« La Milice à Rennes » : différence entre les versions

photo
Aucun résumé des modifications
(photo)
Ligne 4 : Ligne 4 :
[[Fichier:R%C3%A9sistants_et_miliciens.png|300px|right|thumb|Résistants et miliciens à Rennes]]
[[Fichier:R%C3%A9sistants_et_miliciens.png|300px|right|thumb|Résistants et miliciens à Rennes]]
[[Fichier:Le_milicien_di_constanzo.jpeg|150px|left|thumb|L'impitoyable chef milicien, Di Costanzo, alors lieutenant]]
[[Fichier:Le_milicien_di_constanzo.jpeg|150px|left|thumb|L'impitoyable chef milicien, Di Costanzo, alors lieutenant]]
[[Fichier:Leneuf_de_neuville.jpg|150px|right|thumb| On recherche… (Ouest-France 14. 11. 1945]]


[[Fichier:Miliciens_%C3%A0_l%27asile_Sant-M%C3%A9en.jpg|350px|left|thumb|Miliciens et file de présumés "terroristes" dans l'asile psychiatrique de Saint-Méen, à Rennes]]
[[Fichier:Miliciens_%C3%A0_l%27asile_Sant-M%C3%A9en.jpg|350px|left|thumb|Miliciens et file de présumés "terroristes" dans l'asile psychiatrique de Saint-Méen, à Rennes]]
Ligne 14 : Ligne 15 :
Les francs-gardes, déçus de ne pas barouder contre  "les salopards de la résistance juive" <ref> ''Nos collaborateurs en Bretagne'', Pierre-Antoine Cousteau. ''Je Suis Partout'' - 7.07.1944. Dans blog de Kristian Hamon -Juin 2015 </ref>  ont  d'abord dû  participer au déblaiement des décombres  de Fougères  touchée par deux vagues de bombardement les 6 et 8 juin 1944 et de Rennes après les [[bombardements des 9 et 12 juin 1944]] . Mais, après le débarquement du 6 juin, la Milice  va surtout s'activer contre les résistants en arrêtant, torturant et pillant. En Ille-et-Vilaine, les miliciens participent à des opérations à Rennes, Fougères, Talensac, Saint Hilaire des Landes, Broualan, à La Lopinière, à Saint-Rémy du Plain où huit membres du maquis de Broualan sont torturés et fusillés,  Di Costanzo et Schwaller s’acharnant sur l'adjudant Jean Lambert, à la Roche aux Merles, à Mordelles. André Leclerc, de Talensac, est arrêté par Schwaller le 17 juin, torturé au camp de la Croix-Rouge et achevé le 22. [[Amand Bazillon résistant|Amand Bazillon]] l'est dans les mêmes jours. Mlle Le Guet, arrêtée le 26 juillet, torturée au château d'Apigné , meurt le 28. À La Mézière le 20 juillet avaient été cachés deux aviateurs américains abattus le 12 juin, à Saint-Aubin d'Aubigné où fut arrêté Charles Brionne, dont le corps torturé sera retrouvé par des Américains, route de Saint-Brieuc à Rennes.[[Fichier:Appel_%C3%A0_engagement.png|200px|right|thumb|Dans l'''Ouest-Eclair'' du 24 juin 1944]]  [[Fichier:Brionne.jpg|150px|center|thumb|Charles Brionne, 42 ans, torturé et achevé par la Milice]]. Parmi ses victimes aussi : MM. Pierre Larre et Marchand à [[Vern-sur-Seiche]] ; Désiré Faludi et Marcel Glasmau à Bourg-des-Comptes, brûlés avec des cigares et des cigarettes ; Auffret, marchand de grains à Rennes ; Joseph Maret et Pierre Louis, Marcel Lodiais à Rennes, qui réussit heureusement à s'évader ; Henri Gloux et Clément Villoury de Talensac ; Jean Trémintin restaurateur, route de Lorient à Rennes ; Auguste Thouin jardinier à Rennes ; André Roullier ; Charles Jaffrenou et Lucien Lagoutte qui connurent le supplice de la tête plongée dans l'eau; Marie Rousseau et Roger Pignel de [[Pacé]] abattus sans motif sur la route ; Henri Berthelot, inspecteur aux renseignements généraux ; Huchet-Chouan, 64 ans, épicier à Rennes qui fut torturé et dut être hospitalisé ; les frères Hippolyte et Roger Bruchet, commerçants au 50, [[rue d'Antrain]] à Rennes, dont le second Roger devait mourir des suites de torture ; les frères Georges et Armand Guihard et Toussaint Langlament de [[Chartres-de-Bretagne]]<ref>''Ouest-France'', 6 juillet 1946</ref>.
Les francs-gardes, déçus de ne pas barouder contre  "les salopards de la résistance juive" <ref> ''Nos collaborateurs en Bretagne'', Pierre-Antoine Cousteau. ''Je Suis Partout'' - 7.07.1944. Dans blog de Kristian Hamon -Juin 2015 </ref>  ont  d'abord dû  participer au déblaiement des décombres  de Fougères  touchée par deux vagues de bombardement les 6 et 8 juin 1944 et de Rennes après les [[bombardements des 9 et 12 juin 1944]] . Mais, après le débarquement du 6 juin, la Milice  va surtout s'activer contre les résistants en arrêtant, torturant et pillant. En Ille-et-Vilaine, les miliciens participent à des opérations à Rennes, Fougères, Talensac, Saint Hilaire des Landes, Broualan, à La Lopinière, à Saint-Rémy du Plain où huit membres du maquis de Broualan sont torturés et fusillés,  Di Costanzo et Schwaller s’acharnant sur l'adjudant Jean Lambert, à la Roche aux Merles, à Mordelles. André Leclerc, de Talensac, est arrêté par Schwaller le 17 juin, torturé au camp de la Croix-Rouge et achevé le 22. [[Amand Bazillon résistant|Amand Bazillon]] l'est dans les mêmes jours. Mlle Le Guet, arrêtée le 26 juillet, torturée au château d'Apigné , meurt le 28. À La Mézière le 20 juillet avaient été cachés deux aviateurs américains abattus le 12 juin, à Saint-Aubin d'Aubigné où fut arrêté Charles Brionne, dont le corps torturé sera retrouvé par des Américains, route de Saint-Brieuc à Rennes.[[Fichier:Appel_%C3%A0_engagement.png|200px|right|thumb|Dans l'''Ouest-Eclair'' du 24 juin 1944]]  [[Fichier:Brionne.jpg|150px|center|thumb|Charles Brionne, 42 ans, torturé et achevé par la Milice]]. Parmi ses victimes aussi : MM. Pierre Larre et Marchand à [[Vern-sur-Seiche]] ; Désiré Faludi et Marcel Glasmau à Bourg-des-Comptes, brûlés avec des cigares et des cigarettes ; Auffret, marchand de grains à Rennes ; Joseph Maret et Pierre Louis, Marcel Lodiais à Rennes, qui réussit heureusement à s'évader ; Henri Gloux et Clément Villoury de Talensac ; Jean Trémintin restaurateur, route de Lorient à Rennes ; Auguste Thouin jardinier à Rennes ; André Roullier ; Charles Jaffrenou et Lucien Lagoutte qui connurent le supplice de la tête plongée dans l'eau; Marie Rousseau et Roger Pignel de [[Pacé]] abattus sans motif sur la route ; Henri Berthelot, inspecteur aux renseignements généraux ; Huchet-Chouan, 64 ans, épicier à Rennes qui fut torturé et dut être hospitalisé ; les frères Hippolyte et Roger Bruchet, commerçants au 50, [[rue d'Antrain]] à Rennes, dont le second Roger devait mourir des suites de torture ; les frères Georges et Armand Guihard et Toussaint Langlament de [[Chartres-de-Bretagne]]<ref>''Ouest-France'', 6 juillet 1946</ref>.


Roger Le Neuf de Neuville, inspecteur de la Milice, également chef du groupe de miliciens qui a sévi sur le secteur de Fougères et à Rennes était encore recherché à la fin de 1945. il sera jugé et exécuté tardivement, le 13 décembre 1946, âgé de 39 ans.


À Rennes les lieux d'interrogatoires et de tortures furent le château d'Apigné et la [[rue du Griffon]]. Dans la nuit du 30 juin  
À Rennes les lieux d'interrogatoires et de tortures furent le château d'Apigné et la [[rue du Griffon]]. Dans la nuit du 30 juin  
24 140

modifications