« Promenade Jeanne Brémontier » : différence entre les versions

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===Jeanne Brémontier ===
===Jeanne Brémontier ===
Journaliste féministe - Grande-reporter (1871 - 1926)
[[Fichier:Jeanne Prémontier.jpg|vignette|À gauche Jeanne Brémontier, à côté de Marguerite Durand au procès d'Alfred Dreyfus, à Rennes.]]
[[Fichier:Journaistes femmes.png|vignette|Trois journalistes femmes :Jeanne Brémontier, Séverine (au centre) et Marguerite Durand préparant un article pour "La Fronde" pendant le procès en révision du capitaine Dreyfus à Rennes en 1899 tirage argentique d''après une gravure, 12 x 16 cm. (Bibliothèque Marguerite Durand / Roger-Viollet)'']]
Journaliste féministe - Grande-reporter (1871 - 1926)  
Jeanne, Louise, Émilie Evotte est née en 1870, à Levallois-Perret (92), d'une mère célibataire.
Jeanne, Louise, Émilie Evotte est née en 1870, à Levallois-Perret (92), d'une mère célibataire.
Elle devient institutrice et en 1892, elle épouse un homme de Lettres, Hyacinthe, Henri, Eugène Brémontier. Féministe, [[Jeanne Brémontier]] collabore, dans un premier temps comme chroniqueuse à la rubrique judiciaire au journal, "La Fronde". Quotidien créé en 1897, par Marguerite Durand, suite à sa participation l'année précédente, en tant que journaliste, au Congrès international des Droits des Femmes qui se tenait à Paris. Enthousiasmée par ce qu'elle y a entendu, elle veut offrir une tribune aux féministes. Ce journal d'information générale, politique et culturelle, considéré comme le premier quotidien féministe au monde est entièrement conçu et dirigé par des femmes.
Elle devient institutrice et en 1892, elle épouse un homme de Lettres, Hyacinthe, Henri, Eugène Brémontier. Féministe, [[Jeanne Brémontier]] collabore, dans un premier temps comme chroniqueuse à la rubrique judiciaire au journal, {{w|"La Fronde"}}. Quotidien créé en 1897, par {{w|Marguerite Durand}}, suite à sa participation l'année précédente, en tant que journaliste, au Congrès international des Droits des Femmes qui se tenait à Paris. Enthousiasmée par ce qu'elle y a entendu, elle veut offrir une tribune aux féministes. Ce journal d'information générale, politique et culturelle, considéré comme le premier quotidien féministe au monde est entièrement conçu et dirigé par des femmes.


Jeanne Brémontier est l'une des premières femmes à devenir "Grand Reporter". C'est en tant que telle qu'elle est présente à Rennes, lors du second procès en révision du Capitaine Alfred Dreyfus au Lycée de garçons de Rennes, du 7 août au 9 septembre 1899. Trois cent journalistes du monde entier sont présents pour l'évènement. Jeanne Brémontier fait partie des six femmes journaliste venues au secours du Capitaine Dreyfus, ce qui n'est pas du goût d'une grande partie des journalistes hommes antiféministes. Parmi elles se trouvent entre autres, Marguerite Durand, rédactrice en chef du journal "La Fronde", qui en profite pour faire connaitre ses idées pro-féminines, Caroline Rémy, dite Séverine, socialiste et directrice du journal "Cri du Peuple", qui publie chaque jour ses "Notes d'une frondeuse" dans le journal La Fronde, de son amie Marguerite Durand et Jeanne Brémontier, républicaine convaincue, pacifiste, libre penseuse, respectueuse de la vérité et l'égalité hommes-femmes, qui se heurte quotidiennement aux hommes.  
Jeanne Brémontier est l'une des premières femmes à devenir "Grand Reporter". C'est en tant que telle qu'elle est présente à Rennes, lors du second procès en révision du Capitaine Alfred Dreyfus au Lycée de garçons de Rennes, du 7 août au 9 septembre 1899. Trois cent journalistes du monde entier sont présents pour l'évènement. Jeanne Brémontier fait partie des six femmes journaliste venues au secours du Capitaine Dreyfus, ce qui n'est pas du goût d'une grande partie des journalistes hommes antiféministes. Parmi elles se trouvent entre autres, Marguerite Durand, rédactrice en chef du journal "La Fronde", qui en profite pour faire connaitre ses idées pro-féminines, Caroline Rémy, dite {{w|Séverine}}, socialiste et directrice du journal "Cri du Peuple", qui publie chaque jour ses "Notes d'une frondeuse" dans le journal La Fronde, de son amie Marguerite Durand et Jeanne Brémontier, républicaine convaincue, pacifiste, libre penseuse, respectueuse de la vérité et l'égalité hommes-femmes, qui se heurte quotidiennement aux hommes.  


Ces femmes journalistes sont confrontées en permanence aux quolibets de leurs confrères masculins, qui ne comprennent pas la présence des femmes dans ce genre de procès concernant un militaire. "Les Frondeuses" sont traitées de "poules et de caillettes dreyfusardes" de "garçons manqués" et qu'elles feraient mieux de retourner à leurs fourneaux et d'aller raccommoder les chaussettes de leurs maris.
Ces femmes journalistes sont confrontées en permanence aux quolibets de leurs confrères masculins, qui ne comprennent pas la présence des femmes dans ce genre de procès concernant un militaire. "Les Frondeuses" sont traitées de "poules et de caillettes dreyfusardes" de "garçons manqués" et qu'elles feraient mieux de retourner à leurs fourneaux et d'aller raccommoder les chaussettes de leurs maris.
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''Notice biographique Joël David - Ville de Rennes – Rennes Métropole - Service ResCom''
''Notice biographique Joël David - Ville de Rennes – Rennes Métropole - Service ResCom''


[[Catégorie:Matrimoine]]
==Sur la carte==
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[[Catégorie:Matrimoine|Brémontier, Promenade Jeanne]]
[[Catégorie:Voie de Rennes]]
[[Catégorie:Voie de Rennes]]
[[Catégorie:Voie portant un nom de femme]]
[[Catégorie:Voie portant un nom de femme|Brémontier, Promenade Jeanne]]