« Palais du Parlement en 1820 :"attristant" ! » : différence entre les versions
Aucun résumé des modifications |
(plan) |
||
| Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
[[Fichier:Panorama_de_Rennes.gif|350px|right|thumb|Panorama de Rennes vue du sud en 1835. La ville n'a guère changé depuis 1821. ( Gravure du ''Guide Pittoresque du Voyageur en France'', par Eusèbe Girault de Saint-Fargeau)]] | [[Fichier:Panorama_de_Rennes.gif|350px|right|thumb|Panorama de Rennes vue du sud en 1835. La ville n'a guère changé depuis 1821. ( Gravure du ''Guide Pittoresque du Voyageur en France'', par Eusèbe Girault de Saint-Fargeau (1835)]] | ||
[[Fichier:Plan_vers_1790.jpg|400px|left|thumb|Plan de Rennes vers 1790, une ville peu changée en 1820, lors du passage de Vaysse de Villiers]]Autre temps, autre opinion, le voyageur de [[1821]] trouve le palais de justice ([[Palais du parlement de Bretagne|palais du parlement]]) "d'un aspect attristant" ! C'est du moins ce que pense un grand voyageur du temps, Régis Jean Vaysse de Villiers, inspecteur des postes-relais qui parcourt tout le royaume et l'Italie, et qui publie en [[1822]] ''Région de l'ouest, route de Paris à Rennes''. Il reproche au palais le style sévère de l'ordre toscan et "un défaut de proportion entre la hauteur insuffisante de la façade et la prodigieuse hauteur du comble". Il constate que, depuis [[1820]], "à la couleur grise et sale de la façade, a succédé le triste jaune d'un badigeon" dans sa moitié supérieure. Et la critique négative continue : "Rien de plus claustral que les corridors aux murs bruts et poudreux, aux vitres poudreuses et délabrées". Même si les peintures des salles d'audience trouvent grâce, malgré le caractère énigmatique des allégories, l'édifice est "beaucoup trop vanté". Il regrette, sur la belle place inachevée, la disparition de la [[Statue équestre de Louis XIV|statue équestre de Louis XIV]] par [[Antoine Coysevox]] et trouve quand même assez gracieux l'hôtel de ville. | |||
Le ''la'' est donné à tous les guides de voyage du 19e siècle qui commettront de Rennes une présentation dans l'ensemble sévère et assez défavorable. Pour le Palais, Girault de Saint-Fargeau plagie Vaysse de Villiers : c'est le style sévère de l'ordre toscan. " On peut lui reprocher un défaut de proportion entre la hauteur insuffisante de la façade, qui n'a qu'un étage, et la prodigieuse hauteur du comble".<ref>''Rennes dans les guides de voyage du XIXe siècle'', par Étienne Maignen, dans Bulletin et mémoires de la Société archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine, t. CXII - 2008</ref> | Le ''la'' est donné à tous les guides de voyage du 19e siècle qui commettront de Rennes une présentation dans l'ensemble sévère et assez défavorable. Pour le Palais, Girault de Saint-Fargeau plagie Vaysse de Villiers : c'est le style sévère de l'ordre toscan. " On peut lui reprocher un défaut de proportion entre la hauteur insuffisante de la façade, qui n'a qu'un étage, et la prodigieuse hauteur du comble".<ref>''Rennes dans les guides de voyage du XIXe siècle'', par Étienne Maignen, dans Bulletin et mémoires de la Société archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine, t. CXII - 2008</ref> | ||
Version du 2 août 2016 à 17:41
Autre temps, autre opinion, le voyageur de 1821 trouve le palais de justice (palais du parlement) "d'un aspect attristant" ! C'est du moins ce que pense un grand voyageur du temps, Régis Jean Vaysse de Villiers, inspecteur des postes-relais qui parcourt tout le royaume et l'Italie, et qui publie en 1822 Région de l'ouest, route de Paris à Rennes. Il reproche au palais le style sévère de l'ordre toscan et "un défaut de proportion entre la hauteur insuffisante de la façade et la prodigieuse hauteur du comble". Il constate que, depuis 1820, "à la couleur grise et sale de la façade, a succédé le triste jaune d'un badigeon" dans sa moitié supérieure. Et la critique négative continue : "Rien de plus claustral que les corridors aux murs bruts et poudreux, aux vitres poudreuses et délabrées". Même si les peintures des salles d'audience trouvent grâce, malgré le caractère énigmatique des allégories, l'édifice est "beaucoup trop vanté". Il regrette, sur la belle place inachevée, la disparition de la statue équestre de Louis XIV par Antoine Coysevox et trouve quand même assez gracieux l'hôtel de ville.
Le la est donné à tous les guides de voyage du 19e siècle qui commettront de Rennes une présentation dans l'ensemble sévère et assez défavorable. Pour le Palais, Girault de Saint-Fargeau plagie Vaysse de Villiers : c'est le style sévère de l'ordre toscan. " On peut lui reprocher un défaut de proportion entre la hauteur insuffisante de la façade, qui n'a qu'un étage, et la prodigieuse hauteur du comble".[1]
Source
- ↑ Rennes dans les guides de voyage du XIXe siècle, par Étienne Maignen, dans Bulletin et mémoires de la Société archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine, t. CXII - 2008
Géolocalisation
48.112778°, -1.677500°
