« La peste à Rennes » : différence entre les versions

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La protection de la Vierge de Bonne-Nouvelle se manifeste notamment à l'occasion de cette épidémie de peste qui dévastait la ville de Rennes et ses environs. Le 12 octobre 1632, un membre notable du clergé suggère l'idée d'un voeu à Notre-Dame de Bonne Nouvelle. La municipalité et toute la ville promirent d'offrir à Marie en « ex voto » une maquette de la ville si Notre-Dame met un terme à l'épidémie. La contagion s'étant effectivement arrêtée le jour même, on confia la réalisation de cette pièce d'orfèvrerie au maître orfèvre parisien La Haye auquel il fallut deux ans pour mener l’œuvre à bien.<ref>''Saint-Aubin et Notre-Dame de Bonne-Nouvelle'', conférence d' Arthur de la Borderie. Plihon et hervé éd. - 1896</ref>  La pièce représentait "''la ville de Rennes, avec ses murs, tours, porteaux, églises et édifices notables; une image de Nostre-Dame, s'élevoit par-dessus, estendant la main sur le convent de Bonne-Nouvelle, son petit Jésus donnant la bénédiction à la ville, le tout du poids de cent dix neuf marcs,'' ( = 29,1 kg) ''provenus d'une cueillette générale qu'on fit par la ville à cette intention''" <ref> ''Vie des SS. de Bretagne'', par le R.P. Albert Legrand, - 1680</ref>  Le voeu fut porté le 8 septembre 1634, en grande procession, de l'[[hôtel de ville]] à la cathédrale puis à l'[[église Notre-Dame de Bonne-Nouvelle]]. Mgr de Cornulier, Évêque de Rennes, annonça en 1634 que la fête du voeu serait célébrée le 8 septembre, jour de la fête de la Nativité de Notre Dame, et ainsi chaque année. Cette maquette a été fondue vers 1794.
La protection de la Vierge de Bonne-Nouvelle se manifeste notamment à l'occasion de cette épidémie de peste qui dévastait la ville de Rennes et ses environs. Le 12 octobre 1632, un membre notable du clergé suggère l'idée d'un voeu à Notre-Dame de Bonne Nouvelle. La municipalité et toute la ville promirent d'offrir à Marie en « ex voto » une maquette de la ville si Notre-Dame met un terme à l'épidémie. La contagion s'étant effectivement arrêtée le jour même, on confia la réalisation de cette pièce d'orfèvrerie au maître orfèvre parisien La Haye auquel il fallut deux ans pour mener l’œuvre à bien.<ref>''Saint-Aubin et Notre-Dame de Bonne-Nouvelle'', conférence d' Arthur de la Borderie. Plihon et hervé éd. - 1896</ref>  La pièce représentait "''la ville de Rennes, avec ses murs, tours, porteaux, églises et édifices notables; une image de Nostre-Dame, s'élevoit par-dessus, estendant la main sur le convent de Bonne-Nouvelle, son petit Jésus donnant la bénédiction à la ville, le tout du poids de cent dix neuf marcs,'' ( = 29,1 kg) ''provenus d'une cueillette générale qu'on fit par la ville à cette intention''" <ref> ''Vie des SS. de Bretagne'', par le R.P. Albert Legrand, - 1680</ref>  Le voeu fut porté le 8 septembre 1634, en grande procession, de l'[[hôtel de ville]] à la cathédrale puis à l'[[église Notre-Dame de Bonne-Nouvelle]]. Mgr de Cornulier, Évêque de Rennes, annonça en 1634 que la fête du voeu serait célébrée le 8 septembre, jour de la fête de la Nativité de Notre Dame, et ainsi chaque année. Cette maquette a été fondue vers 1794.


''La chapelle de la Sainte Vierge qui joint l'église est renommée dans la province par le grand concours de peuple qui s'y fait les jours de sfeste, l'autel fust beny par Pierre de Cornullier évesque de Rennes.L'image de la Sainte Vierge qui porte le nom de miraculeuse y fust placée en [[1623]]. Les représentations en cire et les voeux y sont en très grand nombre, mais le principal est celuy qui fust fait par la ville en [[1632]] pour remercier dieu de l'avoir délivrée de la peste qui la desoloit depuis huit ans, c'est une ville représentée en argent avec tant d'art que l'on y distingue les édifices publics et les maisons considérables. La protection singulière que la mère de dieu a accordé dans toutes les occasions aux habitans de la ville de Rennes et particulièrement en 1632 engagea cette ville à luy faire ce voeu qu'elle exécuta en [[1634]]. La ceremonie qui s'en fist le jour de la nativité fust très ecclatante, l'évesque tout le clergé, et le parlement en robe rouge s'y estant trouvés.'' <ref>[[La_paroisse_Saint-Germain_de_Rennes_en_1725]]</ref>
''La chapelle de la Sainte Vierge qui joint l'église est renommée dans la province par le grand concours de peuple qui s'y fait les jours de sfeste, l'autel fust beny par Pierre de Cornullier évesque de Rennes.L'image de la Sainte Vierge qui porte le nom de miraculeuse y fust placée en [[1623]]. Les représentations en cire et les voeux y sont en très grand nombre, mais le principal est celuy qui fust fait par la ville en [[1632]] pour remercier dieu de l'avoir délivrée de la peste qui la desoloit depuis huit ans, c'est une ville représentée en argent avec tant d'art que l'on y distingue les édifices publics et les maisons considérables. La protection singulière que la mère de dieu a accordé dans toutes les occasions aux habitans de la ville de Rennes et particulièrement en 1632 engagea cette ville à luy faire ce voeu qu'elle exécuta en [[1634]]. La ceremonie qui s'en fist le jour de la nativité fust très ecclatante, l'évesque tout le clergé, et le parlement en robe rouge s'y estant trouvés.'' <ref> Manuscrit anonyme conservé aux Archives d'llle-et-Vilaine cote : 1 F 292/</ref> <ref> [[La_paroisse_Saint-Germain_de_Rennes_en_1725]]</ref>


De 1555 à 1789, le [[Parlement de Bretagne]] a consacré à la peste 45 de ses 275 remontrances sur l'hygiène dans la province.
De 1555 à 1789, le [[Parlement de Bretagne]] a consacré à la peste 45 de ses 275 remontrances sur l'hygiène dans la province.
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