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Issue d'une grande famille de courtiers en fil et en tissu originaire du Lion d'Angers, Marie-Françoise Jeanneau (1927-2020) est la petite fille d'Auguste Marie Jeanneau qui a repris en 1904 à la mort de son père Auguste Jeanneau (1841-1904) l'entreprise familiale [[Auguste Jeanneau & Compagnie]], fournisseur de la Marine et de l'Armée de terre.  
Issue d'une grande famille de courtiers en fil et en tissu originaire du Lion d'Angers, Marie-Françoise Jeanneau (1927-2020) est la petite fille d'Auguste Marie Jeanneau qui a repris en 1904 à la mort de son père Auguste Jeanneau (1841-1904) l'entreprise familiale [[Auguste Jeanneau & Compagnie]], fournisseur de la Marine et de l'Armée de terre.  
== Des études de lettres en 1947 au palais universitaire d'Angers ==
La même année, le CIDEF : centre de français langue étrangère (FLE) de l’Université catholique de l’Ouest (UCO) a été créé en 1947 au sein du palais universitaire d'Angers. Les premiers étudiants des « cours de français pour étrangers » étaient polonais et allemands. C'est au milieu des années 1960 que le CIDEF se développa, en particulier avec l'arrivée d'étudiants américains, effectuant leur « gap year » en France<ref>https://www.cidef.uco.fr/navigation/le-cidef/qui-sommes-nous-/le-cidef-quelle-histoire--1428.kjsp</ref>.


== Références littéraires : François-René de Chateaubriand, Marie Noël, Théophile Briant ==
== Références littéraires : François-René de Chateaubriand, Marie Noël, Théophile Briant ==
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Puis, à Rennes, elle assura la fonction de formatrice à l’institut supérieur de formation de l’enseignement catholique. La retraite venue, elle s’investit dans plusieurs associations, dont « Les Amis de la Tour du Vent », la Société d’Histoire et d’Archéologie, l’Université du Temps Libre où elle enseigna le grec pendant un certain nombre d’années, le regretté président de l’association Souvenir de Chateaubriand Amitiés culturelles, Yves Debroise décédé en décembre 2019, fut au nombre de ses étudiants.
Puis, à Rennes, elle assura la fonction de formatrice à l’institut supérieur de formation de l’enseignement catholique. La retraite venue, elle s’investit dans plusieurs associations, dont « Les Amis de la Tour du Vent », la Société d’Histoire et d’Archéologie, l’Université du Temps Libre où elle enseigna le grec pendant un certain nombre d’années, le regretté président de l’association Souvenir de Chateaubriand Amitiés culturelles, Yves Debroise décédé en décembre 2019, fut au nombre de ses étudiants.
== Des études de lettres en 1947 au palais universitaire d'Angers ==
La même année, le CIDEF : centre de français langue étrangère (FLE) de l’Université catholique de l’Ouest (UCO) a été créé en 1947 au sein du palais universitaire d'Angers. Les premiers étudiants des « cours de français pour étrangers » étaient polonais et allemands. C'est au milieu des années 1960 que le CIDEF se développa, en particulier avec l'arrivée d'étudiants américains, effectuant leur « gap year » en France<ref>https://www.cidef.uco.fr/navigation/le-cidef/qui-sommes-nous-/le-cidef-quelle-histoire--1428.kjsp</ref>.


== Principale œuvre textuelle ==
== Principale œuvre textuelle ==

Version du 11 mars 2024 à 21:44

Marie-Françoise Jeanneau, femme de lettres
Le Général de Gaulle décernera la croix d’Officier de la Légion d’Honneur à Marie Noël
Marie-Françoise Jeanneau (1927-2020)

Marie-Françoise Jeanneau, née à Cholet (Maine-et-Loire) le 25 septembre 1927 et décédée le 22 octobre 2020[1] à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), est une femme de lettres, spécialiste du rôle d'incubation culturelle, antique et poétique joué par la poésie et les lettres anciennes.

Le regretté président de l’association Souvenir de Chateaubriand, amitiés culturelles, Yves Debroise décédé en décembre 2019, fut au nombre de ses étudiants.

Issue d'une grande famille de courtiers en fil et en tissu originaire du Lion d'Angers, Marie-Françoise Jeanneau (1927-2020) est la petite fille d'Auguste Marie Jeanneau qui a repris en 1904 à la mort de son père Auguste Jeanneau (1841-1904) l'entreprise familiale Auguste Jeanneau & Compagnie, fournisseur de la Marine et de l'Armée de terre.

Références littéraires : François-René de Chateaubriand, Marie Noël, Théophile Briant

Attachée à la place de François-René de Chateaubriand à Rennes, Marie-Françoise Jeanneau nous a quittés à l’âge de 93 ans, après une vie littéraire bien remplie. Après avoir élevé six enfants, elle reprit ses études pour devenir professeur de lettres classiques (français, latin, grec) qu’elle enseigna dans la cité corsaire de Saint-Malo, à Choisy et à l’Institution (intramuros).

Puis, à Rennes, elle assura la fonction de formatrice à l’institut supérieur de formation de l’enseignement catholique. La retraite venue, elle s’investit dans plusieurs associations, dont « Les Amis de la Tour du Vent », la Société d’Histoire et d’Archéologie, l’Université du Temps Libre où elle enseigna le grec pendant un certain nombre d’années, le regretté président de l’association Souvenir de Chateaubriand Amitiés culturelles, Yves Debroise décédé en décembre 2019, fut au nombre de ses étudiants.

Des études de lettres en 1947 au palais universitaire d'Angers

La même année, le CIDEF : centre de français langue étrangère (FLE) de l’Université catholique de l’Ouest (UCO) a été créé en 1947 au sein du palais universitaire d'Angers. Les premiers étudiants des « cours de français pour étrangers » étaient polonais et allemands. C'est au milieu des années 1960 que le CIDEF se développa, en particulier avec l'arrivée d'étudiants américains, effectuant leur « gap year » en France[2].

Principale œuvre textuelle

De l'angoisse à la sérénité : un chemin de poésie

Marie-Françoise Jeanneau est l'auteur d'un passionnant ouvrage sur la poétesse Marie Noël, intitulé : De l'angoisse à la sérénité : un chemin de poésie[3]. La Suède avait défendu une candidature de Marie Noël au prix Nobel de littérature[4]. A ce titre, Marie-Françoise Jeanneau fut très attachée à mieux faire connaître l'œuvre de Marie Noël dans le monde et auprès des jeunes générations.

A Rennes, il existe une Rue de Suède depuis 1969. Ella Berg-Scherdin, (1898-1987) fut la traductrice de Marie Noël en suédois. Elle ne se contenta pas de traduire les poèmes de Marie Noël, elle écrivit sur elle, fit des conférences et la fit connaître dans le milieu intellectuel suédois qu’elle fréquentait[5]. Ceux-ci écrivirent à leur tour sur Marie Noël qui fut décorée de la Légion d'honneur par le général de Gaulle et Léon Noël, grand résistant, diplomate, homme d’Etat qui fut le premier Président du Conseil constitutionnel de la Ve République de 1959 à 1965. A cette époque, la ville sous la mandature MRP d'Henri Fréville était amoureuse des lettres et du parti de la « fidélité » au général de Gaulle. Ella Scherdin et Marie-Françoise Jeanneau eurent vraiment un rôle de passeur entre les pays et les cultures.

Leur mémoire peut être l'occasion de relancer des passerelles intellectuelles entre la France, la Scandinavie et le reste du monde autour de nombreux thèmes : Lettres, poésie, dialogue des cultures, patrimoine vivant, industries créatives et culturelles.

Parcours littéraire et poétique

Enseignante en lettres à Saint-Malo et au campus de Ker Lann à Bruz, elle fut une fidèle adhérente ainsi qu'un membre actif des Amis de la Tour du Vent, association malouine créée en 1987 pour perpétuer la démarche poétique de Théophile Briant, pendant presque 30 ans.

Elle a notamment fait partie du comité de rédaction de la revue Avel IX.

Elle y proposa de nombreux articles et fut responsable pendant des années de la rubrique Passage en revues, comme En marge de l'île : Vendredi ou les Limbes du Pacifique (dans Avel IX, n° 7, 1994, éd. Association des Amis de la Tour du Vent).

De l'angoisse à la sérénité : un chemin de poésie

Elle a animé de nombreuses conférences (Milosz, Saint-Pol-Roux, Marie Noël). Elle est également l'auteur d'un passionnant ouvrage sur la poétesse Marie Noël, intitulé : De l'angoisse à la sérénité : un chemin de poésie.[6] et autres publications comme une étude Les Amazones de la Chouannerie et Le Testament de Merlin dans Théophile Briant (1891-1956) Veilleur d'un Phare Éternel.

Le Salon Marie-Françoise Jeanneau accueille désormais des rencontres, dialogues cosmopolites et conférences aux Portes Cartier de Saint-Malo, salon philosophique de la côte d'Emeraude.

Adaptation dans les arts

Introduction à la lecture de Marie Noël (1883-1967) - le regard iconographique de Marie-Françoise Jeanneau

Introduction à la lecture de Marie Noël (1883-1967) - le regard iconographique de Marie-Françoise Jeanneau

Une oeuvre pour approfondir la connexion des deux femmes dans leur thébaïde de poésie, a été commandée à l'artiste-peintre Rafa Padilla M., originaire des hauteurs de Medellín, par la Fondation culturelle Théophile Lognoné.

Une thébaïde désigne un lieu sauvage, isolé et paisible, où l'on mène une vie retirée et calme. Un coin reculé d'Egypte servant de refuge dont Madame de Sévigné faisait référence dans ses correspondances, 26 janv 1674, éd. R. Duchêne, t. 1, p. 681: ce Port-Royal est une Thébaïde.

Quelques références de thébaïde

Madame de Sévigné, Correspondance, 26 janv 1674, éd. R. Duchêne, t. 1, p. 681: ce Port-Royal est une Thébaïde.

Déjà il rêvait à une thébaïde raffinée, à un désert confortable, à une arche immobile et tiède où il se réfugierait loin de l'incessant déluge (Huysmans, À rebours, 1884, p. 9).

Faire oraison dans quelque thébaïde (Mauriac, Journal, 1950, p. 171).

De Thébaïde, nom d'une région désertique du sud de l'Égypte où se réfugièrent, dans les premiers siècles du christianisme, un grand nombre de chrétiens pour fuir les persécutions et mener une vie ascétique. Empr. au lat.Thebais, -idis, dér. de Thebae « Thèbes, ville de Haute-Égypte » (gr. θ η ̃ β α ι). Fréq. abs. littér.: 64.

Centenaire Marie-Françoise Jeanneau 2027 : « une aiguille mesurant l'espace »

Les festivités du centenaire Marie-Françoise Jeanneau (1927-2027) se déroulent en 2027, en résonance avec des lieux oubliés comme le Moulin de Trublet, puis tannerie dite manufacture de cuirs lissés Y et M Zwingelstein et Cie, puis société des Tanneries de France (Rennes)[7]

L'aiguille, outil précieux pour le travail manuel des tanneries rennaises

Grâce à l'énergie de son fondateur, Laurent Zwingelstein, et de ses deux fils, Charles et Georges Zwingelstein, cette maison acquiert rapidement une notoriété nationale et internationale pour la qualité de ses produits. De même, le montagnard Léon Zwingelstein[8] ou le "Herzog breton"[9] était le fils de Charles qui, avec son frère Georges et son père Laurent, dirigeait l’une des plus importantes tanneries en Bretagne. Cette entreprise fut reconnue nationalement et mondialement, en raison de la qualité de sa production. L’établissement fut d’ailleurs récompensé par une médaille d’or à l’exposition internationale de Turin en 1911. Ses cuirs de Chine étaient très estimés.

La référence aux aiguilles se veut aussi une référence aux terrains vierges de l'horlogerie (les aiguilles d'une montre) qui ont nourri des innovations avec la chimie et les biotechnologies vertes avec Pierre Lognoné mais aussi biotechnologies bleues avec les Industries Probiomer.

L'aiguille et l'espace : lianes de coopération entre lettres & industries créatives du futur

En référence aux activités historiques de tannerie (kit de couture, aiguille aux pinces à bout rond...), le centenaire Marie-Françoise Jeanneau en 2027 est l'occasion de redécouvrir des ponts intellectuels, créatifs et littéraires autour de nombreux thèmes : lettres , poésie, dialogue des cultures , patrimoine vivant, industries créatives et culturelles.

Afin de créer un souvenir unique et de laisser un héritage du centenaire Marie-Françoise Jeanneau (1927-2027) sur le territoire, un appel à la mémoire de tous est lancé.

Pourquoi collecter ?

  • Pour enrichir une histoire collective de la pensée poétique et philosophique au niveau local
  • Pour garantir la conservation de la mémoire de l’univers littéraire de Marie-Françoise Jeanneau (bonnes conditions de conservation, éviter les dégradations ou la disparition de ce patrimoine)
  • Pour valoriser les fonds collectés auprès du plus grand nombre : public scolaire, expositions, publications, etc.

Conception d'un timbre-poste

A l’occasion de la journée internationale des femmes (8 mars) et en prévision de son centenaire symbolique en 2027, un appel a été lancé en 2024 en faveur de la conception d'un timbre à l'effigie de madame Marie-Françoise Jeanneau, femmes de lettres née le 25 septembre 1927.

Cette démarche a reçu en mars 2024 le soutien de la présidente du groupe d'études Économie du livre et du papier à l'Assemblée nationale, madame la députée Géraldine Bannier[10].

Sépulture inspirée du Grand Bé de Chateaubriand

Sa grande élévation d’âme a profondément marqué tous ceux qui l’ont approchée.

Fidèle à François-René de Chateaubriand à Rennes, Marie-Françoise Jeanneau fit dessiner, par un de ses enfants, une croix ressemblant à celle de la tombe de l'illustre écrivain qui repose sur le Grand-Bé.

Cette croix veille, à présent, sur le repos de Marie-Françoise Jeanneau, au cimetière des Ormeaux, à Saint-Malo, section Erable. A nous le souvenir, désormais.

Sources et annotations

Ouest-France, Avis de décès de Marie-Françoise Lognoné-Jeanneau, 22 octobre 2020

Ass. La Tour Du Vent (ATDV), 2010-2022

Bibliothèque universitaire d'Angers, Fonds Michel Tournier (petite réserve), document du 9 février 2022

Ass. La Tour Du Vent (ATDV), Marie-Françoise Jeanneau, document du 12 juillet 2013

Hors série des publications de l'association Marie Noël (Paris), De l'angoisse à la sérénité : un chemin de poésie par Marie-Françoise Jeanneau, 2002.