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L’organisme d assistance et d'entraide, aussi instrument de propagande, prend une importance croissante au fil des années, ayant le monopole des appels publics à la générosité, et bénéficiant de subventions de l’État et des collectivités locales et du produit de la loterie nationale.
L’organisme d assistance et d'entraide, aussi instrument de propagande, prend une importance croissante au fil des années, ayant le monopole des appels publics à la générosité, et bénéficiant de subventions de l’État et des collectivités locales et du produit de la loterie nationale.


[[René Patay]] est délégué départemental du Secours national en Ille-et-Vilaine, d'abord installé dans le magasin de meubles Marion, [[rue Victor Hugo]], puis pour les stocks au foyer du soldat, [[rue Alain Fergent]] et ensuite à l'angle de la[[rue Hoche]] et de la [[place Hoche]].  Il a des démêlés avec les représentants du siège central parisien mais obtient une livraison de cuisines roulantes ... sans roues, mais il en trouvera à l'Arsenal. Tirées par un cheval ou automobiles, ces cuisines permettent de distribuer des repas chauds  dans les quartiers, les infirmes et les vieillards étant desservis par des jeunes gens. Du Ier août 1941 au Ier août 1945 730 000 rations de viande chaude garnie avec légumes ont été servies. En 1942 et 1943 432 000 rations de pâté et rillettes ont été distribuées en cantines scolaires, ainsi que des biscuits caséinés à la rentrée scolaire de 1941.  115 000 rations de viande froide et de bouillon  sont livrées aux hôpitaux et oeuvres diverses. Sur indication d'un médecin autrichien de l'armée allemande signalant la mauvaise nourriture des Français détenus, 90 000 rations sont remises par percolateurs à la [[prison Jacques Cartier]] du Ier août 1943 à fin juillet 1944. On servira même de la viande tuberculeuse dûment analysée, qui sera aussi servie aux autorités invitées à un repas au printemps de 1942.
[[René Patay]] est délégué départemental du Secours national en Ille-et-Vilaine, d'abord installé dans le magasin de meubles Marion, [[rue Victor Hugo]], puis pour les stocks au foyer du soldat, [[rue Alain Fergent]] et ensuite à l'angle de la[[rue Hoche]] et de la [[place Hoche]].  Il a des démêlés avec les représentants du siège central parisien mais obtient une livraison de cuisines roulantes ... sans roues, mais il en trouvera à l'Arsenal. Tirées par un cheval ou automobiles, ces cuisines permettent de distribuer des repas chauds  dans les quartiers, les infirmes et les vieillards étant desservis par des jeunes gens. Du Ier août 1941 au Ier août 1945 730 000 rations de viande chaude garnie avec légumes ont été servies. En 1942 et 1943 432 000 rations de pâté et rillettes ont été distribuées en cantines scolaires, ainsi que des biscuits caséinés à la rentrée scolaire de 1941.  115 000 rations de viande froide et de bouillon  sont livrées aux hôpitaux et oeuvres diverses. Sur indication d'un médecin autrichien de l'armée allemande signalant la mauvaise nourriture des Français détenus, 90 000 rations sont remises par percolateurs à la [[Prison Jacques Cartier]] du Ier août 1943 à fin juillet 1944. On servira même de la viande tuberculeuse dûment analysée, qui sera aussi servie aux autorités invitées à un repas au printemps de 1942.


Toutefois le rapport des renseignements généraux pour Août 1943 fait état de vives critiques adressées au Secours national et autres organismes dont on accuse les dirigeants de détourner à leur profit quantité de dentées destinées aux camps de prisonniers <ref>''La nuit à Rennes sous l'Occupation'' (18 juin 1940-4 août 1944, par Erwan Saladin. Université de Haute Bretagne Rennes 2 - 2001</ref> Une maison d'accueil d'une quarantaine d' enfants de prisonniers fonctionne à  ''la Gromillais'' en Québriac. Le docteur Patay démissionne de la présidence le 4 février 1944, sur un désaccord avec le siège parisien.
Toutefois le rapport des renseignements généraux pour Août 1943 fait état de vives critiques adressées au Secours national et autres organismes dont on accuse les dirigeants de détourner à leur profit quantité de dentées destinées aux camps de prisonniers <ref>''La nuit à Rennes sous l'Occupation'' (18 juin 1940-4 août 1944, par Erwan Saladin. Université de Haute Bretagne Rennes 2 - 2001</ref> Une maison d'accueil d'une quarantaine d' enfants de prisonniers fonctionne à  ''la Gromillais'' en Québriac. Le docteur Patay démissionne de la présidence le 4 février 1944, sur un désaccord avec le siège parisien.
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