« Le Bezen Perrot à Rennes » : différence entre les versions

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La convention portant sur cette unité est signée le 11 novembre 1943 entre Célestin Lainé et le colonel Hartmut Pulmer, chef du SD de Rennes. En 1944, le '''Bezen Perrot''', du nom du recteur de Scrignac, {{w|Jean-Marie Perrot}}, qui venait d'être abattu par un résistant de l'organisation spéciale (O.S.) du parti communiste (''Bezen Kadoudal'' avant décembre 1943), avait pour mission de garder l'immeuble de la Gestapo à Rennes (cité des étudiantes, [[avenue Jules Ferry]], où ses membres prenaient leurs repas) et ses prisonniers, mais aussi de torturer ou d'exécuter sommairement les résistants, d’établir des souricières. Installée à Rennes avec des bureaux 29 [[quai d'Ille-et-Rance]] et des cantonnements 19 [[Rue Lesage]] et 19 [[boulevard de Sévigné]], il avait participé  depuis le début de l'année à des actions contre les maquis et les résistants de Bretagne.
La convention portant sur cette unité est signée le 11 novembre 1943 entre Célestin Lainé et le colonel Hartmut Pulmer, chef du SD de Rennes. En 1944, le '''Bezen Perrot''', du nom du recteur de Scrignac, {{w|Jean-Marie Perrot}}, qui venait d'être abattu par un résistant de l'organisation spéciale (O.S.) du parti communiste (''Bezen Kadoudal'' avant décembre 1943).Les membres de la formation Perrot étaient très bien payés, avantage s'ajoutant à leur désir de combattre le communisme, les Juifs, les francs-maçons et la démocratie au nom d’une Bretagne qu'ils voulaient idéalement séparée de la France et satellite du Reich.
Ils eurent pour mission initiale de garder l'immeuble de la Gestapo à Rennes (cité des étudiantes, [[avenue Jules Ferry]], où ses membres prenaient leurs repas) et ses prisonniers, mais en vinrent très tôt à participer à la lutte anti terroriste en auxiliaires actifs des Allemands,  chargés d’établir des souricières, de torturer ou d'exécuter les résistants. Installée à Rennes avec des bureaux 29 [[quai d'Ille-et-Rance]] et des cantonnements 19 [[Rue Lesage]] et 19 [[boulevard de Sévigné]], il avait participé  depuis le début de l'année à des actions contre les maquis et les résistants de Bretagne.  
[[Fichier:Celestin_laine.jpg|150px|right|thumb|L'Untersturmführer Célestin Lainé, 36 ans en 1944, en uniforme de la Waffen-SS]]
[[Fichier:Celestin_laine.jpg|150px|right|thumb|L'Untersturmführer Célestin Lainé, 36 ans en 1944, en uniforme de la Waffen-SS]]
Son recrutement est essentiellement breton. Jean-Marie Bouëssel du Bourg, qui découvre ''L'Heure Bretonne'' avec son père, magistrat à Rennes, issu d'une vieille famille noble, s'était engagé  dans le service spécial de Lainé, et suite logique, s'engage dans le Bezen Perrot en juin 1944, alors qu'il n'a que 19 ans et son père réussira à l'en tirer. Les volontaires. Certains des plus jeunes veulent venger l'abbé Perrot et lutter contre les « terroristes communistes », d'autres aussi pour échapper au STO. Les plus âgés se sont engagés idéologiquement nationaux-socialistes, anti-démocrates, et séparatistes. La moyenne d'âge est 22 ans<ref>http://www.le-chiffon-rouge-morlaix.fr/2016/07/vie-et-destins-de-l-emsav-quatrieme-partie-le-mouvement-nationaliste-breton-dans-la-collaboration-par-ismael-dupont.html</ref>. De 60 à 80 Bretons au maximum, encadrés par Ange Péresse et Léon Jasson, avaient donc signé un engagement et portaient en opération l’uniforme des Waffen-SS. Ce n'était pas des miliciens. Pour les forces d’occupation, ils étaient ''Der bretonische Waffenverband der Waffen-SS'' . L'unité dépendait du Hauptscharfuhrer Hans Grimm (dit Lecomte, Alsacien), du Sicherheitsdienst (S.D.) de Rennes, personnage puissant, en poste fixe à Rennes à partir de 1942, s'occupant de la répression anti-terroriste, en sus des questions d'espionnage et des relations avec la jeunesse et la presse. L'Obersturmbannfuhrer Hartmut Pulmer, chef su Sipo/SD, avait la responsabilité directe des unités qui combattaient les maquis de Bretagne. Les soldats du Bezen étaient supervisés par l’adjudant Grimm, chef de la section VI du SD de Rennes, qui contrôlait l’activité des autonomistes bretons, mais sous les ordres de l'indépendantiste Célestin Lainé (SS-Untersturmführer) et du SS-Untersturmführer Wild (Alsacien, 2e commandant de l’unité). On y trouvait aussi les Obercharführer  Goulven Jacq "Maout" et Alan Heusaff.  
 
Le recrutement était essentiellement breton. Jean-Marie Bouëssel du Bourg, qui découvre ''L'Heure Bretonne'' avec son père, magistrat à Rennes, issu d'une vieille famille noble, s'était engagé  dans le service spécial de Lainé, et suite logique, s'engage dans le Bezen Perrot en juin 1944, alors qu'il n'a que 19 ans et son père réussira à l'en tirer. Les volontaires. Certains des plus jeunes veulent venger l'abbé Perrot et lutter contre les « terroristes communistes », d'autres aussi pour échapper au STO. Les plus âgés se sont engagés idéologiquement nationaux-socialistes, anti-démocrates, et séparatistes. La moyenne d'âge est 22 ans<ref>http://www.le-chiffon-rouge-morlaix.fr/2016/07/vie-et-destins-de-l-emsav-quatrieme-partie-le-mouvement-nationaliste-breton-dans-la-collaboration-par-ismael-dupont.html</ref>. De 60 à 80 Bretons au maximum, encadrés par Ange Péresse et Léon Jasson, avaient donc signé un engagement et portaient en opération l’uniforme des Waffen-SS. Ce n'était pas des miliciens. Pour les forces d’occupation, ils étaient ''Der bretonische Waffenverband der Waffen-SS'' . L'unité dépendait du Hauptscharfuhrer Hans Grimm (dit Lecomte, Alsacien), du Sicherheitsdienst (S.D.) de Rennes, personnage puissant, en poste fixe à Rennes à partir de 1942, s'occupant de la répression anti-terroriste, en sus des questions d'espionnage et des relations avec la jeunesse et la presse. L'Obersturmbannfuhrer Hartmut Pulmer, chef su Sipo/SD, avait la responsabilité directe des unités qui combattaient les maquis de Bretagne. Les soldats du Bezen étaient supervisés par l’adjudant Grimm, chef de la section VI du SD de Rennes, qui contrôlait l’activité des autonomistes bretons, mais sous les ordres de l'indépendantiste Célestin Lainé (SS-Untersturmführer) et du SS-Untersturmführer Wild (Alsacien, 2e commandant de l’unité). On y trouvait aussi les Obercharführer  Goulven Jacq "Maout" et Alan Heusaff.  
[[Fichier:Albert_torqueau.jpg|150px|left|thumb|Albert Torquéau, 24 ans, torturé et fusillé par des membres du Bezen Perrot et de la Milice le 16/07/1944 à Plougonver avec 6 autres Résistants]]
[[Fichier:Albert_torqueau.jpg|150px|left|thumb|Albert Torquéau, 24 ans, torturé et fusillé par des membres du Bezen Perrot et de la Milice le 16/07/1944 à Plougonver avec 6 autres Résistants]]


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