« Rue Victor Hugo » : différence entre les versions

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===Le P'tit cours===
===Le P'tit cours===


À la fin des années 30 et au début des années 40 exista au 9 ou au 11 de la rue Victor-Hugo un tout petit établissement d'enseignement tenu par une Mme Saunier. Il s'agissait d'un cours primaire  privé, très original puisqu'il était installé dans un appartement et était mixte, mélangeant en deux classes, filles et garçons, une trentaine au total, émanant pour la plupart de familles bourgeoises de ce quartier central. Les salles étaient petites et peu adaptées à ce type d'activités. Il y avait deux maîtresses en plus de la directrice. Lecture, calcul, chansons se succédaient sous le portrait du Maréchal et, dans la matinée, les maîtresses ouvraient la boîte de  biscuits vitaminés dudit Maréchal. Bons points et bonnet d'âne étaient d'usage. Lorsque la sirène se faisait entendre, annonçant un possible bombardement, une descente dans une cave était de règle. Une fois il y eut une jolie sortie au [[parc du Thabor]] avec photo souvenir. Après le  gros [[bombardement du 29 mai 1943]] suivant le terrible [[bombardement du 8 mars 1943]], beaucoup de familles quittèrent la ville avec leurs enfants et le p'tit cours fonctionna à effectif réduit et ne semble pas avoir survécu à la libération.
À la fin des années 30 et au début des années 40 exista au 9 ou au 11 de la rue Victor-Hugo un tout petit établissement d'enseignement tenu par une Mme Saunier. Il s'agissait d'un cours primaire  privé, très original à l'époque puisqu'il était installé dans un appartement et était mixte, mélangeant en trois classes, filles et garçons, une quarantaine au total, enfants pour la plupart de familles bourgeoises de ce quartier central. Les salles étaient petites et peu adaptées à ce type d'activités. Il y avait deux maîtresses en plus de la directrice. Lecture, calcul, chansons se succédaient sous le portrait du Maréchal et, dans la matinée, les maîtresses ouvraient la boîte de  biscuits vitaminés dudit Maréchal. Bons points, croix "au mérite" et bonnet d'âne étaient d'usage. Lorsque la sirène se faisait entendre, annonçant un possible bombardement, une descente dans une cave était de règle. Une fois, il y eut une jolie sortie au [[parc du Thabor]] avec photo souvenir. Après le  gros [[bombardement du 29 mai 1943]] suivant le terrible [[bombardement du 8 mars 1943]], beaucoup de familles quittèrent la ville avec leurs enfants et le p'tit cours fonctionna à effectif réduit et ne semble pas avoir survécu à la libération.




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