« Place des Lices » : différence entre les versions

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===Lieu des exécutions judiciaires===
===Lieu des exécutions judiciaires===
[[Fichier:Affare_poussiniere.jpeg|200px|left|thumb|Gibets sur la place. Illustration d'André Rouault]]
[[Fichier:Affare_poussiniere.jpeg|200px|left|thumb|Gibets sur la place. Illustration d'André Rouault]]
La place servait aux exécutions des criminels et aux expositions au pilori comme l'indiquent les plans du 18e siècle sur lesquels figure le poteau de justice, à hauteur de la [[rue des Innocents]], à l'emplacement de l'horloge qui se trouve sur le haut de la place des Lices. Les condamnés y étaient encore exposés jusqu'au milieu du 19e siècle. Les corps des exécutés y restaient parfois plusieurs jours pour impressionner la population, avant d'être emmenés au cimetière qui se trouvait sur l'actuelle [[place Sainte-Anne]] en passant par cette [[rue des Innocents]], car l'on pensait que tous ceux qui étaient exécutés n'étaient pas tous coupables.
La place servait aux exécutions des criminels et aux expositions au pilori comme l'indiquent les plans du 18e siècle sur lesquels figure le poteau de justice, à hauteur de la [[rue des Innocents]], à l'emplacement de l'horloge qui se trouve sur le haut de la place des Lices. Les condamnés y étaient encore exposés jusqu'au milieu du 19e siècle. Les corps des exécutés y restaient parfois plusieurs jours pour impressionner la population, avant d'être emmenés au cimetière qui se trouvait sur l'actuelle [[place Sainte-Anne]] en passant par cette [[rue des Innocents]], car l'on pensait que tous ceux qui étaient exécutés n'étaient pas tous coupables. Les paisibles habitants de la [[place du haut des Lices]] ne se doutent pas aujourd’hui des spectacles affreux donnés sur cette place. C’était ici que s’élevait, avant la Révolution, le gibet où l’on pendait les condamnés à mort.
 
On transportait ensuite les corps des pendus dans un champ près de [[Saint-Hélier]], pour être exposé, nus, à la cime d’un arbre. On les y laissait à la merci des oiseaux de proie et des animaux qui mangeaient la chair corrompue lorsque les membres pourris se détachaient du corps.
Ce champ portait le nom de Champ de la carrée. Il était autrefois entouré de murs formant un carré et était appelé par ironie ''Roque mignon'' (grimpe mignon). <ref> ''Au Pays de Rennes'', Adolphe Orain. éd. Hyacinthe Caillière - 1892 </ref> Le premier nom du [[cimetière de l'Est]] fut Roque-Mignon.


<u>Compte-rendu d'une pendaison sur la place le soir du 27 mars [[1776]]</u><ref>Jean Barat est condamné pour vol avec tentative d'incendie. Son exécution le soir même est exceptionnelle, mais cette rapidité est la simple conséquence du fait que le condamné n'a pas profité de la possibilité de faire appel et d'être jugé par le parlement, pour une raison inconnue. Une autre affaire apporte des précisions à l'occasion de la mise en scène par laquelle les condamnations des fugitifs étaient exécutées : "... poteau patibulaire à l'endroit du plus fort [[marché des Lices|marché]]... copie de laquelle et l'effigie y mentionnée etant en un tableau relativement audit Fablet [garçon meunier condamné pour meurtre] condamné à être pendu, ont eté en notre personne attachée au poteau par l'executeur de la haute justice de ce siège et aux portes d'entrée de cette ville"</ref>. :
<u>Compte-rendu d'une pendaison sur la place le soir du 27 mars [[1776]]</u><ref>Jean Barat est condamné pour vol avec tentative d'incendie. Son exécution le soir même est exceptionnelle, mais cette rapidité est la simple conséquence du fait que le condamné n'a pas profité de la possibilité de faire appel et d'être jugé par le parlement, pour une raison inconnue. Une autre affaire apporte des précisions à l'occasion de la mise en scène par laquelle les condamnations des fugitifs étaient exécutées : "... poteau patibulaire à l'endroit du plus fort [[marché des Lices|marché]]... copie de laquelle et l'effigie y mentionnée etant en un tableau relativement audit Fablet [garçon meunier condamné pour meurtre] condamné à être pendu, ont eté en notre personne attachée au poteau par l'executeur de la haute justice de ce siège et aux portes d'entrée de cette ville"</ref>. :
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