Passage Rosa Bonheur

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Rosa Bonheur photographiée par Eugène Disdéri en 1865[1].

Le passage Rosa Bonheur se situe dans le quartier 8 : Sud-Gare. Il s'agit d'une venelle qui longe des habitations. Cette voie fut dénommée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 21 février 2011[2].

Cette voie rend hommage à Rosa Bonheur, artiste peintre (1822 - 1899)

Qui est Rosa Bonheur?

Rosa Bonheur Peintre animalier (1822 – 1899) [3].


Marie, Rosalie Bonheur l'aînée d'une famille de quatre enfants, est née à Saint-Seurin à Bordeaux, le 16 Mars 1822, où son père, Raymond Bonheur est artiste peintre et professeur de dessin. Il va être d'ailleurs son seul professeur car les écoles d'arts sont fermées aux filles à cette époque. Sa mère enseigne la musique.

En 1828, Raymond Bonheur qui vit difficilement de son art de monter à Paris et fait ensuite venir sa famille. A 13 ans, Rosa dégoutée par les études classiques décide d'y mettre fin et se consacre au dessin. Elle arpente les galeries du Louvre, dont elle obtient l'autorisation de copier des œuvres. En parallèle, elle fait ses premières études de paysage au bois de Boulogne.

Pas attirée par les hommes, elle se fait une réputation de garçon manqué et le revendiquera toute sa vie. Rosa va vivre deux passions amoureuses, la première à l'âge de 14 ans, avec une fillette modèle de son père avec qui elle va vivre jusqu'au décès de celle-ci en 1889, devenue peintre comme elle. Puis après pour une autre peintre avec qui elle vivra 10 ans, qui deviendra sa légataire universelle. Menant une vie excentrique et peu soucieuse des conventions, comme George Sand et Sarah Bernhard elle est une des figures du début du féminisme.

Peintre animalier, en lui lisant Lamennais, son père l'aide à croire en l'existence d'une âme chez les animaux, ce qui se traduira dans toutes ses toiles par une extrême attention portée au regard des bêtes.

Pour la première fois, à 19 ans, elle présente deux petits tableaux pour le salon de 1841 qui sont acceptés. Un honneur qui ouvre des portes de commandes soit de l'Etat ou de particuliers. Elle obtient une Médaille de 3ème classe au salon de 1845 et une médaille d'or au salon de 1848. L'Etat lui commande un tableau que l'on retrouve maintenant au Musée d'Orsay : le Labourage Nivernais, région où elle va passer de long séjour.

Avec le Marché aux chevaux, exposé encore aujourd'hui au Metropolitan Museum de New-York, elle connaît une gloire internationale, en Amérique comme en Angleterre, elle est considérée comme la plus grande peintre animalière du monde. Cette gloire internationale lui vaut de beaucoup voyager et elle est présentée à la reine du Royaume-Uni, Victoria.

Pour mieux connaître les animaux, Rosa n'hésite pas à se rendre sur les foires ou au bord des champs. Elle va même jusqu'à fréquenter les abattoirs et découper elle-même les carcasses pour mieux connaître l'anatomie. Sa perfection dans le réalisme de sa peinture animalière fond douter les journalistes de son époque sur son identité sexuelle. Elle est l'un des premiers membres de la S.P.A.. Avec sa première compagne, en 1859, elle s'installe dans une vaste demeure, au château de By à Thoméry (77), en lisière de la forêt de Fontainebleau, où elle installe son atelier et y accueille ses chers animaux : mouflons, cerfs, biches, sangliers, moutons, chevaux, bœufs, chiens et même un couple de lions, le mâle en cage et la femelle en liberté. Elle est l'une des premières femmes à pouvoir acheter une propriété à son nom.


L'Impératrice Eugénie, la femme de Napoléon III, lui rend plusieurs fois visite et invite Rosa à déjeuner avec l'Empereur au château de Fontainebleau. En 1865, l'Impératrice la décore elle-même, au château de By, au rang de Grand Croix de la Légion d'Honneur, première femme artiste à obtenir cette distinction. Elle est aussi la première femme à être élevée au grade d'Officier en 1894.

Peu de temps après le décès de sa compagne, Nathalie, elle reçoit la visite du colonel William Cody, le légendaire Buffalo Bill, venu en France avec sa troupe de Cow-boys et d'indiens du spectacle "Wild West Show", pour l'Exposition Universelle de 1889, qui veut connaître la petite française qui peint si bien les grands espaces. Elle va faire part de son inquiétude sur le sort des indiens, à Buffalo Bill dont elle va réaliser un portrait équestre et qui va lui offrir un arc, des flèches et un costume de sioux. Suite à cela, un éleveur américains de chevaux, qui a lu cette visite dans la presse, souhaite la féliciter pour son soutient aux chevaux de race percheronne. Il vient accompagner d'une jeune interprète américaine, peintre elle-même, Anna Klumpke, qui va devenir sa compagne et sa légataire universelle. Rosa Bonheur décède à By, en Thomery (Seine-et-Marne), le 25 Mai 1899. Son château est maintenant devenu le Musée Rosa Bonheur.

Revendique son identité

Sa tenue et ses façons font l'objet de beaucoup de commentaires : elle porte les cheveux courts, fume des havanes, monte à cheval comme un homme et non pas en amazone, s'habillant de vêtements masculins, c'est-à-dire pantalons, qu'elle ne peut mettre sans un permis du Préfet de Police renouvelable tous les six mois (accordé curieusement pour raisons de santé et contre-signé par son médecin), mais sous ce "travestissement" elle n'a pas l'autorisation de paraître aux spectacles, bals ou autres lieux de réunions ouvert au public.

Liens internes

Liens externe

Sur la carte

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Note et références

  1. Wikipédia
  2. Délibérations municipales, Archives de Rennes
  3. à partir de la notice rédigée par Joël David, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole


Projet porté par Joël David Chargé d'odonymie à la Ville de Rennes

Propos recueilli par Elisa Triquet Médiatrice numérique