« Le Bezen Perrot à Rennes » : différence entre les versions

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Mais le 1er août, les troupes américaines sont aux portes de Rennes. Célestin Lainé envoie ses lieutenants Ange Péresse et Léon Jasson à la recherche des « gours » de la Bezen afin que ceux-ci rejoignent la rue Lesage, centre de rassemblement. Il se rend avenue Jules Ferry, au siège de la Gestapo, pour mettre au point avec Pulmer les modalités du repli et organiser les convois et les itinéraires. Le soir, un premier contingent de trente membres de la Bezen, mêlé à un groupe d'employés de la Gestapo, prend la route. Le 2 août, les archives ayant été brûlées dans l'après-midi, [[rue Lesage]], le reste suit avec des collaborationnistes notoires, tels l'imprimeur de « l'Heure bretonne », Marcel Guieysse, Roparz Hemon, fondateur de l'Institut celtique, Jos Youenou, beau-frère de François Debeauvais<ref>''1er-4 août 1944: l'étrange libération de Rennes'' p. 192. Étienne Maignen. Editions Yellow Concept - Oct. 2017</ref>. À l’étape de Paris, les désertions se multiplient : certains (comme celui qu’on surnomme "Tintin la Mitraille") rejoignent les FTP, d’autres les FFI (Le Bihan...) et quelques-uns enfilent discrètement des vêtements civils...  
Mais le 1er août, les troupes américaines sont aux portes de Rennes. Célestin Lainé envoie ses lieutenants Ange Péresse et Léon Jasson à la recherche des « gours » de la Bezen afin que ceux-ci rejoignent la rue Lesage, centre de rassemblement. Il se rend avenue Jules Ferry, au siège de la Gestapo, pour mettre au point avec Pulmer les modalités du repli et organiser les convois et les itinéraires. Le soir, un premier contingent de trente membres de la Bezen, mêlé à un groupe d'employés de la Gestapo, prend la route. Le 2 août, les archives ayant été brûlées dans l'après-midi, [[rue Lesage]], le reste suit avec des collaborationnistes notoires, tels l'imprimeur de « l'Heure bretonne », Marcel Guieysse, Roparz Hemon, fondateur de l'Institut celtique, Jos Youenou, beau-frère de François Debeauvais<ref>''1er-4 août 1944: l'étrange libération de Rennes'' p. 192. Étienne Maignen. Editions Yellow Concept - Oct. 2017</ref>. À l’étape de Paris, les désertions se multiplient : certains (comme celui qu’on surnomme "Tintin la Mitraille") rejoignent les FTP, d’autres les FFI (Le Bihan...) et quelques-uns enfilent discrètement des vêtements civils...  


{{w|Célestin Lainé}} et les reliquats du Bezen Perrot fuirent vers l'Allemagne, participant à Troyes  au massacre de 47 résistants.<ref> http://francoisemorvan.com/histoire/un-crime-de-guerre-impuni/</ref> Ils eurent le choix entre travailler dans des usines allemandes, ou suivre un cours de radio-opérateur au titre de l'Abwehr. Jean Flouriot, jeune inspecteur de police, résistant membre du Front national, fut chargé d'identifier les membres de la Bezen. Du jour au lendemain , il obtint d'un incarcéré, qui faisait en fait fonction de trésorier, sur papier les renseignements voulus, et celui-ci ne passa en Cour de justice que plus tard, sauvant sa vie<ref>Conférence ''les Heures sombres à Rennes'' par Kristian Hamon et Jean Flouriot. Archives municipales, 24 mai 2012</ref>. La plupart furent arrêtés en tentant de rentrer en France. Sur l'ensemble des Waffen-SS du "Bezen Perrot", trois moururent au combat, un fut exécuté par la Résistance, un mourut durant un interrogatoire effectué par la Résistance et un qui avait "retourné sa veste" fut exécuté par les Allemands. Célestin Lainé se réfugia en Irlande.
{{w|Célestin Lainé}} et les reliquats du Bezen Perrot, une trentaine, fuirent vers l'Allemagne, participant à Troyes  au massacre de 47 résistants.<ref> http://francoisemorvan.com/histoire/un-crime-de-guerre-impuni/</ref> Ils eurent le choix entre travailler dans des usines allemandes, ou suivre un cours de radio-opérateur au titre de l'Abwehr. Jean Flouriot, jeune inspecteur de police, résistant membre du Front national, fut chargé d'identifier les membres de la Bezen. Du jour au lendemain , il obtint d'un incarcéré, qui faisait en fait fonction de trésorier, sur papier les renseignements voulus, et celui-ci ne passa en Cour de justice que plus tard, sauvant sa vie<ref>Conférence ''les Heures sombres à Rennes'' par Kristian Hamon et Jean Flouriot. Archives municipales, 24 mai 2012</ref>. La plupart furent arrêtés en tentant de rentrer en France. Sur l'ensemble des Waffen-SS du "Bezen Perrot", trois moururent au combat, un fut exécuté par la Résistance, un mourut durant un interrogatoire effectué par la Résistance et un qui avait "retourné sa veste" fut exécuté par les Allemands. Célestin Lainé se réfugia en Irlande.


Les principaux membres du Bezen Perrot:
Les principaux membres du Bezen Perrot:
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9. SS-Oberscharführer Léon Jasson – Exécuté le 17 juillet 1945.
9. SS-Oberscharführer Léon Jasson – Exécuté le 17 juillet 1945.
Beaucoup de résistants étaient affiliés au Parti communiste et négligeaient l’héritage culturel breton. Aussi, malgré son faible effectif sans commune mesure avec le nombre des résistants, le PNB  parut comme le principal occupant de l'espace politique et culturel breton.
Cette apparence et les actions ignobles du Bezen Perrot contribuèrent, à tort mais fortement, à décrédibiliser,  pendant les années d’après-guerre, l’ensemble du mouvement breton, frappé d'opprobre, au plan national et même en Bretagne, .




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