certes la question des garanties décennales reste en suspens de ce point de vue (en l'absence de directive technique, d'ailleurs facultatives dans l'habitat privé), mais ne faut-il pas aussi accompagné le choix d'un matériau d'un choix assumé d'une prise de risque minimale quant à l'évolution d'une prestation, pour peu qu'on soit garanti d'avoir ainsi évité un piètre résultat à plus long terme.
 
Du point de vue de la structure de l'habitat, les salles de bain semblent attirées tous les maux avec les réflexes d'étanchéification systématique et habituelle autour des points d'arrivée d'eau dans l'immeuble, le reste de l'édifice devant s'adapter comme il le peut à ces poches aqueuses ou humides et peu considérées au-delà de leur fonctionnalité élémentaire. Là encore, comme le cloisonnement, les revêtements de sol à base d'hydrocarbures cumulent les risques en matière de sécurité (gaz toxiques en cas de combustion) et le préjudice continu pour l'ossature ancienne du bâtiment (condensation, fuites inaperçues permanentes).


Du point de vue de la structure de l'habitat, points d'introduction d'eau dans l'immeuble, les salles de bain semblent concentrer tous les maux suite aux réflexes habituels d'étanchéification systématique, le reste de l'édifice devant s'adapter jour après jour à ces poches humides peu considérées au-delà de leur fonction élémentaire et de leur confort. Ensuite, là encore, comme le cloisonnement excessif, les revêtements de sol à base d'hydrocarbures cumulent - où qu'ils soient - les risques en matière de sécurité (gaz mortels en cas de combustion) et le préjudice à moyen terme pour l'ossature originelle du bâtiment (condensation, fuites inaperçues permanentes).


==Notes et références==
==Notes et références==
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