« Le Groupe d'action pour la justice sociale » : différence entre les versions

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[[Fichier:Avis_d%27obs%C3%A8ques.jpg|200px|right|thumb| "Mort au service de l'Europe nouvelle"…]]
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Le 8 juin 1944, le « '''Groupe d’Action pour la Justice Sociale''' », émanation du {{w| Parti Populaire Français}} fondé par Jacques Doriot, arrive à Rennes avec un objectif sans aucun rapport avec cet énoncé. Il s’agit d’un groupuscule unique en son genre, puisqu’il n’existera qu’en Ille-et-Vilaine, composé d’hommes recrutés dans les bas-fonds de la collaboration malouine par le docteur Daussat, responsable du PPF à Saint-Malo, également le médecin de l'organisation Todt, pour un secteur s'étendant de Granville à Saint-Brieuc. Cette quinzaine de voyous de la pire espèce prend possession d’une maison au 25, [[Rue d'Échange]]. Ces hommes en civil, rémunérés 3600 F. par mois, sont armés et disposent de cartes de police allemande dispensées par le SD. Leur spécialité est la chasse aux réfractaires au STO et, surtout, l’infiltration de la Résistance, ce qui n’exclue pas la pratique du marché noir à grande échelle. Se comportant en véritables bandits, ils sont responsables des pires atrocités ".<ref> ''La collaboration à Rennes'' Blog de Kristian Hamon, - 16/10 2015 </ref>, tortures et viols. Et leur nocivité est hors de proportion avec leur petit nombre. Ils agissent de conserve avec les Allemands et avec d’autres unités supplétives : la Milice <ref>[[la Milice à Rennes]]</ref>, le Bezen Perrot <ref> Le Bezen Perrot à Rennes]]</ref>, le groupe Vissault <ref>[[Un Rennais, agent actif de la Gestapo, Guy Vissault]]</ref> Ce comportement est dissimulé par un semblant de respectabilité sociale, à lire l’avis d’obsèques publié par  l'''Ouest-Eclair'' le 29 juillet 1944, d'un membre de ce groupe d'action "mort au service de l'Europe nouvelle", avec office le jour même à 14h30 en l'[[église Saint-Etienne]] et inhumation au cimetière Saint-Laurent. Le comble est qu'un témoin au procès d'Imbert, M. Marcel, attesta qu'il fut obligé, sous la menace d'une mitraillette, de suivre le cortège et qu'au retour de l'enterrement, il fut amené rue d'Échange pour subir la torture. La [[libération de Rennes]] aura lieu cinq jours plus tard et l’épouse du défunt sera internée au camp Margueritte<ref>[[Après la libération, les internées administratives au camp Margueritte ]]</ref>.  
Le 8 juin 1944, le « '''Groupe d’Action pour la Justice Sociale''' », émanation du {{w| Parti Populaire Français}} fondé par Jacques Doriot, arrive à Rennes avec un objectif sans aucun rapport avec cet énoncé. Il s’agit d’un groupuscule unique en son genre, puisqu’il n’existera qu’en Ille-et-Vilaine, composé d’hommes recrutés dans les bas-fonds de la collaboration malouine par le docteur Daussat, responsable du PPF à Saint-Malo, également le médecin de l'organisation Todt, pour un secteur s'étendant de Granville à Saint-Brieuc. Cette quinzaine de voyous de la pire espèce prend possession d’une maison au 25, [[Rue d'Échange]]. Ces hommes en civil, rémunérés 3600 F. par mois, sont armés et disposent de cartes de police allemande dispensées par le SD. Leur spécialité est la chasse aux réfractaires au STO et, surtout, l’infiltration de la Résistance, ce qui n’exclue pas la pratique du marché noir à grande échelle. Se comportant en véritables bandits, ils sont responsables des pires atrocités ".<ref> ''La collaboration à Rennes'' Blog de Kristian Hamon, - 16/10 2015 </ref>, tortures et viols. Et leur nocivité est hors de proportion avec leur petit nombre. Ils agissent de conserve avec les Allemands et avec d’autres unités supplétives : la Milice <ref>[[la Milice à Rennes]]</ref>, le Bezen Perrot <ref> Le Bezen Perrot à Rennes]]</ref>, le groupe Vissault <ref>[[Un Rennais, agent actif de la Gestapo, Guy Vissault]]</ref> Ce comportement est dissimulé par un semblant de respectabilité sociale, à lire l’avis d’obsèques publié par  l'''Ouest-Eclair'' le 29 juillet 1944, d'un membre de ce groupe d'action "mort au service de l'Europe nouvelle", avec office le jour même à 14h30 en l'[[église Saint-Etienne]] et inhumation au cimetière Saint-Laurent. Le comble est qu'un témoin au procès d'Imbert, M. Marcel, attesta qu'il fut obligé, sous la menace d'une mitraillette, de suivre le cortège et qu'au retour de l'enterrement, il fut amené rue d'Échange pour subir la torture. La [[libération de Rennes]] aura lieu cinq jours plus tard et l’épouse du défunt sera internée au camp Margueritte<ref>[[Après la libération, les internées administratives au camp Margueritte ]]</ref>.  


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