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==Des plumes d'écrivains bien acerbes==
==Des plumes d'écrivains bien acerbes==


Les Britanniques, grands voyageurs dès la fin du 18e siècle - qui inventèrent le tourisme - tels Nathaniel Wraxall et Arthur Young - furent parmi les premiers responsables de ces présentations rebutantes mais les écrivains français ne furent pas de reste, sans aller chercher un rimeur comme le futur évêque Marbode. Prosper Mérimée, Stendhal,  esquintent cette ville aux édifices de mauvais goût, au palais triste, au musée pauvre car elle "n'a rien qui puisse parler haut de sa grandeur passée" écrit même un natif, Paul Féval et un autre Rennais, Alexis Marteville, rédacteur du ''Rennes Moderne'' en prolongement du ''Rennes ancien'' d'Ogée l'a décrite apathique.
Les Britanniques, grands voyageurs dès la fin du 18e siècle - qui inventèrent le tourisme - tels Nathaniel Wraxall et Arthur Young - furent parmi les premiers responsables de ces présentations rebutantes mais les écrivains français ne furent pas de reste, sans aller chercher un rimeur comme le futur évêque Marbode. Prosper Mérimée, Stendhal,  esquintent cette ville aux édifices de mauvais goût, au palais triste, au musée pauvre car elle "n'a rien qui puisse parler haut de sa grandeur passée" écrit même un natif, Paul Féval, et un autre Rennais, Alexis Marteville, rédacteur du ''Rennes Moderne'' en prolongement du ''Rennes ancien'' d'Ogée l'a décrite apathique.


== Rennes présentée au voyageur à cheval ou en voiture attelée==
== Rennes présentée au voyageur à cheval ou en voiture attelée==


Le ''Guide du Voyageur en France'' d'Ottokar - mais si !- Reichard, traduit en français en 1810, vante en 9 lignes sa grande place et son beurre de la Prévalaye, et ça y est, le beurre de la Prévalaye sera dès lors mentionné dans tous les guides du siècle. Rennes aura  droit à une  description de l'inspecteur des postes-relais, Jean Régis Vaysse de Villiers,  longue mais pas emballante à commencer par son appréciation sur son [[Palais du Parlement en 1820 :"attristant" !]]  
Le ''Guide du Voyageur en France'' d'Ottokar - mais si !- Reichard, traduit en français en 1810, vante en 9 lignes sa grande place et son beurre de la Prévalaye, et ça y est, le beurre de la Prévalaye sera dès lors mentionné dans presque tous les guides du siècle. Rennes aura  droit à une  description de l'inspecteur des postes-relais, Jean Régis Vaysse de Villiers,  longue mais pas emballante à commencer par son appréciation sur son [[Palais du Parlement en 1820 :"attristant" !]]  


Le guide Richard de 1825 ( Richard pour immiter le célèbre guide allemanr Reichard ) st un guide moderne, vrai manuel utilisable par le voyageur riche - car ne voyagent alors que les riches - présente un Rennes agréable avec son hôtel de ville d'un style pur et gracieux, ses rues larges et bordées de magnifiques bâtiments après l'incendie de 1720,, son Palais de justice et ses..."arabesques" ! Et en 1840, Girault de Saint-Fargeau, dans son ''Guide Pittoresque, Portatif et Complet du Voyageur en France, contenant les relais de poste, dont la distance a été convertie en kilomètres'' explique que "''la haute ville est la plus considérable, régulièrement bâtie, les monuments en sont superbes, les places publiques vastes et magnifiques, les rues larges, spacieuses, propres, bien percées et tirées au cordeau. La ville basse est mal pavée et les rues sont malpropres (...)et peu nombreux les monuments remarquables"'' Allons donc à Rennes, et avec les Anglais dont le guide ''Murray's'' de 1854 apprécie une ville plutôt belle mais morne ("dull").
Le guide Richard de 1825 ( Richard pour immiter le célèbre guide allemanr Reichard ) st un guide moderne, vrai manuel utilisable par le voyageur riche - car ne voyagent alors que les riches - présente un Rennes agréable avec son hôtel de ville d'un style pur et gracieux, ses rues larges et bordées de magnifiques bâtiments après l'incendie de 1720,, son Palais de justice et ses..."arabesques" ! Et en 1840, Girault de Saint-Fargeau, dans son ''Guide Pittoresque, Portatif et Complet du Voyageur en France, contenant les relais de poste, dont la distance a été convertie en kilomètres'' explique que "''la haute ville est la plus considérable, régulièrement bâtie, les monuments en sont superbes, les places publiques vastes et magnifiques, les rues larges, spacieuses, propres, bien percées et tirées au cordeau. La ville basse est mal pavée et les rues sont malpropres (...)et peu nombreux les monuments remarquables"'' Allons donc à Rennes, et avec les Anglais dont le guide ''Murray's'' de 1854 apprécie une ville plutôt belle mais morne ("dull").
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