« Les prisonniers de guerre allemands dans la région rennaise » : différence entre les versions

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[[Fichier:Prisonniers_%C3%A0_Rennes.png|350px|left|thumb|Prisonniers allemands le 4 août 1944 dans Rennes]]
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[[Fichier:Prisonniers_allemands.png|350px|thumb|Prisonniers allemands sur les marches du théâtre, place de la Mairie (source ACME)]]
[[Fichier:Prisonniers_allemands.png|350px|thumb|Prisonniers allemands sur les marches du théâtre, place de la Mairie (source ACME)]]
[[Fichier:Prisonniers_allemands_d%C3%A9blayant219.jpg|350px|left|thumb|Prisonniers allemands employés au déblaiement à Rennes.<ref> Ouest-France.  8 sept. 1944</ref>]] </ref>
[[Fichier:Prisonniers_allemands_d%C3%A9blayant219.jpg|350px|left|thumb|Prisonniers allemands employés au déblaiement à Rennes.<ref> Ouest-France.  8 sept. 1944</ref>]]
[[Fichier:Tract_pour_les_soldats_allemands.jpeg|200px|right|thumb|tract américain de début août qu'ont pu ramasser et lire de nombreux soldats allemands les incitant à se rendre: vous avez fait votre devoir de soldat, maintenant votre devoir est de vous préserver.]]
[[Fichier:Tract_pour_les_soldats_allemands.jpeg|200px|right|thumb|Tract américain de début août qu'ont pu ramasser et lire de nombreux soldats allemands les incitant à se rendre: vous avez fait votre devoir de soldat, maintenant votre devoir est de vous préserver.]]
[[Fichier:2018-05-02_151119.png|200px|left|thumb|Dessin de prisonnier allemand."L'officier américain faisait circuler, jour et nuit, des patrouilles avec chiens, entre des tours de guet dressées à intervalles réguliers montées par deux sentinelles et munies de fort projecteurs qui éclairaient comme en plein jour". <ref> Alexander Kern Erinnerungen 5. Teil p. 34</ref>
[[Fichier:2018-05-02_151119.png|200px|left|thumb|Dessin de prisonnier allemand."L'officier américain faisait circuler, jour et nuit, des patrouilles avec chiens, entre des tours de guet dressées à intervalles réguliers montées par deux sentinelles et munies de fort projecteurs qui éclairaient comme en plein jour". <ref> Alexander Kern Erinnerungen 5. Teil p. 34 1945–1946 Kriegsgefangenschaft</ref>]]
[[Fichier:R%C3%A9compense.png|200px|right|thumb|Ouest-France 5 avril 1945]]Des récompenses sont offertes aux citoyens qui captureraient un prisonnier en fuite.
[[Fichier:R%C3%A9compense.png|200px|right|thumb|Des récompenses sont offertes aux citoyens qui captureraient un prisonnier en fuite. (Ouest-France 5 avril 1945)]]


1945–1946
Kriegsgefangenschaft]]
D'août [[1944]] à [[1947]], les Rennais ont pratiquement ignoré que, dans leur espace vital, d'abord pour deux puis trois Rennais il y avait un prisonnier de guerre. Les anciens vainqueurs et occupants étaient devenus de pitoyables prisonniers, peu visibles, enfermés qu'ils étaient dans des camps ou dehors en commandos de travail et, quand ils en voyaient, la plupart des Rennais les ignoraient alors, au second sens du verbe.
D'août [[1944]] à [[1947]], les Rennais ont pratiquement ignoré que, dans leur espace vital, d'abord pour deux puis trois Rennais il y avait un prisonnier de guerre. Les anciens vainqueurs et occupants étaient devenus de pitoyables prisonniers, peu visibles, enfermés qu'ils étaient dans des camps ou dehors en commandos de travail et, quand ils en voyaient, la plupart des Rennais les ignoraient alors, au second sens du verbe.


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Plus au sud, le camp de "la Basse Chevrolais" où sont, sous des toiles de tente, séparément, des prisonniers allemands et russes, le long de la route de Redon. Il comporte aussi un camp sur deux hectares et un hôpital allemand à la Prévalaye, composé d'une trentaine de tentes de douze lits et dont le service de santé est assumé par des prisonniers allemands.
Plus au sud, le camp de "la Basse Chevrolais" où sont, sous des toiles de tente, séparément, des prisonniers allemands et russes, le long de la route de Redon. Il comporte aussi un camp sur deux hectares et un hôpital allemand à la Prévalaye, composé d'une trentaine de tentes de douze lits et dont le service de santé est assumé par des prisonniers allemands.


Un membre du 56e Engineer battalion américain témoigne qu'il a vu "un camp de plusieurs milliers de prisonniers de guerre allemands, juste au sud de Rennes, Ils écrasaient des rochers à la main et un groupe d'environ vingt cinq assemblés autour d'un petit chariot à quatre roues le tiraient sur 800 mètres jusqu'à une route qu'ils réparaient. Ils étaient supposés travailler! A notre passage ils riaient et souriaient tous."<ref> The 11th Armored Division, Legacy group. 56th Engineer battalion, A  company, 2nd platoon</ref>
Un membre du 56e Engineer battalion américain témoigne qu'il a vu "un camp de plusieurs milliers de prisonniers de guerre allemands, juste au sud de Rennes, ils écrasaient des rochers à la main et un groupe d'environ vingt cinq assemblés autour d'un petit chariot à quatre roues le tiraient sur 800 mètres jusqu'à une route qu'ils réparaient. Ils étaient supposés travailler! A notre passage ils riaient et souriaient tous."<ref> The 11th Armored Division, Legacy group. 56th Engineer battalion, A  company, 2nd platoon</ref>


Les Américains cèdent l'ensemble aux Français le 26 juin [[1945]], après l'avoir vidé de ses équipements, y laissant 48 380 prisonniers répartis en 15 blocs ou "cages". Outre 35 475 P.G. allemands et 12 000 autrichiens séparés des premiers, on y trouve aussi 419 civils allemands, 224 tchécoslovaques, 214 polonais, 31 italiens. Les P.G appréhendaient la prise en charge par les Français. Les premiers temps, les prisonniers couchent à même le sol et souffrent énormément de la faim. La diarrhée est générale et un commando part chaque matin vider les tinettes dans la Vilaine. Une cinquantaine d'officiers, sous-officiers et soldats assument la gestion et la garde est assumée au début par le 137e R.I.. Six cuisines sont installées.
Les Américains cèdent l'ensemble aux Français le 26 juin [[1945]], après l'avoir vidé de ses équipements, y laissant 48 380 prisonniers répartis en 15 blocs ou "cages". Outre 35 475 P.G. allemands et 12 000 autrichiens séparés des premiers, on y trouve aussi 419 civils allemands, 224 tchécoslovaques, 214 polonais, 31 italiens. Les P.G appréhendaient la prise en charge par les Français. Les premiers temps, les prisonniers couchent à même le sol et souffrent énormément de la faim. La diarrhée est générale et un commando part chaque matin vider les tinettes dans la Vilaine. Une cinquantaine d'officiers, sous-officiers et soldats assument la gestion et la garde est assumée au début par le 137e R.I.. Six cuisines sont installées.
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