« La quête d'un local convenable pour enseigner la chirurgie et disséquer à Rennes » : différence entre les versions

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'''Aux 18e et 19 e siècles les chirurgiens rennais ne cessèrent de rechercher un local adéquat pour  l’École de Chirurgie afin d’y enseigner et disséquer dans des conditions acceptables.'''
'''Aux 18e et 19 e siècles les chirurgiens rennais ne cessèrent de rechercher un local adéquat pour  l’École de Chirurgie afin d’y enseigner et disséquer dans des conditions acceptables.'''


===D’une prison… ===
===D’une prison au 18e siècle… ===


La galère des chirurgiens de Rennes commençe au 18e siècle : les cours sont donnés dans un local de l’[[hôpital Saint-Yves]] et les cours de dissection dans des tours des remparts : tour de Toussaints, [[tour Le Bât]] ou même au [[Rue du Champ Dolent]]. En 1723 est louée aux chirurgiens la vieille ''tour Belon'' ,située près du mur des Carmes, très dégradée, non réparée, pour «  y établir une chambre de délibération pour y tenir leurs assemblées, y examiner les aspirans et jeunes chirurgiens et y faire dresser un théâtre anatomique pour y faire les démonstrations publiques d’anatomie… ».  
La galère des chirurgiens de Rennes commençe au 18e siècle : les cours sont donnés dans un local de l’[[hôpital Saint-Yves]] et les cours de dissection dans des tours des remparts : tour de Toussaints, [[tour Le Bât]] ou même au [[Rue du Champ Dolent]]. En 1723 est louée aux chirurgiens la vieille ''tour Belon'' ,située près du mur des Carmes, très dégradée, non réparée, pour «  y établir une chambre de délibération pour y tenir leurs assemblées, y examiner les aspirans et jeunes chirurgiens et y faire dresser un théâtre anatomique pour y faire les démonstrations publiques d’anatomie… ».  
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En 1775 on retire aux chirurgiens l’usage de la tour et ceux-ci alertent sans succès les Officiers municipaux de Rennes. En mars 1776, ils peuvent s’installer dans le [[Couvent des Cordeliers]] mais ne peuvent y traiter des femmes. Le collège des chirurgiens fait donc diverses suggestions d’occupation, notamment un pavillon de l’ancien collège des  Jésuites,  sur un terrain près du Mail, [[rue Saint-Thomas]]. Un accord intervient pour un terrain au port de Viarmes, près de l’[[abbaye Saint-Georges de Rennes]] mais, malgré l’octroi des matériaux de construction par la Ville, les crédits manquent pour la construction d’un amphithéâtre à l’instar de  ceux de villes comme Rouen, Caen, Orléans et Nantes. Le ministre se plaint de manquer de ressources et écrit que c’est aux États de faire quelques efforts. En 1790, la Révolution ayant supprimé le collège des Jésuites, on propose  d’y installer une École de Médecine  dans trois grandes salles et un amphithéâtre proche d’un bras du fleuve, emplacement favorable pour « laver commodément les cadavres destinés aux dissections anatomiques, et le  jardin lui-même ouvre ses terres à volonté, pour y enfouir à telle profondeur que l’on voudra les ossements et chairs qui ont servi à cet usage, sans avoir l’air d’un cimetière puisqu’il forme un boulingrin dont on rétablit le gazon lorsqu’on a enterré très profondément  les débris des corps ». À nouveau le projet échoue car l’École spéciale de Médecine est remplacée, le 3 Brumaire an V par une École Centrale.
En 1775 on retire aux chirurgiens l’usage de la tour et ceux-ci alertent sans succès les Officiers municipaux de Rennes. En mars 1776, ils peuvent s’installer dans le [[Couvent des Cordeliers]] mais ne peuvent y traiter des femmes. Le collège des chirurgiens fait donc diverses suggestions d’occupation, notamment un pavillon de l’ancien collège des  Jésuites,  sur un terrain près du Mail, [[rue Saint-Thomas]]. Un accord intervient pour un terrain au port de Viarmes, près de l’[[abbaye Saint-Georges de Rennes]] mais, malgré l’octroi des matériaux de construction par la Ville, les crédits manquent pour la construction d’un amphithéâtre à l’instar de  ceux de villes comme Rouen, Caen, Orléans et Nantes. Le ministre se plaint de manquer de ressources et écrit que c’est aux États de faire quelques efforts. En 1790, la Révolution ayant supprimé le collège des Jésuites, on propose  d’y installer une École de Médecine  dans trois grandes salles et un amphithéâtre proche d’un bras du fleuve, emplacement favorable pour « laver commodément les cadavres destinés aux dissections anatomiques, et le  jardin lui-même ouvre ses terres à volonté, pour y enfouir à telle profondeur que l’on voudra les ossements et chairs qui ont servi à cet usage, sans avoir l’air d’un cimetière puisqu’il forme un boulingrin dont on rétablit le gazon lorsqu’on a enterré très profondément  les débris des corps ». À nouveau le projet échoue car l’École spéciale de Médecine est remplacée, le 3 Brumaire an V par une École Centrale.


===...À  la tour sud  de la [[ cathédrale Saint-Pierre]] !===
===...À  la tour sud  de la [[ cathédrale Saint-Pierre]] au 19e siècle !===


En 1800 le préfet affecte à la Société d’instruction médicale une partie des bâtiments des anciennes Écoles de Droit, flanqués contre la partie nord de l[[’Eglise Toussaints]], puis un local de l’ancien couvent de Saint-Yves mais que les dames hospitalières réoccupent peu à peu.
En 1800 le préfet affecte à la Société d’instruction médicale une partie des bâtiments des anciennes Écoles de Droit, flanqués contre la partie nord de l[[’Eglise Toussaints]], puis un local de l’ancien couvent de Saint-Yves mais que les dames hospitalières réoccupent peu à peu.
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