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« Porte mordelaise » : différence entre les versions
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Elle était précédée de larges {{w|douves}} et munie d'un {{w|pont-levis}} à flèches et à chaînes. On voit encore au-dessus d'elle deux rainures destinées à en loger les bras (ou flèches) qui supportent la passerelle mobile. Il s'agit d'un procédé couramment employé vers le milieu du XIVe siècle : les ponts-levis sont appliqués aux portes elles mêmes. Malgré de sérieux inconvénients, grande hauteur de ses flèches, visibles de très loin et donc vulnérables, et de profondes saignées pratiquées sur la façade de la porte pour les recevoir, ils resteront en usage jusqu'à la période moderne. | Elle était précédée de larges {{w|douves}} et munie d'un {{w|pont-levis}} à flèches et à chaînes. On voit encore au-dessus d'elle deux rainures destinées à en loger les bras (ou flèches) qui supportent la passerelle mobile. Il s'agit d'un procédé couramment employé vers le milieu du XIVe siècle : les ponts-levis sont appliqués aux portes elles mêmes. Malgré de sérieux inconvénients, grande hauteur de ses flèches, visibles de très loin et donc vulnérables, et de profondes saignées pratiquées sur la façade de la porte pour les recevoir, ils resteront en usage jusqu'à la période moderne. | ||
La petite porte, également en arc brisé, servait au passage des piétons; elle est cachée par une échoppe <ref> Une échoppe est une boutique de second rang : moins bien bâtie, adossée à un mur porteur existant. Cependant, aujourd'hui le terme s'utilise comme synonyme médiéval de magasin. </ref> accolée au mur et ne se voit plus que de l'intérieur. Son pont-levis était soutenu par une seule porte, aussi n'existe-t-il qu'une seule rainure au-dessus du portillon. | La petite porte, également en arc brisé, servait au passage des piétons; elle est cachée par une échoppe <ref> Une échoppe est une boutique de second rang : moins bien bâtie, adossée à un mur porteur existant. Cependant, aujourd'hui le terme s'utilise comme synonyme médiéval de magasin. </ref> accolée au mur et ne se voit plus que de l'intérieur. Son pont-levis était soutenu par une seule porte, aussi n'existe-t-il qu'une seule rainure au-dessus du portillon. | ||
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Une grande fenêtre plutôt moderne est percée au-dessus de la grande porte, et une seconde beaucoup plus étroite surmonte le portillon. La {{w|courtine}} est couronnée par une rangée de {{w|mâchicoulis}} dont les {{w|titre_article= Corbeau (architecture) |votre_texte= corbeaux}} à trois ressauts <ref> Saillie qui dépasse une surface. Partie qui forme une avancée sur le plan vertical.</ref> portent un linteau orné d'arcs trilobés parfaitement conservé. Les mêmes {{w|mâchicoulis}} existent aussi au sommet des deux tours. | Une grande fenêtre plutôt moderne est percée au-dessus de la grande porte, et une seconde beaucoup plus étroite surmonte le portillon. La {{w|courtine}} est couronnée par une rangée de {{w|mâchicoulis}} dont les {{w|titre_article= Corbeau (architecture) |votre_texte= corbeaux}} à trois ressauts <ref> Saillie qui dépasse une surface. Partie qui forme une avancée sur le plan vertical.</ref> portent un linteau orné d'arcs trilobés parfaitement conservé. Les mêmes {{w|mâchicoulis}} existent aussi au sommet des deux tours. | ||
La façade intérieure de la porte, du côté de la ville, présente une construction moins soignée : la grande baie à conserver ses quatre gonds, outre ses {{w|vantaux}}, elle était défendue par une {{w|herse}} dont on voit encore la coulisse. Le premier étage est éclairé par des fenêtres carrées plus modernes ; au-dessus d'elles était une ligne de {{w|mâchicoulis}} dont trois seulement sont restés en place ; ils soutenaient au commencement du XIXem siècle une petite galerie découverte, munie d'un parapet en bois. | |||
[[Fichier:Rennes25.JPG|250px|left|thumb|Porte Mordelaise (vue arrière), Rennes]] La façade intérieure de la porte, du côté de la ville, présente une construction moins soignée : la grande baie à conserver ses quatre gonds, outre ses {{w|vantaux}}, elle était défendue par une {{w|herse}} dont on voit encore la coulisse. Le premier étage est éclairé par des fenêtres carrées plus modernes ; au-dessus d'elles était une ligne de {{w|mâchicoulis}} dont trois seulement sont restés en place ; ils soutenaient au commencement du XIXem siècle une petite galerie découverte, munie d'un parapet en bois. | |||