« Remparts de Rennes » : différence entre les versions

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* '''des IIIe au XIVe siècles''' - la première enceinte, au centre :
* '''des IIIe au XIVe siècles''' - la première enceinte, au centre :


A la fin du IIIe siècle, l'Empire romain décline, c'est le Bas-Empire. L'Europe de l'ouest - et [[Condate]] n'y échappera pas, est menacée par les hordes barbares. Pour s'en protéger, les citoyens décident de la construction d'une première enceinte sur une emprise moindre que celle qu'elle occupait. La cité va se recroqueviller dans cette enceinte, abandonnant des quartiers situés au nord qui serviront de nécropoles, comme le prouvent des fouilles sur le site de l'Hôtel-Dieu <ref>[[Rue de l'Hôtel Dieu]]</ref> et [[allée Coysevox]], mettant à jour les bases de deux maisons du Haut-Empire romain entre le 1er et le 3e siècle, avec une teinturerie et un atelier de verrerie le long d'une voie antique qui allait en direction de l'actuelle [[salle de la Cité]]<ref>Ouest-France, édition Rennes, 14 juin 2016</ref>. La ville prend alors la physionomie cadastrale qui sera la sienne jusqu'au XVe siècle.
A la fin du IIIe siècle après J.C., l'Empire romain décline : c'est l'époque du Bas-Empire. L'Europe de l'ouest - et [[Condate]] - n'échappe pas aux hordes de barbares venant de l'est qui sèment la destruction et le chaos sur leur passage. Pour se protéger, les citoyens décident la construction d'une première enceinte sur une emprise bien moindre que celle qu'elle occupait (comme partout en Gaule Romaine : Paris, Périgueux, Bordeaux, le Mans...). La cité va se recroqueviller dans cette enceinte, abandonnant des quartiers situés au nord qui serviront par la suite de nécropoles, comme le prouvent des fouilles sur le site de l'Hôtel-Dieu <ref>[[Rue de l'Hôtel Dieu]]</ref> et [[allée Coysevox]], mettant à jour en autres les bases de deux maisons du Haut-Empire romain entre le 1er et le 3e siècle, avec une teinturerie et un atelier de verrerie le long d'une voie antique qui allait en direction de l'actuelle [[salle de la Cité]]<ref>Ouest-France, édition Rennes, 14 juin 2016</ref>. La ville prend alors la physionomie cadastrale qui sera la sienne jusqu'au XVe siècle.
De nos jours, seuls subsistent quelques témoignages de ce rempart, et notamment les [[Portes Mordelaises]], point d'entrée principale de la ville.
De nos jours, seuls subsistent quelques témoignages de ce rempart, et notamment les [[Portes Mordelaises]], point d'entrée principale de la ville.
[[File:Rennes_RallierduBaty.jpg|150px|left|thumb|Vestige de rempart, près de la [[place Rallier du Baty]] (photo Pymouth ''de Wikimedia Commons'')]]
[[File:Rennes_RallierduBaty.jpg|150px|left|thumb|Vestige de rempart, près de la [[place Rallier du Baty]] (photo Pymouth ''de Wikimedia Commons'')]]
[[File:Roman_wall_of_Rennes.jpg|300x300px|thumb|Vestiges du rempart gallo-romain, extrémité sud de la [[rue de la Monnaie]] (''photo Ash Crow de Wikimedia Commons'') ]]
[[File:Roman_wall_of_Rennes.jpg|300x300px|thumb|Vestiges du rempart gallo-romain, extrémité sud de la [[rue de la Monnaie]] (''photo Ash Crow de Wikimedia Commons'') ]]
Selon Michael Blatt, cité par [[Xavier Ferrieu]], l'édification de cette première enceinte daterait des années 284/306, sous les règnes des empereurs Dioclétien et Constantin. Il rapporte que ce premier rempart mesurait 1200 mètres, couvrait environ 9 hectares, mesurait 6 mètres de haut et 3,5 à 4 mètres de large. L'utilisation de briques rouges de remploi, en strates importantes dans la construction des remparts, valut un temps à la cité le surnom de "[[Civitas Rubra]]", la ville rouge, remparts dont on peut voir un vestige au début de la [[rue Nantaise]], à la jonction avec la [[rue de la Monnaie]].
Selon Michael Blatt, cité par [[Xavier Ferrieu]], l'édification de cette première enceinte daterait des années 284/306, sous les règnes des empereurs Dioclétien et Constantin. Il rapporte que ce premier rempart mesurait 1200 mètres, couvrait environ 9 hectares, mesurait 6 mètres de haut et 3,5 à 4 mètres de large. L'utilisation de briques rouges de remploi, en strates importantes dans la construction des remparts, valut un temps à la cité le surnom de "[[Civitas Rubra]]", la ville rouge, remparts dont on peut voir un vestige au début de la [[rue Nantaise]], à la jonction avec la [[rue de la Monnaie]] et il subsiste, dans les caves du 16, [[quai Duguay-Trouin]], la partie supérieure de la muraille de pierres cubiques avec trois rangs de petit appareil alternant avec trois rangs de briques supportée par des blocs de schiste à la base, puis dalles de granit ou débris de monuments romains, et briques rouges jointoyées de ciment rouge.<ref> Société archéologique d'Ille-et-Vilaine.''Ouest-Eclair'', 25 juin 1941</ref> À côté, on trouva, en 1968, la stèle de [[Postuminus (Titus Flavius)]].


Ultérieurement, à l'initiative du [[duc de Bretagne]] [[Pierre Ier Mauclerc]] (1190-1250), prince Capétien mort en mer au retour de la 7e Croisade, des fossés furent creusés autour des remparts.  
Ultérieurement, à l'initiative du [[duc de Bretagne]] [[Pierre Ier Mauclerc]] (1190-1250), prince Capétien mort en mer au retour de la 7e Croisade, des fossés furent creusés autour des remparts.  
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