Jardin Marie-Claude Vaillant-Couturier

Résistante Déportée (1912 – 1996)[2].

Marie-Claude Vaillant-Couturier[1]


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Qui est-elle?

Marie-Claude Vogel est née le 3 Novembre 1912, à Paris (6), dans une famille bourgeoise, artistique et bohème à la fois. Son père, membre du SFIO, est éditeur, directeur de journaux, sa mère est rédactrice de mode et auteur de livres de cuisine. Sa jeune sœur, Nadine Vogel future actrice jouera entre autres dans "Drôle de drame", de Marcel Carné. Son oncle et son cousin, Jean et Laurent de Brunhoff[3] sont les futurs créateurs de Babar.

Marie-Claude devient reporteur-photographe, pour le magazine Vu, appartenant à son père. C'est d'ailleurs pour ce magazine, qu'elle est envoyée en Allemagne, en tant que germaniste, pour enquêter sur la montée du nazisme. En 1933, elle réalise clandestinement des clichés des premiers camps de concentrations Nazis, d'Oranienburg et de Dachau.

En 1934, elle adhère à la Jeunesse communiste et en 1936, elle est Militante aux Jeunes Filles de France, dont elle est co-fondatrice avec Danielle Casanova, Jeannette Vermeerch, Claude Chomat.

Le 29 septembre 1937, elle épouse l'homme avec qui elle vit depuis 1934, Paul Couturier qui a pris le nom de scène de sa mère Margueritte Vaillant-Couturier, artiste lyrique qui avait ajouté son nom de jeune fille à celui de son mari. Paul Vaillant-Couturier, rédacteur en chef de l'Humanité, député, maire de Villejuif et conseiller général, meurt, d'un infarctus, deux semaines plus tard, le 10 octobre 1937. Après la mort de son mari, elle devient reporter-photographe du journal l'Humanité, dont elle prend la direction en 1938.

En 1939, le Parti Communiste est contraint d'être dans la clandestinité. Marie-Claude est chargée de la solidarité aux familles emprisonnées, concernée elle-même, car son compagnon Roger Ginsburger, est alors à la prison de la santé. Roger Ginsburger plus connu plus tard sous son nom de résistant, Pierre Villon, dont elle aura un fils.

Pour avoir photographié les premiers camps de concentrations, elle est au courant des cruautés Nazi. Elle entre dans la résistance. Elle s'occupe de l'édition de l'Humanité clandestine et de d'autres brochures clandestines, aux côtés de son mari. Tout comme Charlotte Delbo et Danielle Casavova, elle fait partie du "groupe Politzer", effectue des liaisons entre les résistants civiles et militaires, transporte des explosifs. Comme ses camarades, elle est arrêtée à Paris, le 9 Février 1942, par les brigades spéciales chargées de démanteler le mouvement intellectuel clandestin du Parti Communiste.

Envoyée dans un premier temps au dépôt de la préfecture, elle est ensuite envoyée à prison de la Santé, avant d'être transférée au fort de Romainville. Le 24 janvier 1943, elle fait partie du convoi des "31 000", avec 229 autres femmes pour rejoindre le camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau, en compagnie de Danielle Casanova, Charlotte Delbo, Maï Politzer et les deux rennaises Marie et Simone Alizon. Comme entrer Marie-Claude Vaillant-Couturier parle l'allemand, sa camarade Danielle Casanova qui s'occupe du cabinet dentaire, la fait entrer comme secrétaire au Revier de camp.

En août 1944, avec l'avancée des troupes alliées, le camp d'Auschwitz-Birkenau doit être évacué. Les survivantes sont transférées vers le camp de à Ravensbrück où elles retrouvent entre autres Geneviève De Gaulle, Germaine Tillion, Marie-José Chombart de Lauwe et sa mère, et la rennaise,Françoise Elie. D'abord affectée à des travaux de terrassement, elle est mutée au Revier, en raison de sa connaissance de la langue. Au moment d'évacuer le camp, en mars 1945, Marie-Claude Vaillant-Couturier s'arrange pour rester le plus longtemps possible pour s'occuper de ses camarades malades qui ne peuvent partir. Le camp de Ravensbrück est libéré par l'armée rouge, le 30 avril 1945. Ce n'est que fin juin 1945, qu'elle revient en France.


Résistante et politicienne

De retour après la Libération, elle reprend le combat. Déléguée à l'Assemblée consultative provisoire, elle est élue députée communiste de la Seine (Paris), le 21 Octobre 1945.

En 1946, pour avoir été une des dernières à partir, Marie-Claude Vaillant-Couturier est citée comme témoin capital au procès de Nüremberg, où les bourreaux Nazis sont jugés. Son témoignage est très remarqué, car elle n'hésite pas durant le procès de à déplacer pour se présenter face aux criminels Nazis et les regarder dans les yeux.

En 1946, elle épouse Roger Ginsburger, dit Pierre Villon.

Vice–présidente de l'Assemblée Nationale, de 1956 à 1958 et de 1967 à 1968. Elle est membre de la Commission des affaires étrangères et de l'éducation nationale. En tant que parlementaire, elle condamne les guerres coloniales d'Indochine et d'Algérie. En 1964, un révisionniste, conteste le verdict de Nuremberg et accuse Marie-Claude Vaillant-Couturier d'avoir survécu au camp en dépouillant ses camarades d'infortune. La même année, elle est appelée par toutes les parties civiles pour témoigner au procès de Klaus Barbie.

Après-guerre, elle est présidente de la Fédération démocratique internationale des femmes et vice-présidente de l'Union des Femmes Françaises.

Les dernières années de sa vie, elle s'est attachée à la Fondation pour la Mémoire de la Déportation dont elle est désignée présidente puis présidente d'honneur jusqu'à son décès. Pour éviter que cette période macabre de l'histoire tombe dans l'oubli, elle se rend régulièrement dans les collèges et les lycées pour témoigner.

Marie-Claude Vaillant-Couturier décède, à Paris, le 11 Décembre 1996.


Elle est titulaire de la croix de Commandeur de la Légion d'honneur, titulaire de la croix de combattante volontaire de la Résistance et de décorations étrangères.


Liens internes

Liens externes

Notes et références

  1. Wikipédia
  2. à partir de la notice rédigée par Joël David, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole
  3. Laurent de Brunhoff  

Projet porté par Joël David Chargé d'odonymie à la Ville de Rennes

Propos recueilli par Elisa Triquet Médiatrice numérique