« Lycée Charles Tillon » : différence entre les versions

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(ajout de l'appel du 17 juin 1940)
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===De l'école d'Industrie au lycée<ref>Transcription du document ''Quartier Alphonse Guérin, histoire du quartier, des noms de rues, des établissements scolaires et l'Histoire'' réalisé par Mr Besselas, habitant du quartier Alphonse Guérin.</ref>===
===De l'école d'Industrie au lycée<ref>Transcription du document ''Quartier Alphonse Guérin, histoire du quartier, des noms de rues, des établissements scolaires et l'Histoire'' réalisé par Mr Besselas, habitant du quartier Alphonse Guérin.</ref>===
Avant la construction de cette école, une école d'apprentissage est créée par décision du conseil municipal le 20 octobre 1882 avec un cours supérieur et une école manuelle d'apprentissage annexés à l'école primaire de la rue d'Échange, près de la place Sainte-Anne. Ouverte en septembre 1885 avec dix spécialités (forge, serrurerie, ajustage, tours sur métaux, mécanique, menuiserie, ébénisterie, tours sur bois, découpage, modelage), la scolarité était de trois ans avec quinze jours de vacances par an..<ref>AMR R 30</ref> <ref>Rennes sous la IIIe République; Cahiers d'Édmond Vadot secrétaire général de la ville de 1885 à 1909. Presses Universitaires de Rennes</REF>
Avant la construction de cette école, une école d'apprentissage est créée par décision du conseil municipal le 20 octobre 1882 avec un cours supérieur et une école manuelle d'apprentissage annexés à l'école primaire de la [[rue d'Échange]], près de la place Sainte-Anne. Ouverte en septembre 1885 avec dix spécialités (forge, serrurerie, ajustage, tours sur métaux, mécanique, menuiserie, ébénisterie, tours sur bois, découpage, modelage), la scolarité était de trois ans avec quinze jours de vacances par an..<ref>AMR R 30</ref> <ref>Rennes sous la IIIe République; Cahiers d'Édmond Vadot secrétaire général de la ville de 1885 à 1909. Presses Universitaires de Rennes</REF>


En 1891 l'école de Rennes devient École pratique de l'enseignement général. En 1894, elle avait 43 élèves, 71 en 1897. Dans la nuit du 23 au 24 septembre 1898, les bâtiments furent détruits par un incendie.<ref>AMR 1 D 74</ref>.
En 1891 l'école de Rennes devient École pratique de l'enseignement général. En 1894, elle avait 43 élèves, 71 en 1897. Dans la nuit du 23 au 24 septembre 1898, les bâtiments furent détruits par un incendie.<ref>AMR 1 D 74</ref>.
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Cette école a eu plusieurs appellations: École d'Industrie, Collège technique, puis Lycée technique dans les années 1956. Plusieurs spécialités étaient enseignées: forge, serrurerie, ajustage, tours sur métaux, mécanique, menuiserie, ébénisterie et électricité et commercial (années 1945 à 1960). Les différentes sections préparaient au CAP, au brevet industriel et au baccalauréat mathématique et technique.
Cette école a eu plusieurs appellations: ''École d'Industrie'', ''Collège technique'', puis ''Lycée technique'' dans les années 1956. Plusieurs spécialités étaient enseignées: forge, serrurerie, ajustage, tours sur métaux, mécanique, menuiserie, ébénisterie et électricité et commercial (années 1945 à 1960). Les différentes sections préparaient au CAP, au brevet industriel et au baccalauréat mathématique et technique.


Dans les années 1954, il y a eu une extension : un site boulevard Laënnec, l'autre rue Bertrand Robidou. L'enseignement se divise en six secteurs : deux tertiaires : comptabilité et secrétariat ; quatre industriels : étude des définitions de la production industrielle (ex: dessin technique), les systèmes électroniques numériques avec deux options (audiovisuel, electro industrielle embarquée), micro technique : fabrication de pièces miniaturisées et techniques d'usinage.
En 1954, il y eut une extension : un site boulevard Laënnec, l'autre [[rue Bertrand Robidou]]. L'enseignement se divise en six secteurs : deux tertiaires : comptabilité et secrétariat ; quatre industriels : étude des définitions de la production industrielle (ex: dessin technique), les systèmes électroniques numériques avec deux options (audiovisuel, electro industrielle embarquée), micro technique : fabrication de pièces miniaturisées et techniques d'usinage.


===Période de la Seconde guerre mondiale===
===Période de la Seconde guerre mondiale===
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(Né à Rennes 3 juillet 1897- mort le 13 janvier 1993 à Marseille)
(3 juillet 1897, Rennes - 13 janvier 1993, Marseille)


Il est né [[rue de Saint Malo]] où ses parents tenaient un débit de boissons. C'était l'époque où il y avait en France un bistrot pour 80 habitants. Les faubourgs de Saint-Malo, de Brest et Rennes respectaient largement ce nombre.
Il est né [[rue de Saint Malo]] où ses parents tenaient un débit de boissons. C'était l'époque où il y avait en France un bistrot pour 80 habitants. Les faubourgs de Saint-Malo, de Brest et Rennes respectaient largement ce nombre.


A Rennes il a été élève à l'école primaire de la [[Rue d'Echange]] puis de l'Ecole d'Industrie du Boulevard Laënnec. Il se plaisait à dire qu'il devait tout à la formation reçue dans ces deux écoles.
À Rennes il a été élève à l'école primaire de la [[Rue d'Echange]] puis de l'''Ecole d'Industrie'' du Boulevard Laënnec. Il se plaisait à dire qu'il devait tout à la formation reçue dans ces deux écoles.


Vient l'époque de l'insurrection communiste en Russie. Il était matelot dans la marine nationale et en 1919 son bateau est envoyé en Mer Noire pour venir en aide aux « Blancs » et chasser les « Rouges ». Il est alors le meneur d'une mutinerie qui lui vaut une condamnation à cinq ans de bagne (Toulon puis le Maroc). Les terribles conditions de sa détention entraînent son rapatriement en France.
Vient l'époque de l'insurrection communiste en Russie. Il était matelot dans la marine nationale et en 1919 son bateau est envoyé en Mer Noire pour venir en aide aux « Blancs » et chasser les « Rouges ». Il est alors le meneur d'une mutinerie qui lui vaut une condamnation à cinq ans de bagne (Toulon puis le Maroc). Les terribles conditions de sa détention entraînent son rapatriement en France.


En 1920 à la suite de son action en Mer Noire, sur décision de Lénine, il est considéré comme membre de la IIIème Internationale communiste.
En 1920 à la suite de son action en Mer Noire, sur décision de Lénine, il est considéré comme membre de la IIIème Internationale communiste.
Il adhère au P.C.F en 1921. Permanent régional des syndicats CGTU à partir de 1924, il anime notamment en 1925 la grande grève des sardinières du Sud-Finistère. De cette date à 1940 il gravit les échelons du Parti communiste, devient député d'Aubervilliers. A plusieurs reprises il est condamné à la prison pour organisation de grèves et rébellions aux forces de l'ordre.  
Il adhère au P.C.F en 1921. Permanent régional des syndicats CGTU à partir de 1924, il anime notamment en 1925 la grande grève des sardinières du Sud-Finistère. De cette date à 1940 il gravit les échelons du Parti communiste, devient député d'Aubervilliers. À plusieurs reprises il est condamné à la prison pour organisation de grèves et rébellions aux forces de l'ordre.  


De 1940 à 1944 c'est la Résistance. Le 17 juin 1940 il est à Bordeaux quand Pétain dut cesser le combat. Ce même jour, Charles Tillon lance son appel « Le peuple français ne veut pas de l'esclavage, de la misère, du fascisme, pas plus qu'il n'a voulu la guerre des capitalistes. » Et il invite tous les Français à « s'unir dans l'action ». Il est à la base de la création des F.T.P (Francs Tireurs et Partisans).
De 1940 à 1944 c'est la Résistance. Le 17 juin 1940 il est à Bordeaux quand Pétain dut cesser le combat. Ce même jour, Charles Tillon lance son appel « Le peuple français ne veut pas de l'esclavage, de la misère, du fascisme, pas plus qu'il n'a voulu la guerre des capitalistes. » Et il invite tous les Français à « s'unir dans l'action ». Il est à la base de la création des F.T.P (Francs Tireurs et Partisans).
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La {{w|normalisation en Tchécoslovaquie}}  envenime ses relations avec le PCF. Avec d'autres « écartés » en 1970 il écrit le manifeste ''Il n'est plus possible de se taire''. Ils dénoncent la politique stalinienne qui continue à sévir au PC. Il est exclu du parti.
La {{w|normalisation en Tchécoslovaquie}}  envenime ses relations avec le PCF. Avec d'autres « écartés » en 1970 il écrit le manifeste ''Il n'est plus possible de se taire''. Ils dénoncent la politique stalinienne qui continue à sévir au PC. Il est exclu du parti.


En 1975 il se retire à La Bouexière en Ille-et-Vilaine. Le 13 janvier 1993 il décède à Marseille où il est honoré par des obsèques nationales. Il est enterré à La-Bouexière.
En 1975 il se retire à La Bouexière en Ille-et-Vilaine. Le 13 janvier 1993 il décède à Marseille où il est honoré par des obsèques nationales. Il est enterré à La Bouexière.


En 1994, le conseil municipal de Rennes décide de renommer l'avenue d'Ile-de-France en [[Avenue Charles Tillon]].
En 1994, le conseil municipal de Rennes décide de renommer l'avenue d'Ile-de-France en [[Avenue Charles Tillon]].


En septembre 2007, le Lycée Professionnel Laënnec-Robidou de Rennes change de nom et devient Lycée professionnel Charles Tillon.<ref>[http://www.lp-charles-tillon-rennes.fr/historique-d36.html|Historique du Lycée]</ref>
En septembre 2007, le Lycée Professionnel Laënnec-Robidou de Rennes change de nom et devient ''Lycée professionnel Charles Tillon''.<ref>[http://www.lp-charles-tillon-rennes.fr/historique-d36.html|Historique du Lycée]</ref>