« La Milice à Rennes » : différence entre les versions

aucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
 
(2 versions intermédiaires par le même utilisateur non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
[[Catégorie:Rennes sous l'occupation|Milice]]
[[Catégorie:Rennes sous l'occupation|Milice]]
[[Fichier:Bient%C3%B4t_la_milice.png|250px|left|thumb|Le préfet régional Martin annonce l'arrivée prochaine de la Milice en Bretagne (''Ouest-Eclair''15 avril 1944]]
[[Fichier:Bient%C3%B4t_la_milice.png|250px|left|thumb|Le préfet régional Martin annonce l'arrivée prochaine de la Milice en Bretagne (''Ouest-Eclair''15 avril 1944]]
[[File:Bundesarchiv Bild 101I-720-0318-04, Frankreich, Parade der Milice Francaise.jpg|250px|right|thumb|Défilé de miliciens]][[Fichier:A_rennes_en_juillet_1944_la_milice.jpg|250px|right|thumb|Des miliciens à Rennes]]
[[File:Bundesarchiv Bild 101I-720-0318-04, Frankreich, Parade der Milice Francaise.jpg|250px|right|thumb|Défilé de miliciens]]
[[Fichier:Beau_r%C3%B4le.png|left|200px|thumb|Quand la Milice se donne le beau rôle (''Ouest-Eclair'', 16 mai 1944)]]
[[Fichier:A_rennes_en_juillet_1944_la_milice.jpg|250px|right|thumb|Des miliciens à Rennes]]
[[Fichier:R%C3%A9sistants_et_miliciens.png|300px|right|thumb|Résistants et miliciens à Rennes]]
[[Fichier:R%C3%A9sistants_et_miliciens.png|300px|right|thumb|Résistants et miliciens à Rennes]]
[[Fichier:Le_milicien_di_constanzo.jpeg|150px|left|thumb|L'impitoyable chef milicien, Di Costanzo, alors lieutenant]]
[[Fichier:Le_milicien_di_constanzo.jpeg|150px|left|thumb|L'impitoyable chef milicien, Di Costanzo, alors lieutenant]]
Ligne 9 : Ligne 11 :
Six mois après la rupture du pacte germano-soviétique et l'entrée des troupes allemandes en URSS, les Français sont invités à venir se battre contre le communisme soviétique en s'engageant dans la LVF, la Légion des volontaires français contre le bolchevisme<ref>{{w|légion des volontaires français contre le bolchevisme}}</ref>. Les jeunes Rennais sont invités [[rue Du Guesclin]] pour faire le pas, que quelques-uns feront.
Six mois après la rupture du pacte germano-soviétique et l'entrée des troupes allemandes en URSS, les Français sont invités à venir se battre contre le communisme soviétique en s'engageant dans la LVF, la Légion des volontaires français contre le bolchevisme<ref>{{w|légion des volontaires français contre le bolchevisme}}</ref>. Les jeunes Rennais sont invités [[rue Du Guesclin]] pour faire le pas, que quelques-uns feront.


Beaucoup plus tard on leur proposera un autre engagement, sous l'égide du maréchal. La Milice française avait été implantée à Rennes en avril 1944 par Raymond du Perron de Maurin, auparavant délégué départemental puis régional de la LVF et commissaire aux questions juives.<ref>[[À Rennes, Du Perron de Maurin, chasseur de Juifs puis milicien]]</ref>  Le 15 mai arrivait un détachement d'une dizaine de miliciens commandé par Emile Schwaller, ancien de la LVF qui avait combattu sur le front russe et, permissionnaire, était déjà venu à Rennes, le 23 juin 1943, participer au cinéma l'''Excelsior'' à la commémoration du 2e anniversaire de l'entrée en guerre de l'Allemagne contre la Russie bolchevique et de vanter son engagement comme n° 76 à la LVF et ses actions contre les partisans, "des bandits composés à 90% de Juifs qui attaquent dans le dos les soldats"<ref>''Ouest-Éclair'' du 25/06/1943</ref>. À Rennes il recrute son « groupe de Bretagne » qui atteint une centaine d'hommes, était cantonné presque à hauteur du lieu-dit « La Croix-Rouge » (entre route de Saint-Brieuc et route de Vezin) en rive est, au n° 110 de la [[rue de Saint-Brieuc]] et le siège était [[rue Le Bastard]]. Le 8 juin 1944 arriva  de Poitiers la 2e unité de marche  des francs-gardes de la Milice, forte de 160 francs-gardes, en majorité de la région parisienne, cantonnée d'abord [[rue du Griffon]] puis à l'[[asile de Saint-Méen]], et commandée par le capitaine Joseph Di Costanzo <ref>[[Di Costanzo, féroce chef de milice]]</ref>  qui avait sévi en mars contre le maquis des Glières en Haute-Savoie avant de venir à Rennes. C'est au 1er étage de l'asile qu'ont lieu les interrogatoires. Di Costanzo, officier de réserve, est un dur, souvent un nerf de bœuf à la main, et lors d'interrogatoires de suspects, il ordonne volontiers de leur "faire pisser le sang", "chier leurs tripes" ou "dégueuler leurs boyaux". <ref> ''L'heure de la terreur'' . Jean Marcilly. Historia n° 40 - 1975</ref>
Beaucoup plus tard on leur proposera un autre engagement, sous l'égide du maréchal. La Milice française avait été implantée à Rennes en avril 1944 par Raymond du Perron de Maurin, auparavant délégué départemental puis régional de la LVF et commissaire aux questions juives.<ref>[[À Rennes, Du Perron de Maurin, chasseur de Juifs puis milicien]]</ref>  Le 15 mai arrivait un détachement d'une dizaine de miliciens commandé par Emile Schwaller, ancien de la LVF qui avait combattu sur le front russe et, permissionnaire, était déjà venu à Rennes, le 23 juin 1943, participer au cinéma l'''Excelsior'' à la commémoration du 2e anniversaire de l'entrée en guerre de l'Allemagne contre la Russie bolchevique et de vanter son engagement comme n° 76 à la LVF et ses actions contre les partisans, "des bandits composés à 90% de Juifs qui attaquent dans le dos les soldats"<ref>''Ouest-Éclair'' du 25/06/1943</ref>. À Rennes il recrute son « groupe de Bretagne » qui atteint une centaine d'hommes, était cantonné presque à hauteur du lieu-dit « La Croix-Rouge » (entre route de Saint-Brieuc et route de Vezin) en rive est, au n° 110 de la [[rue de Saint-Brieuc]] et le siège était [[rue Le Bastard]].
Le 8 juin 1944 arriva  de Poitiers la 2e unité de marche  des francs-gardes de la Milice, forte de 160 francs-gardes, en majorité de la région parisienne, cantonnée d'abord [[rue du Griffon]] puis à l'[[asile de Saint-Méen]], et commandée par le capitaine Joseph Di Costanzo <ref>[[Di Costanzo, féroce chef de milice]]</ref>  qui avait sévi en mars contre le maquis des Glières en Haute-Savoie avant de venir à Rennes. C'est au 1er étage de l'asile qu'ont lieu les interrogatoires. Di Costanzo, officier de réserve, est un dur, souvent un nerf de bœuf à la main, et lors d'interrogatoires de suspects, il ordonne volontiers de leur "faire pisser le sang", "chier leurs tripes" ou "dégueuler leurs boyaux". <ref> ''L'heure de la terreur'' . Jean Marcilly. Historia n° 40 - 1975</ref>
[[Fichier:Recrutement_pour_la_milice.png|250px|left|thumb|La Milice recrute. ''Ouest-Eclair'' 27 juin 1944]]
[[Fichier:Recrutement_pour_la_milice.png|250px|left|thumb|La Milice recrute. ''Ouest-Eclair'' 27 juin 1944]]
On dénombre, le 17 juillet, 39 détenus par la Milice à l'asile Saint-Méen. Début juillet, le journaliste milicien  Pierre-André Cousteau est venu à Rennes rencontrer les francs-gardes de la Milice et visite l'asile de Saint-Méen et le cantonnement milicien et il brosse évidemment un tableau  fort méprisant des résistants détenus, dans le style des propos tenus par Philippe Henriot, récemment assassiné,  qui cherchait à avilir les maquisards du Vercors :
On dénombre, le 17 juillet, 39 détenus par la Milice à l'asile Saint-Méen. Début juillet, le journaliste milicien  Pierre-André Cousteau est venu à Rennes rencontrer les francs-gardes de la Milice et visite l'asile de Saint-Méen et le cantonnement milicien et il brosse évidemment un tableau  fort méprisant des résistants détenus, dans le style des propos tenus par Philippe Henriot, récemment assassiné,  qui cherchait à avilir les maquisards du Vercors :
Ligne 19 : Ligne 22 :
Les francs-gardes, déçus de ne pas barouder contre  "les salopards de la résistance juive" <ref> ''Nos collaborateurs en Bretagne'', Pierre-Antoine Cousteau. ''Je Suis Partout'' - 7.07.1944. Dans blog de Kristian Hamon -Juin 2015 </ref>  ont  d'abord dû  participer au déblaiement des décombres  de Fougères  touchée par deux vagues de bombardement les 6 et 8 juin 1944 et de Rennes après les [[bombardements des 9 et 12 juin 1944]] . Mais, après le débarquement du 6 juin, la Milice  va surtout s'activer contre les résistants en arrêtant, torturant et pillant. Le maintien de  l'ordre passe sous la responsabilité de Di Costanzo qui multiplie les mutations dans la gendarmerie et les GMR ainsi que les révocations et les arrestations après abandon de poste. <ref> ADIV 43 W 57. Rapports de juin 1944 </ref> En Ille-et-Vilaine, les miliciens participent à des opérations à Rennes, Fougères, Talensac, Saint Hilaire des Landes, Broualan, à La Lopinière, à Saint-Rémy du Plain où huit membres du maquis de Broualan sont torturés et fusillés,  Di Costanzo et Schwaller s’acharnant sur l'adjudant Jean Lambert, à la Roche aux Merles, à Mordelles. André Leclerc, de Talensac, est arrêté par Schwaller le 17 juin, torturé au camp de la Croix-Rouge et achevé le 22. [[Amand Bazillon résistant|Amand Bazillon]] l'est dans les mêmes jours. Mlle Le Guet, arrêtée le 26 juillet, torturée au château d'Apigné , meurt le 28. À La Mézière le 20 juillet avaient été cachés deux aviateurs américains abattus le 12 juin, à Saint-Aubin d'Aubigné où fut arrêté  
Les francs-gardes, déçus de ne pas barouder contre  "les salopards de la résistance juive" <ref> ''Nos collaborateurs en Bretagne'', Pierre-Antoine Cousteau. ''Je Suis Partout'' - 7.07.1944. Dans blog de Kristian Hamon -Juin 2015 </ref>  ont  d'abord dû  participer au déblaiement des décombres  de Fougères  touchée par deux vagues de bombardement les 6 et 8 juin 1944 et de Rennes après les [[bombardements des 9 et 12 juin 1944]] . Mais, après le débarquement du 6 juin, la Milice  va surtout s'activer contre les résistants en arrêtant, torturant et pillant. Le maintien de  l'ordre passe sous la responsabilité de Di Costanzo qui multiplie les mutations dans la gendarmerie et les GMR ainsi que les révocations et les arrestations après abandon de poste. <ref> ADIV 43 W 57. Rapports de juin 1944 </ref> En Ille-et-Vilaine, les miliciens participent à des opérations à Rennes, Fougères, Talensac, Saint Hilaire des Landes, Broualan, à La Lopinière, à Saint-Rémy du Plain où huit membres du maquis de Broualan sont torturés et fusillés,  Di Costanzo et Schwaller s’acharnant sur l'adjudant Jean Lambert, à la Roche aux Merles, à Mordelles. André Leclerc, de Talensac, est arrêté par Schwaller le 17 juin, torturé au camp de la Croix-Rouge et achevé le 22. [[Amand Bazillon résistant|Amand Bazillon]] l'est dans les mêmes jours. Mlle Le Guet, arrêtée le 26 juillet, torturée au château d'Apigné , meurt le 28. À La Mézière le 20 juillet avaient été cachés deux aviateurs américains abattus le 12 juin, à Saint-Aubin d'Aubigné où fut arrêté  
[[Fichier:Milice croix-rouge - 3.jpg|450px|left|thumb| Bâtiment occupé par la Milice, à la ''Croix-Rouge'', route de St-Brieuc: les champs en arrière-plan: le futur quartier de Villejean]]
[[Fichier:Milice croix-rouge - 3.jpg|450px|left|thumb| Bâtiment occupé par la Milice, à la ''Croix-Rouge'', route de St-Brieuc: les champs en arrière-plan: le futur quartier de Villejean]]
Charles Brionne, dont le corps torturé sera retrouvé par des Américains, route de Saint-Brieuc à Rennes. [[Fichier:Brionne.jpg|150px|center|thumb|Charles Brionne, 42 ans, torturé et achevé par la Milice]]. Parmi ses victimes aussi : MM. Pierre Larre et Marchand à [[Vern-sur-Seiche]] ; Désiré Faludi et Marcel Glasmau à Bourg-des-Comptes, brûlés avec des cigares et des cigarettes ; Auffret, marchand de grains à Rennes ; Joseph Maret et Pierre Louis, Marcel Lodiais à Rennes, qui réussit heureusement à s'évader ; Henri Gloux et Clément Villoury de Talensac ; Jean Trémintin restaurateur, route de Lorient à Rennes ; Auguste Thouin jardinier à Rennes ; André Roullier ; Charles Jaffrenou et Lucien Lagoutte qui connurent le supplice de la tête plongée dans l'eau; Marie Rousseau et Roger Pignel de [[Pacé]] abattus sans motif sur la route ; Henri Berthelot, inspecteur aux renseignements généraux ; Huchet-Chouan, 64 ans, épicier à Rennes qui fut torturé et dut être hospitalisé ; les frères Hippolyte et Roger Bruchet, commerçants au 50, [[rue d'Antrain]] à Rennes, dont le second Roger devait mourir des suites de torture ; les frères Georges et Armand Guihard et Toussaint Langlament de [[Chartres-de-Bretagne]]<ref>''Ouest-France'', 6 juillet 1946</ref>.
Charles Brionne, dont le corps torturé sera retrouvé par des Américains, route de Saint-Brieuc à Rennes. [[Fichier:Brionne.jpg|150px|center|thumb|Charles Brionne, 42 ans, torturé et achevé par la Milice]]. Parmi ses victimes aussi : MM. Pierre Larre et Marchand à [[Vern-sur-Seiche]] ; [[Désiré Faludi]] et Marcel Glasmau à Bourg-des-Comptes, brûlés avec des cigares et des cigarettes ; Auffret, marchand de grains à Rennes ; Joseph Maret et Pierre Louis, [[Marcel Lodiais]] à Rennes, qui réussit heureusement à s'évader ; Henri Gloux et Clément Villoury de Talensac ; Jean Trémintin restaurateur, route de Lorient à Rennes ; Auguste Thouin jardinier à Rennes ; André Roullier ; Charles Jaffrenou et Lucien Lagoutte qui connurent le supplice de la tête plongée dans l'eau; Marie Rousseau et Roger Pignel de [[Pacé]] abattus sans motif sur la route ; Henri Berthelot, inspecteur aux renseignements généraux ; Huchet-Chouan, 64 ans, épicier à Rennes qui fut torturé et dut être hospitalisé ; les frères Hippolyte et Roger Bruchet, commerçants au 50, [[rue d'Antrain]] à Rennes, dont le second Roger devait mourir des suites de torture ; les frères Georges et Armand Guihard et Toussaint Langlament de [[Chartres-de-Bretagne]]<ref>''Ouest-France'', 6 juillet 1946</ref>.


Roger Le Neuf de Neuville, inspecteur de la Milice, également chef du groupe de miliciens qui a sévi sur le secteur de Fougères et à Rennes, était encore recherché à la fin de 1945. il sera jugé et exécuté tardivement,au stand de tir de Coëtlogon à Rennes, le 13 décembre 1946, âgé de 39 ans.
Roger Le Neuf de Neuville, inspecteur de la Milice, également chef du groupe de miliciens qui a sévi sur le secteur de Fougères et à Rennes, était encore recherché à la fin de 1945. il sera jugé et exécuté tardivement,au stand de tir de Coëtlogon à Rennes, le 13 décembre 1946, âgé de 39 ans.
Ligne 25 : Ligne 28 :
À Rennes, les lieux d'interrogatoires et de tortures furent le château d'Apigné et la [[rue du Griffon]]. Dans la nuit du 30 juin  
À Rennes, les lieux d'interrogatoires et de tortures furent le château d'Apigné et la [[rue du Griffon]]. Dans la nuit du 30 juin  
trois Rennais sont assassinés en représailles de l'exécution de Philippe Henriot<ref>[[Juin 1944 : des Rennais otages, fusillés, assassinés]]</ref>. <ref>[[ Nuit du 30 juin 1944, des miliciens pour assassiner des Rennais]]</ref> Émile Schwaller, <ref>[[Émile Schwaller, à la LVF puis milicien criminel]]</ref> qui avait torturé des résistants comme Ginette Lion, agent de liaison de la Résistance, arrêtée en [[gare de Rennes]], sera condamné à mort et exécuté ainsi que Di Costanzo. Le dimanche 16 juillet, les Miliciens, ayant organisé une manifestation intime avec le concours des musiciens du ''Café de la Paix'', ceux-ci tinrent à faire savoir qu'ils avaient fait l'abandon de leurs cachets, soit 2000 F., au profit des sinistrés<ref>''Ouest-Eclair'' du 24 juillet 1944</ref>. Il ne leur semblait pas opportun de conserver cet argent "sale". Le 26 juillet, M. Duclos, accusé de donner asile à des terroristes, est arrêté dans son château de Trélan-en-Pléchâtel, frappé ainsi que sa gouvernante, Mlle le Guet, et ils sont conduits au [[château d'Apigné]] où ils sont torturés : Duclos trois heures nu dans une cave, bras en croix avec une bouteille d'un litre dans chaque main, coups de ceinturon, roseaux enflammés éteints sur son corps. Mlle Le Guet succombe tandis que Duclos sera finalement libéré. <ref> Enquête sur Darnand, rapport de police du 5 mai 1945, AN 3 W 139 </ref> le 23 juillet, le siège départemental de la Milice est au 1_ [[rue de Nemours]], 3e étage.
trois Rennais sont assassinés en représailles de l'exécution de Philippe Henriot<ref>[[Juin 1944 : des Rennais otages, fusillés, assassinés]]</ref>. <ref>[[ Nuit du 30 juin 1944, des miliciens pour assassiner des Rennais]]</ref> Émile Schwaller, <ref>[[Émile Schwaller, à la LVF puis milicien criminel]]</ref> qui avait torturé des résistants comme Ginette Lion, agent de liaison de la Résistance, arrêtée en [[gare de Rennes]], sera condamné à mort et exécuté ainsi que Di Costanzo. Le dimanche 16 juillet, les Miliciens, ayant organisé une manifestation intime avec le concours des musiciens du ''Café de la Paix'', ceux-ci tinrent à faire savoir qu'ils avaient fait l'abandon de leurs cachets, soit 2000 F., au profit des sinistrés<ref>''Ouest-Eclair'' du 24 juillet 1944</ref>. Il ne leur semblait pas opportun de conserver cet argent "sale". Le 26 juillet, M. Duclos, accusé de donner asile à des terroristes, est arrêté dans son château de Trélan-en-Pléchâtel, frappé ainsi que sa gouvernante, Mlle le Guet, et ils sont conduits au [[château d'Apigné]] où ils sont torturés : Duclos trois heures nu dans une cave, bras en croix avec une bouteille d'un litre dans chaque main, coups de ceinturon, roseaux enflammés éteints sur son corps. Mlle Le Guet succombe tandis que Duclos sera finalement libéré. <ref> Enquête sur Darnand, rapport de police du 5 mai 1945, AN 3 W 139 </ref> le 23 juillet, le siège départemental de la Milice est au 1_ [[rue de Nemours]], 3e étage.
[[Fichier:Milice.png|300px|center|thumb|Le 1er août 1944, paraît dans le dernier numéro de ''l'Ouest-Éclair'', un plaidoyer pour la Milice qui vilipende les maquisards. Il se termine par ; "À suivre" !]]
[[Fichier:Milice.png|300px|center|thumb|Le 1er août 1944, paraît dans le dernier numéro de ''l'Ouest-Éclair'', un plaidoyer pour la Milice qui vilipende les maquisards. Il se termine par ; "À suivre" !]]


24 170

modifications