« Place du Parlement de Bretagne » : différence entre les versions

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[[Fichier:2017-02-08_112648.png|350px|left|thumb|Estampe présentant la construction de la place après l'incendie de 1720]] Les immeubles ont été classés monuments historiques en juillet 1942 et en novembre 1959.
[[Fichier:2017-02-08_112648.png|350px|left|thumb|Estampe présentant la construction de la place après l'incendie de 1720]] Les immeubles ont été classés monuments historiques en juillet 1942 et en novembre 1959.
La place est considérée "place royale", nommée "''place Louis-le-Grand''", glorifiant le souverain comme l'indiquait la statue équestre de Louis XIV, œuvre d'[[Antoine Coysevox]], élevée en 1726. Fondue en [[1792]], il reste de cette statue les bas-reliefs du piédestal conservés au musée des Beaux-Arts de Rennes.
La place est considérée "place royale", nommée "''place Louis-le-Grand''", glorifiant le souverain comme l'indiquait la statue équestre de Louis XIV, œuvre d'[[Antoine Coysevox]], élevée en 1726. Fondue en [[1792]], il reste de cette statue les bas-reliefs du piédestal conservés au musée des Beaux-Arts de Rennes.
   
[[Fichier:Rstatue_de_louis_xiv.jpeg|250px|right|thumb|La statue de Louis XIV, sur la ''place Louis-le-Grand'']]
[[Fichier:Statue_%C3%A9questre.png|250px|right|thumb|Statue petit format (0,90 x 1,00 m) acquise en salle des ventes en Angleterre en 2022 par le musée des Beaux-Arts de Rennes <ref>[[ Statue équestre de Louis XIV]]</ref> ]]
La place ne prit sa configuration définitive qu'après la destruction du [[couvent des Cordeliers]] au nord-est pour permettre l'ouverture, en 1829, de la ''rue Louis-Philippe'', qui deviendra la [[rue Victor Hugo]].
La place ne prit sa configuration définitive qu'après la destruction du [[couvent des Cordeliers]] au nord-est pour permettre l'ouverture, en 1829, de la ''rue Louis-Philippe'', qui deviendra la [[rue Victor Hugo]].


[[File:Plan Hevin (est-nord).jpg|thumb|300px|right|Placix du Palais ou de St. François sur le [[plan de 1685]].]]
[[File:Plan Hevin (est-nord).jpg|thumb|300px|left|Placix du Palais ou de St. François sur le [[plan de 1685]].]]


[[File:Elévation perspective de la nouvelle place du Palais de Rennes Musée de Bretagne 949.1718.JPG|350px|center|thumb|Elévation perspective de la nouvelle place du Palais de Rennes Musée de Bretagne 949.1718]]
[[File:Elévation perspective de la nouvelle place du Palais de Rennes Musée de Bretagne 949.1718.JPG|350px|center|thumb|Elévation perspective de la nouvelle place du Palais de Rennes Musée de Bretagne 949.1718]]
[[Fichier:Rstatue_de_louis_xiv.jpeg|200px|right|thumb|La statue de Louis XIV, sur la ''place Louis-le-Grand'']]
 
[[File:Plan de 1726 (Presidial - Parlement).jpg|left|thumb|300px|Le parlement, sa place, sa statue royale sur le plan de Rennes de 1726]]
[[File:Plan de 1726 (Presidial - Parlement).jpg|left|thumb|300px|Le parlement, sa place, sa statue royale sur le plan de Rennes de 1726]]


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== Le mystère de la disparition  des quatre jurisconsultes ==
== Le mystère de la disparition  des quatre jurisconsultes ==


En contravention à une loi du 25 février 1943 qui instituait le système juridique dit « des abords », créant un « champ de visibilité » de 500 mètres maximum, entourant les monuments historiques, à l’intérieur duquel aucune construction nouvelle, aucune transformation ou modification d’immeuble, ne peut avoir lieu sans autorisation,  la destruction  des quatre grandes statues à coups de marteaux, derrière des palissades de faible hauteur, eut lieu entre juillet et décembre 1953, <ref>  « Histoire d’une carte-postale : La place du Palais - 1934 », cartes-postales de Rennes ou d'ailleurs,Chmura Sophie - 11 mars 2019 http://cartes-postales35.monsite-orange.fr </ref> à l'occasion de travaux de rénovation de la façade, sans que personne ne s'en émeuve. Ainsi  disparurent ces  statues disposées en 1840 en façade sur piédestal, appréciées par les contemporains dès leur érection, qui avaient voulu honorer en ce lieu idoine les grands jurisconsultes rennais. <ref>[[ Rennes vu en 1859 par un Britannique]]</ref>. Elles représentaient quatre jurisconsultes rennais célèbres : celle placée à l’est représentait [[Charles Toullier]] assis. Ce jurisconsulte fut l’une des gloires de l'école rennaise de droit. Sa statue était de Gourdel, de Châteaugiron,  grand prix de l’École des beaux-arts à Paris.
En contravention à une loi du 25 février 1943 qui instituait le système juridique dit « des abords », créant un « champ de visibilité » de 500 mètres maximum, entourant les monuments historiques, à l’intérieur duquel aucune construction nouvelle, aucune transformation ou modification d’immeuble, ne peut avoir lieu sans autorisation,  la destruction  des quatre grandes statues à coups de marteaux, derrière des palissades de faible hauteur, eut lieu en 1960. <ref>  ''Les anciennes statues du Parlement de justice'' Hippolyte Corbes - 1963 </ref>
<ref>  « Histoire d’une carte-postale : La place du Palais - 1934 », cartes-postales de Rennes ou d'ailleurs,Chmura Sophie - 11 mars 2019 http://cartes-postales35.monsite-orange.fr </ref> à l'occasion de travaux de rénovation de la façade, sans que personne ne s'en émeuve. Ainsi  disparurent ces  statues disposées en 1840 en façade sur piédestal, appréciées par les contemporains dès leur érection, qui avaient voulu honorer en ce lieu idoine les grands jurisconsultes rennais. <ref>[[ Rennes vu en 1859 par un Britannique]]</ref>. Elles représentaient quatre jurisconsultes rennais célèbres : celle placée à l’est représentait [[Charles Toullier]] assis. Ce jurisconsulte fut l’une des gloires de l'école rennaise de droit. Sa statue était de Gourdel, de Châteaugiron,  grand prix de l’École des beaux-arts à Paris.
À l’ouest c’était, assis, le sénéchal [[Bertrand d'Argentré]], célèbre historien et l’un des premiers commentateurs de la coutume de Bretagne, œuvre  due au ciseau du sculpteur rennais François Lanno <ref>[[Rue François Lanno]]</ref> qui, en 1824, obtint le grand prix de Rome.
À l’ouest c’était, assis, le sénéchal [[Bertrand d'Argentré]], célèbre historien et l’un des premiers commentateurs de la coutume de Bretagne, œuvre  due au ciseau du sculpteur rennais François Lanno <ref>[[Rue François Lanno]]</ref> qui, en 1824, obtint le grand prix de Rome.
La statue debout, à l’est, représentait Pierre Gerbier,<ref>[[Rue Pierre Gerbier]]</ref>  avocat au Parlement de Bretagne qui, plus tard, reçut à Paris le surnom de l’''Aigle du barreau'', à l’occasion d’un procès célèbre dans lequel l’abbé de Clairveaux fut condamné à payer 120 000 livres de dommages-intérêts à une veuve dont le mari avait été séquestré arbitrairement, statue est de Molchnet dont les débuts à Nantes eurent un très grand succès.
La statue debout, à l’est, représentait Pierre Gerbier,<ref>[[Rue Pierre Gerbier]]</ref>  avocat au Parlement de Bretagne qui, plus tard, reçut à Paris le surnom de l’''Aigle du barreau'', à l’occasion d’un procès célèbre dans lequel l’abbé de Clairveaux fut condamné à payer 120 000 livres de dommages-intérêts à une veuve dont le mari avait été séquestré arbitrairement, statue est de Molchnet dont les débuts à Nantes eurent un très grand succès.
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