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La presse atténue les revers mais l'avancée prussienne inquiète. Les journaux rennais publie des conseils d'anciens militaires aux troupes inexpérimentées. Le 2 décembre, le 4e bataillon de la garde mobile rennaise a perdu 150 hommes du côté de Champigny, mais une grande confusion s'instaure à Rennes avec l'arrivée de plusieurs milliers d'hommes en haillons, certains sans armes, en provenance de Conlie. Certains bataillons campent sur le Champ de Mars,, d'autres à la halle aux blés, au palais du Parlement, au théâtre.
La presse atténue les revers mais l'avancée prussienne inquiète. Les journaux rennais publie des conseils d'anciens militaires aux troupes inexpérimentées. Le 2 décembre, le 4e bataillon de la garde mobile rennaise a perdu 150 hommes du côté de Champigny, mais une grande confusion s'instaure à Rennes avec l'arrivée de plusieurs milliers d'hommes en haillons, certains sans armes, en provenance de Conlie. Certains bataillons campent sur le Champ de Mars,, d'autres à la halle aux blés, au palais du Parlement, au théâtre.


Un des ballons ayant quitté Paris assiégé survole Rennes et atterrit  dans le Morbihan, apportant des journaux de Paris dont les informations sont reprises dans les journaux rennais.  Le 13 janvier 1871 le département d'Ille-et-Vilaine est déclaré en état de guerre. Le Journal d'Ille-et-Vilaine du 20 janvier fait état du recul de l'armée de Chanzy dans la Sarthe et indique que "nos soldats ont vaillamment combattu et, à l'exception des mobiles de la Bretagne..."; il sera précisé qu'il s'agissait des mobilisés d'Ille-et-Vilaine : émotion... Des blessés de plus en plus nombreux arrivent à Rennes mais le maire, [[Théophile Bidard]], proteste contre la réquisition de l'école de la [[rue d'Echange]], fréquentée par 500 enfants, pour y installer  des soldats blessés et des malades de la variole, arguant d'autres lieux disponibles.
Un des ballons ayant quitté Paris assiégé survole Rennes et atterrit  dans le Morbihan, apportant des journaux de Paris dont les informations sont reprises dans les journaux rennais.  Le 13 janvier 1871 le département d'Ille-et-Vilaine est déclaré en état de guerre.
 
Le 17, après une période de grand froid, une débâcle provoque, vers 4 heures du matin, une crue de la [[Vilaine]], et  des bateaux-lavoirs ont coulé, leur coque crevée par des glaçons.  Le Journal d'Ille-et-Vilaine du 20 janvier fait état du recul de l'armée de Chanzy dans la Sarthe et indique que "nos soldats ont vaillamment combattu et, à l'exception des mobiles de la Bretagne..."; il sera précisé qu'il s'agissait des mobilisés d'Ille-et-Vilaine : émotion... Des blessés de plus en plus nombreux arrivent à Rennes mais le maire, [[Théophile Bidard]], proteste contre la réquisition de l'école de la [[rue d'Echange]], fréquentée par 500 enfants, pour y installer  des soldats blessés et des malades de la variole, arguant d'autres lieux disponibles.


===armistice et débâcle===
===armistice et débâcle===


Un armistice de 21 jours ayant été proclamé le 30 janvier, de nombreux soldats  débandés arrivent à Rennes, par petits groupes, avec leurs armes et sollicitent le gîte chez les particuliers plutôt que de s'adresser à la garnison et le maire fait paraître un avis demandant aux rennais de ne plus recevoir ces soldats. Une double explosion intervient dans l'atelier de capsulerie  des poudres de la [[maison centrale]], à l'époque éloignée des habitations.
Un armistice de 21 jours ayant été proclamé le 30 janvier, de nombreux soldats  débandés arrivent à Rennes, par petits groupes, avec leurs armes et sollicitent le gîte chez les particuliers plutôt que de s'adresser à la garnison et le maire fait paraître un avis demandant aux Rennais de ne plus recevoir ces soldats. Une double explosion intervient dans l'atelier de capsulerie  des poudres de la [[maison centrale]], à l'époque éloignée des habitations. Trois mois plus tard, le maire fait paraître un nouvel avis :
 
"''par suite de passage à Rennes, dans les derniers temps, d'un grand nombre de corps de troupes et de convois de toute sorte, il peut exister chez les habitants des objets (voitures, armes, munitions, meubles, bestiaux, chevaux, etc) provenant soit de l'armée, soit de particuliers, en préjudice desquels ils auraient été détournés'..." et il demande aux détenteurs de les déclarer à la mairie, faute de quoi la loi sévirait".


Le 8 février, a lieu le vote pour l'élection d'une Assemblée nationale. Théophile Bidard, ancien maire, [[Arthur de la Borderie]], sont dans une liste d'union qui est élue avec une forte avance sur les candidats républicains, dont le maire Edgar Le Bastard. La fin des combats a fait un peu oublier les blessés, et le comité central de secours aux blessés militaires fait appel "''aux dames de la ville pour apporter leur concours''" et sollicite des dons de vin et de bois de chauffage. le 12 février, arrive en gare de rennes, à 22 heures un premier train de voyageurs de Paris qui déclarent que le calme y règne.  La révolte parisienne et la Commune sont pour bientôt.<ref> ''Rennes pendant la guerre de 1870'', par Claude Veillot, dans Recherches sur l'histoire de Rennes au XIXe siècle.  Université du temps Libre du pays de Rennes; UTLTA de Bretagne, vol. 13 -2003</ref>
Le 8 février, a lieu le vote pour l'élection d'une Assemblée nationale. Théophile Bidard, ancien maire, [[Arthur de la Borderie]], sont dans une liste d'union qui est élue avec une forte avance sur les candidats républicains, dont le maire Edgar Le Bastard. La fin des combats a fait un peu oublier les blessés, et le comité central de secours aux blessés militaires fait appel "''aux dames de la ville pour apporter leur concours''" et sollicite des dons de vin et de bois de chauffage. le 12 février, arrive en gare de rennes, à 22 heures un premier train de voyageurs de Paris qui déclarent que le calme y règne.  La révolte parisienne et la Commune sont pour bientôt.<ref> ''Rennes pendant la guerre de 1870'', par Claude Veillot, dans Recherches sur l'histoire de Rennes au XIXe siècle.  Université du temps Libre du pays de Rennes; UTLTA de Bretagne, vol. 13 -2003</ref>
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