« Marcel Brossier » : différence entre les versions

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Marcel ne supporte pas de voir les Allemands se pavaner dans nos rues et s’installer pour y rester longtemps. Il veut faire quelque chose mais les groupes de résistants n’existent pas encore ou, du moins, il ne les connaît pas. Il a vu des ouvriers installer des câbles électriques et téléphoniques pour alimenter des installations allemandes. Un soir, il prend des cisailles dans sa poche et, dès qu’il le peut, il coupe un de ces câbles situés entre la rue Duhamel et l’[[avenue Louis Barthou]]<ref>Renée Thouanel. D’après des recherches faites par Jacques Garcin, d’Alençon, délégué départemental de « Mémoires et Espoir de la Résistance » de l’Orne et les résultats des recherches généalogiques faites par sa petite-nièce, Catherine Dutacq-Leveneur</ref>.
Marcel ne supporte pas de voir les Allemands se pavaner dans nos rues et s’installer pour y rester longtemps. Il veut faire quelque chose mais les groupes de résistants n’existent pas encore ou, du moins, il ne les connaît pas. Il a vu des ouvriers installer des câbles électriques et téléphoniques pour alimenter des installations allemandes. Un soir, il prend des cisailles dans sa poche et, dès qu’il le peut, il coupe un de ces câbles situés entre la rue Duhamel et l’[[avenue Louis Barthou]]<ref>Renée Thouanel. D’après des recherches faites par Jacques Garcin, d’Alençon, délégué départemental de « Mémoires et Espoir de la Résistance » de l’Orne et les résultats des recherches généalogiques faites par sa petite-nièce, Catherine Dutacq-Leveneur</ref>.


Futt-il pris en flagrant délit, s'était-il "vanté" de son acte ou fut-il dénoncé ? Il est condamné à mort par le conseil de guerre de la Feldkommandantur,(FK 748) le 12 septembre [[1940]], pour avoir sectionné un câble téléphonique de transmission de l'armée allemande<ref>''Rennes pendant la guerre, chroniques de 1939 à 1945'', par Étienne Maignen. Éditions Ouest-France - 2013</ref>.   
Fut-il pris en flagrant délit, s'était-il "vanté" de son acte ou fut-il dénoncé ? Il est condamné à mort par le conseil de guerre de la Feldkommandantur,(FK 748) le 12 septembre [[1940]], pour avoir sectionné un câble téléphonique de transmission de l'armée allemande<ref>''Rennes pendant la guerre, chroniques de 1939 à 1945'', par Étienne Maignen. Éditions Ouest-France - 2013</ref>.   


Il est fusillé à La Maltière<ref>[[Butte des Fusillés de la Maltière]]</ref> le 17 septembre à 10 heures du matin, comme l'annonce la proclamation (Bekanntmachung) bilingue affichée en ville ce même jour et une autre affiche en noir et blanc superpose les deux versions de la proclamation. Le quotidien ''l'[[Ouest-Eclair]]'' du 19 septembre<ref>Ouest-Éclair du 19 septembre 1940, page 3http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k662103n/f3.image.langFR</ref> affichera la proclamation bilingue en haut de sa page de Rennes mais aussi dans toutes les éditions du journal pour valoir exemple. Marcel Brossier est le sixième fusillé sur toute la France et le deuxième fusillé en Bretagne pour acte de sabotage après l'armistice, car  un ouvrier agricole d"Assérac (Loire-Inférieure), Joseph Trigodet, avait été condamné pour avoir sectionné une ligne téléphonique allemande à l'entrée de son champ et exécuté dès le 6 septembre sur la dune à Assérac, sans "publicité" autre que dans un petit journal local, ''Le Phare''. Ont été fusillés avant eux : Karp Israël, le 27 août à Bordeaux pour s'être livré à des voies de fait contre le tambour-major d'une musique militaire allemande - Louis Frizot, 45 ans, dijonnais, le 31 août à Saint-Apollinaire - Louis Lallier, 25 ans, domestique agricole, le 3 septembre à Épinal, pour avoir coupé un câble - Pierre Roche, 19 ans, le 7 septembre pour un sabotage à Royan''.</ref>. Brossier fut enterré au [[cimetière de l'Est]] à Rennes, mais comme il n’a pas de famille connue, sa tombe sombre dans l’oubli. Bien qu’elle porte la mention « Mort pour la France », sa tombe sera supprimée et ses restes mis dans la fosse commune. Son nom est gravé au [[Panthéon rennais]].
Il est fusillé à La Maltière<ref>[[Butte des Fusillés de la Maltière]]</ref> le 17 septembre à 10 heures du matin, comme l'annonce la proclamation (Bekanntmachung) bilingue affichée en ville ce même jour et une autre affiche en noir et blanc superpose les deux versions de la proclamation. Le quotidien ''l'[[Ouest-Eclair]]'' du 19 septembre<ref>Ouest-Éclair du 19 septembre 1940, page 3http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k662103n/f3.image.langFR</ref> affichera la proclamation bilingue en haut de sa page de Rennes mais aussi dans toutes les éditions du journal pour valoir exemple. Marcel Brossier est le sixième fusillé sur toute la France et le deuxième fusillé en Bretagne pour acte de sabotage après l'armistice, car  un ouvrier agricole d"Assérac (Loire-Inférieure), Joseph Trigodet, avait été condamné pour avoir sectionné une ligne téléphonique allemande à l'entrée de son champ et exécuté dès le 6 septembre sur la dune à Assérac, sans "publicité" autre que dans un petit journal local, ''Le Phare''. Ont été fusillés avant eux : Karp Israël, le 27 août à Bordeaux pour s'être livré à des voies de fait contre le tambour-major d'une musique militaire allemande - Louis Frizot, 45 ans, dijonnais, le 31 août à Saint-Apollinaire - Louis Lallier, 25 ans, domestique agricole, le 3 septembre à Épinal, pour avoir coupé un câble - Pierre Roche, 19 ans, le 7 septembre pour un sabotage à Royan''.</ref>. Brossier fut enterré au [[cimetière de l'Est]] à Rennes, mais comme il n’a pas de famille connue, sa tombe sombre dans l’oubli. Bien qu’elle porte la mention « Mort pour la France », sa tombe sera supprimée et ses restes mis dans la fosse commune. Son nom est gravé au [[Panthéon rennais]].
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