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[[Fichier:Statues_des_4_jurisconsultes_devant_le_Palais.jpeg|300px|right|thumb|Les statues disparues des quatre jurisconsultes]]
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Sous l'Empire, la place deviendra ''Place impériale''. Elle ne prendra sa forme actuelle qu'en 1829, après le percement de la rue appelée maintenant rue Victor Hugo. Elle est alors entièrement pavée. En 1883, un bassin central avec grand jet d'eau y fut inauguré en même temps que le service des eaux mais ce bassin, même remanié, fut décrié par les rennais qui le traitaient péjorativement de ''bassine''. Lors de la mi-carême, les étudiants rennais se livraient, autour du bassin, à des facéties contraires à la pudeur. En 1935, ce bassin fut supprimé et la place aménagée dans sa configuration actuelle de jardin entouré d'une balustrade.
Sous l'Empire, la place deviendra ''Place impériale''. Elle ne prendra sa forme actuelle qu'en 1829, après le percement de la rue appelée maintenant rue Victor Hugo. Elle est alors entièrement pavée. En 1883, un bassin central avec grand jet d'eau y fut inauguré en même temps que le service des eaux mais ce bassin, même remanié, fut décrié par les rennais qui le traitaient péjorativement de ''bassine''.
[[Fichier:Le_miroir_du_palais_du_parlement.jpeg|300px|left|thumb|Le Palais se mire dans l'eau du grand bassin non troublée par le jet. Édition des Magasins  Modernes]] Le nouvel aménagement est mieux apprécié mais le dénigrement persiste : ainsi,
{{citation|texte=''Le bassin de la '''Place du Palais'''
en 1956, l'écrivain {{w|Jean de La Varende}}, qui avait passé une partie de sa jeunesse à Rennes, [[Contour de la Motte]], et en décrivit les vieilles rues dans son roman « Le Roi d’Écosse », vante la ville aux touristes dans un article mais critique aussi :
 
{{citation|texte=  On a réalisé un "square" devant le Palais de Justice; on y a creusé une manière de fosse aux lions dans une gaucherie à faire pleurer. Utile, puisque toujours pleine de mioches. Mais ne devait-on pas se méfier et étudier mieux encore ? Les garde-fous et les escaliers de l'insolite excavation sont si lourds qu'ils diminuent le Palais, le dessèchent et l'atrophient. Quel regret de l'ancien bassin et du grand jet d'eau ! Les parterres sont sans originalité et bien moroses.
''Très justement, M. Couasnon, le distingué architecte ''([[Charles-Joseph Coüasnon]] a installé son cabinet à Rennes, [[rue d'Estrées]], NDLR)'', fait remarquer que la disparition du bassin de la place du Palais s’impose. Il est disgracieux d’abord et amène de l'humidité aussi bien dans les appartements particuliers que dans les magasins.
 
''Le Conseil semble se rallier à cette proposition qui est cependant renvoyée à la Commission pour examen.
 
''Puisque l’on veut supprimer le bassin, ce que nous approuvons, pourquoi n’utiliserait on pas cette place en installant un square sans grands arbres, pour ne pas gêner la vue du Palais, mais rempli de fleurs et de plantes, avec des bancs pour les promeneurs.
 
''Le jardinier en chef du Thabord (sic) a dans ses serres de quoi fournir grandement les fleurs nécessaires.|auteur=L'Evènement Rennais|qualite=|origine=N°12, datant du vendredi 4 septembre 1903, page 2, qui relate les échanges formulés lors du conseil municipal du vendredi précédent|collecteur=Manu35|date=28/05/2020}}
 
Lors de la mi-carême, les étudiants rennais se livraient, autour du bassin, à des facéties contraires à la pudeur. En 1935, ce bassin fut supprimé et la place aménagée dans sa configuration actuelle de jardin entouré d'une balustrade.
[[Fichier:Le_miroir_du_palais_du_parlement.jpeg|300px|left|thumb|Le Palais se mire dans l'eau du grand bassin non troublée par le jet. Édition des Magasins  Modernes]] Le nouvel aménagement est mieux apprécié mais le dénigrement persiste : ainsi, en 1956, l'écrivain {{w|Jean de La Varende}}, qui avait passé une partie de sa jeunesse à Rennes, [[Contour de la Motte]], et en décrivit les vieilles rues dans son roman « Le Roi d’Écosse », vante la ville aux touristes dans un article mais critique aussi :
{{citation|texte=  ''On a réalisé un "square" devant le Palais de Justice; on y a creusé une manière de fosse aux lions dans une gaucherie à faire pleurer. Utile, puisque toujours pleine de mioches. Mais ne devait-on pas se méfier et étudier mieux encore ? Les garde-fous et les escaliers de l'insolite excavation sont si lourds qu'ils diminuent le Palais, le dessèchent et l'atrophient. Quel regret de l'ancien bassin et du grand jet d'eau ! Les parterres sont sans originalité et bien moroses.
|auteur=Jean de La Varende|qualite=|origine=Les Nouvelles de Bretagne et du Maine|collecteur=|date=5 août 1956}}
|auteur=Jean de La Varende|qualite=|origine=Les Nouvelles de Bretagne et du Maine|collecteur=|date=5 août 1956}}
== Le mystère de la disparition  des quatre jurisconsultes ==
== Le mystère de la disparition  des quatre jurisconsultes ==
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