« Piscine dans la rivière à Cesson-Sévigné » : différence entre les versions

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« Avant d’aller nager, nous faisions nos exercices, nous apprenions bras allongés, jambes écartées. Monsieur Marcel Forget dit Boulestin (moniteur diplômé de la Fédération Française de natation et de sauvetage et « créateur » de cette piscine) nous surveillait. Nous étions bien encadrés, nous avions des bouées, c’était très strict. Nous y avons passé nos brevets, à un moment, nous allions à vélo avec Boulestin à la piscine Saint Georges à Rennes participer à de petites compétitions. L’abbé Pettier était pour la piscine, mais pas son curé, c’était mal vu qu’on y aille, surtout garçons et filles mélangés ! ».
« Avant d’aller nager, nous faisions nos exercices, nous apprenions bras allongés, jambes écartées. Monsieur Marcel Forget dit Boulestin (moniteur diplômé de la Fédération Française de natation et de sauvetage et « créateur » de cette piscine) nous surveillait. Nous étions bien encadrés, nous avions des bouées, c’était très strict. Nous y avons passé nos brevets, à un moment, nous allions à vélo avec Boulestin à la piscine Saint Georges à Rennes participer à de petites compétitions. L’abbé Pettier était pour la piscine, mais pas son curé, c’était mal vu qu’on y aille, surtout garçons et filles mélangés ! ».


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En 1947, il avait été décidé entre la Préfecture et la Fédération Française de Natation de construire une piscine dans la rivière de 50 mètres sur 15. Après des démarches plutôt houleuses avec le conseil municipal et Monsieur Besnard, le Maire de l’époque, il nous fut allouées, par la commune, une somme de 25 000 francs et une subvention de 4 millions par l’Office National des sports.  
En 1947, il avait été décidé entre la Préfecture et la Fédération Française de Natation de construire une piscine dans la rivière de 50 mètres sur 15. Après des démarches plutôt houleuses avec le conseil municipal et Monsieur Besnard, le Maire de l’époque, il nous fut allouées, par la commune, une somme de 25 000 francs et une subvention de 4 millions par l’Office National des sports.  

Version du 2 avril 2013 à 15:51

En 1946, une piscine en bois avec un tremplin d’un mètre fut construite dans la prairie de Champagné face au château de Bourgchevreuil, il fallut nettoyer la rivière et arracher les arbres plantés au fond. Elle se trouvait juste avant les marches qui sont devant le parc de Bourgchevreuil, ces marches existent encore. Plus de 200 jeunes cessonnais sont venus y prendre des cours et passer leur brevet de natation (25, 50 et 100 mètres).

« Avant d’aller nager, nous faisions nos exercices, nous apprenions bras allongés, jambes écartées. Monsieur Marcel Forget dit Boulestin (moniteur diplômé de la Fédération Française de natation et de sauvetage et « créateur » de cette piscine) nous surveillait. Nous étions bien encadrés, nous avions des bouées, c’était très strict. Nous y avons passé nos brevets, à un moment, nous allions à vélo avec Boulestin à la piscine Saint Georges à Rennes participer à de petites compétitions. L’abbé Pettier était pour la piscine, mais pas son curé, c’était mal vu qu’on y aille, surtout garçons et filles mélangés ! ».

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En 1947, il avait été décidé entre la Préfecture et la Fédération Française de Natation de construire une piscine dans la rivière de 50 mètres sur 15. Après des démarches plutôt houleuses avec le conseil municipal et Monsieur Besnard, le Maire de l’époque, il nous fut allouées, par la commune, une somme de 25 000 francs et une subvention de 4 millions par l’Office National des sports. Il avait été demandé une autorisation qui avait été verbalement donnée, à l’époque on était moins administratif qu’on l’est maintenant, et tout le monde s’y est mis. Des dizaines de jeunes, de parents, d’enfants et de cultivateurs ont brouetté, tous ces bénévoles entreprirent les travaux de terrassement. L’école des apprentis du bâtiment fut sollicitée pour la construction du barrage. Mais cela ne plaisait pas à tout le monde. Quand la piscine a été creusée, avant d’être bétonnée, la préfecture a mis son hola en disant que les eaux de La Vilaine n’était pas suffisamment sûres pour pouvoir autoriser une piscine et il a fallu tout arrêter après avoir pioché pendant des mois. Il faudra attendre 30 ans avant de voir une piscine à Cesson.

« La piscine creusée se situait le long des vieux ponts, là où se trouve actuellement le restaurant Le Germinal, sous le petit belvédère. La rivière était détournée sous le pont et il y avait un barrage juste après. L’eau était moins polluée que maintenant, mais nous nagions quand même parmi plein de choses, les ordures ménagères étaient jetées là, les habitants y vidaient leurs pots de chambre, mais nous n’avons jamais été malades ! »

Quand il y eut la lèpre à Rennes, les lépreux étaient enterrés sur le site où nous apprenions à nager. Des ossements ont été retrouvés quand des travaux d’élargissement de La Vilaine dans le cadre de la lutte contre les crues ont été effectués.