« Rue Le Bastard » : différence entre les versions

64 octets ajoutés ,  17 février 2019
lien interne
m (relecture)
(lien interne)
Ligne 22 : Ligne 22 :
L'hôtel de la Patrie fut, en avril [[1806]], le théâtre de la mort de l'amiral Pierre Charles Sylvestre de Villeneuve, à 43 ans, dont la flotte avait été défaite à Trafalgar le 22 octobre précédent quand 18 vaisseaux français et 15 espagnols avaient été écrasés par les 27 vaisseaux de l'amiral Nelson. Fait alors prisonnier, il était resté confiné à Reading en Angleterre six mois. Libéré, le vice-amiral devait se rendre à Paris pour rendre compte à l'Empereur. Or il savait bien que celui-ci en avait beaucoup après lui qui n'avait pas exécuté ses ordres : d'abord entraîner l'escadre anglaise loin de ses bases vers les Antilles et revenir vers la France pour permettre aux troupes impériales de débarquer en Angleterre à partir de Boulogne ; puis, cet ordre n'ayant pas été exécuté, de remonter la flotte vers Brest alors que le vice-amiral se laissa enfermer à Cadix.
L'hôtel de la Patrie fut, en avril [[1806]], le théâtre de la mort de l'amiral Pierre Charles Sylvestre de Villeneuve, à 43 ans, dont la flotte avait été défaite à Trafalgar le 22 octobre précédent quand 18 vaisseaux français et 15 espagnols avaient été écrasés par les 27 vaisseaux de l'amiral Nelson. Fait alors prisonnier, il était resté confiné à Reading en Angleterre six mois. Libéré, le vice-amiral devait se rendre à Paris pour rendre compte à l'Empereur. Or il savait bien que celui-ci en avait beaucoup après lui qui n'avait pas exécuté ses ordres : d'abord entraîner l'escadre anglaise loin de ses bases vers les Antilles et revenir vers la France pour permettre aux troupes impériales de débarquer en Angleterre à partir de Boulogne ; puis, cet ordre n'ayant pas été exécuté, de remonter la flotte vers Brest alors que le vice-amiral se laissa enfermer à Cadix.


Le vice-amiral de Villeneuve fait halte à Rennes quelques jours, et est descendu à cet hôtel de la Patrie, dont il ne sort guère, plongé dans une profonde mélancolie. Le 22 avril en début de nuit, son valet le découvre étendu mort, un couteau dans le cœur, dans le petit cabinet de toilette attenant à sa chambre dont il a fallu travailler la serrure, la porte en étant fermée à clé de l'intérieur. Il laisse une lettre à son épouse. Ce serait donc un suicide, sauf que le rapport de police fait état de six coups de couteau. Divers écrits, contradictoires, voire de fabulation, font pencher vers le suicide ou l'assassinat<ref>[http://www.histoire-empire.org/marine/la_mort_de_villeneuve.htm La mort de Villeneuve], sur le site Histoire Empire</ref>. Les obsèques de première classe eurent lieu à l'[[église Saint-Germain]] et la ville de Rennes lui fit des funérailles pompeuses mais on ne sait où il fut inhumé.
Le vice-amiral de Villeneuve fait halte à Rennes quelques jours, et est descendu à cet hôtel de la Patrie, dont il ne sort guère, plongé dans une profonde mélancolie. Le 22 avril en début de nuit, son valet le découvre étendu mort, un couteau dans le cœur, dans le petit cabinet de toilette attenant à sa chambre dont il a fallu travailler la serrure, la porte en étant fermée à clé de l'intérieur. Il laisse une lettre à son épouse. Ce serait donc un suicide, sauf que le rapport de police fait état de six coups de couteau. Divers écrits, contradictoires, voire de fabulation, font pencher vers le suicide ou l'assassinat<ref>[http://www.histoire-empire.org/marine/la_mort_de_villeneuve.htm La mort de Villeneuve], sur le site Histoire Empire</ref>. Les obsèques de première classe eurent lieu à l'[[église Saint-Germain]] et la ville de Rennes lui fit des funérailles pompeuses mais on ne sait où il fut inhumé. <ref>[[La mort mystérieuse de l'amiral de Villeneuve]]</ref>




Ligne 32 : Ligne 32 :
* Du début des années trente jusqu'en 1979, les ''Magasins Modernes'', souvent appelés les "Mag' Mod'", furent un élément moteur de l'équipement commercial de la rue, remplacé par la suite par les ''Dames de France'' puis par un ''Monoprix'' avant de voir les locaux divisés pour deux occupations ultérieures.
* Du début des années trente jusqu'en 1979, les ''Magasins Modernes'', souvent appelés les "Mag' Mod'", furent un élément moteur de l'équipement commercial de la rue, remplacé par la suite par les ''Dames de France'' puis par un ''Monoprix'' avant de voir les locaux divisés pour deux occupations ultérieures.
[[Fichier:Au_vieux_ch%C3%AAne_1925161.jpg|250px|center|thumb|Publicité de l'hebdomadaire ''La Vie Rennaise'' du 13 juin 1925.]]
[[Fichier:Au_vieux_ch%C3%AAne_1925161.jpg|250px|center|thumb|Publicité de l'hebdomadaire ''La Vie Rennaise'' du 13 juin 1925.]]
== Notes et références ==
<references/>


== Sur la carte ==
== Sur la carte ==
{{#display_points: Rue Le Bastard, Rennes |width=450|zoom=14}}
{{#display_points: Rue Le Bastard, Rennes |width=450|zoom=14}}


== Notes et références ==
 
<references/>


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
24 045

modifications