« Libération : le 4 août une Rennaise écrit : » : différence entre les versions

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Enfin voici Rennes libérée ! <ref>[[Libération de Rennes]]</ref>Les gens sont fous de contentement. A 9 h ce matin, c’est-à-dire tout à l’heure, on hissait sur le clocher de l’hôtel de ville nos couleurs françaises. A toutes les fenêtres les drapeaux alliés. Au balcon une grande tenture étoilée. On brûlait au bas de la place la guérite allemande, des hampes de drapeaux et tout ce que l’on avait trouvé leur appartenant. Une grande ronde s’est formée autour et, ne sachant que chanter de mieux, bien que ce ne soit pas très protocolaire, ils chantaient la Marseillaise. Ils ont mis une grande photo d’Hitler devant la mairie et ils tiraient dessus des coups de revolver. […]
Enfin voici Rennes libérée ! <ref>[[Libération de Rennes]]</ref>Les gens sont fous de contentement. A 9 h ce matin, c’est-à-dire tout à l’heure, on hissait sur le clocher de l’hôtel de ville nos couleurs françaises. A toutes les fenêtres les drapeaux alliés. Au balcon une grande tenture étoilée. On brûlait au bas de la place la guérite allemande, des hampes de drapeaux et tout ce que l’on avait trouvé leur appartenant. Une grande ronde s’est formée autour et, ne sachant que chanter de mieux, bien que ce ne soit pas très protocolaire, ils chantaient la Marseillaise. Ils ont mis une grande photo d’Hitler devant la mairie et ils tiraient dessus des coups de revolver. […]
Il est arrivé un groupe avec drapeaux français composé  de deux  officiers français, deux soldats américains et Jean Marin en son uniforme de lieutenant de vaisseau. <ref>[[Rue Jean Marin]]</ref>  Ils ont parlé à la fenêtre de l’hôtel de ville, acclamés par la foule en délire. On criait « Vive de Gaulle, vive la France, vive la République, vive l’Angleterre, vive les Etats-Unis !». Ils avaient peine à faire taire la foule. On leur a apporté des fleurs. Les Américains ont été embrassés par des femmes françaises. Ils ne pouvaient s’en défaire.
Il est arrivé un groupe avec drapeaux français, composé  de deux  officiers français, deux soldats américains et Jean Marin en son uniforme de lieutenant de vaisseau. <ref>[[Rue Jean Marin]]</ref>  Ils ont parlé à la fenêtre de l’hôtel de ville, acclamés par la foule en délire. On criait « Vive de Gaulle, vive la France, vive la République, vive l’Angleterre, vive les Etats-Unis !». Ils avaient peine à faire taire la foule. On leur a apporté des fleurs. Les Américains ont été embrassés par des femmes françaises. Ils ne pouvaient s’en défaire.
[[Fichier:Lib%C3%A9ration_place_de_la_Mairie.png|300px|left|thumb|Américains et Rennais place de la Mairie]]
[[Fichier:Lib%C3%A9ration_place_de_la_Mairie.png|300px|left|thumb|Américains et Rennais place de la Mairie]]
On vient de nous faire savoir par haut-parleur de nous tenir toujours en alerte, les Allemands n’étant pas très loin et bombardant des villes. Cela n’a pas fait rentrer les gens.. Les détachements américains arrivant, la foule reste là  les acclamant à leur arrivée. Tout à l’heure, j’entendais encore les acclamations. […]
On vient de nous faire savoir par haut-parleur de nous tenir toujours en alerte, les Allemands n’étant pas très loin et bombardant des villes. Cela n’a pas fait rentrer les gens.. Les détachements américains arrivant, la foule reste là  les acclamant à leur arrivée. Tout à l’heure, j’entendais encore les acclamations. […]
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