« Rue de Corbin » : différence entre les versions

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Au n° 7 se trouve l''''hôtel des Rosnyvinen de Piré'''. Christophe de Rosnyvinen s'était marié avec Prudence Descartes et ils avaient hérité l'hôtel qu'avait construit en [[1629]] le père du philosophe René Descartes, dont les pièces de réception du premier étage aux boiseries d'époque directoire  comportent de grandes glaces et où se trouve un petit boudoir au plafond peint représentant une naïade versant de l'eau. De cette grande famille bretonne, citons '''Hippolyte-Marie-Guillaume de Rosnyvinen''' (31 mars 1778 , Rennes - 21 juillet 1850, Paris). Marié le 24 novembre 1801 avec Marie-Pauline-Émilie Hay des Nétumières, il émigra, participa au débarquement de Quiberon en 1795, puis à la chouannerie en 1796 sous les ordres du marquis de Puisaye. Il devint général d'Empire, participant aux batailles d'Austerlitz, d'Eylau, de Friedland, etc. et fut fait baron de l'Empire en 1808 ; grand officier de la Légion d'honneur, il dut émigrer aux débuts de la Restauration ; rentré en grâce, il revint en 1819 et se retira au château de Piré. Son nom figure sur l'Arc de triomphe de l'Étoile.
Au n° 7 se trouve l''''hôtel des Rosnyvinen de Piré'''. Christophe de Rosnyvinen s'était marié avec Prudence Descartes et ils avaient hérité l'hôtel qu'avait construit en [[1629]] le père du philosophe René Descartes, dont les pièces de réception du premier étage aux boiseries d'époque directoire  comportent de grandes glaces et où se trouve un petit boudoir au plafond peint représentant une naïade versant de l'eau. De cette grande famille bretonne, citons '''Hippolyte-Marie-Guillaume de Rosnyvinen''' (31 mars 1778 , Rennes - 21 juillet 1850, Paris). Marié le 24 novembre 1801 avec Marie-Pauline-Émilie Hay des Nétumières, il émigra, participa au débarquement de Quiberon en 1795, puis à la chouannerie en 1796 sous les ordres du marquis de Puisaye. Il devint général d'Empire, participant aux batailles d'Austerlitz, d'Eylau, de Friedland, etc. et fut fait baron de l'Empire en 1808 ; grand officier de la Légion d'honneur, il dut émigrer aux débuts de la Restauration ; rentré en grâce, il revint en 1819 et se retira au château de Piré. Son nom figure sur l'Arc de triomphe de l'Étoile.
   
   
De l'autre côté on admire, aux numéros 10 et 12, autour d'une cour, le bel hôtel militaire "Corbin"<ref>L''''hôtel de Châteaugiron''', ou "Corbin": http://www.rennes.maville.com/actu/actuphoto.php?idCla=31&idDoc=429480&idPho=676972&prov=</ref>, d'abord dénommé ''hôtel de Boisgeffroi'' du nom du seigneur qui le fit construire vers 1610, puis ''hôtel de Châteaugiron'' en référence au nom de son propriétaire qui l'occupe de 1731 à 1797, et acheté, sous le Second Empire, par la princesse Napoléone-Elisa Baciocchi, nièce de Napoléon Ier. Il devient au 20e siècle le siège du quartier général du 10e corps d'armée et par la suite le siège du commandant de la garnison allemande pendant la seconde guerre mondiale<ref>Un article sur l'hôtel militaire: http://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/decouvrir-lhotel-militaire-corbin-rennes-3703666</ref>. Il est inscrit aux monuments historiques depuis 1967.
De l'autre côté on admire, aux numéros 10 et 12, autour d'une cour, le bel hôtel militaire "Corbin"<ref> L''''hôtel de Châteaugiron''', ou "Corbin": http://www.rennes.maville.com/actu/actuphoto.php?idCla=31&idDoc=429480&idPho=676972&prov=</ref>, d'abord dénommé ''hôtel de Boisgeffroi'' du nom du seigneur qui le fit construire vers 1610, puis ''hôtel de Châteaugiron'' en référence au nom de son propriétaire qui l'occupe de 1731 à 1797, et acheté, sous le Second Empire, par la princesse {{w|Élisa Napoléone Baciocchi}}, nièce de Napoléon Ier. Il devient au 20e siècle le siège du quartier général du 10e corps d'armée et par la suite le siège du commandant de la garnison allemande pendant la seconde guerre mondiale<ref>Un article sur l'hôtel militaire: http://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/decouvrir-lhotel-militaire-corbin-rennes-3703666</ref>. Il est inscrit aux monuments historiques depuis 1967.
{{Citation|texte=''De tous les vieux hôtels parlementaires de l'antique '''rue de Corbin''' - (elle est mentionnée dans les annales rennaises dès 1397) - le plus imposant est bien celui où est établi le quartier général du Xe Corps d'Armée. Il se compose de deux constructions en retour d'équerre contenant un rez-de-chaussée et un étage. Le bâtiment principal comprend un pavillon central légèrement en saillie, avec deux ouvertures par étage, accoté à l'Ouest de deux et à l'Est de trois ouvertures, avec des clefs de voûte sculptées. Son toit est coupé au-dessus du pavillon central, par un fronton triangulaire, percé d'un œil-de-bœuf circulaire qu'encadrent deux branches de chêne et deux guirlandes de fruits liées au sommet par un ruban. Le deuxième bâtiment présente cinq ouvertures par étage, avec un toit à la Mansard et quatre gerbières avec anse de panier ; il possède du côté de la rue un fronton arrondi percé d'un œil-de-bœuf. Le jardin, avec ses hautes futaies, s'étend au Sud jusqu'à la [[rue des Francs-Bourgeois]]... Avant de s'appeler l'Hôtel du Corps d'Armée, il s'est appelé, au cours des âges, l'hôtel Barrin du Boisgeffroy, l'hôtel de Lézonnet, l'hôtel de Châteaugiron, suivant les propriétaires qui l'habitèrent.''|auteur=L'Ouest-Eclair|origine=Numéro du 10 mai 1934|collecteur=Manu35|date=2018}}
{{Citation|texte=''De tous les vieux hôtels parlementaires de l'antique '''rue de Corbin''' - (elle est mentionnée dans les annales rennaises dès 1397) - le plus imposant est bien celui où est établi le quartier général du Xe Corps d'Armée. Il se compose de deux constructions en retour d'équerre contenant un rez-de-chaussée et un étage. Le bâtiment principal comprend un pavillon central légèrement en saillie, avec deux ouvertures par étage, accoté à l'Ouest de deux et à l'Est de trois ouvertures, avec des clefs de voûte sculptées. Son toit est coupé au-dessus du pavillon central, par un fronton triangulaire, percé d'un œil-de-bœuf circulaire qu'encadrent deux branches de chêne et deux guirlandes de fruits liées au sommet par un ruban. Le deuxième bâtiment présente cinq ouvertures par étage, avec un toit à la Mansard et quatre gerbières avec anse de panier ; il possède du côté de la rue un fronton arrondi percé d'un œil-de-bœuf. Le jardin, avec ses hautes futaies, s'étend au Sud jusqu'à la [[rue des Francs-Bourgeois]]... Avant de s'appeler l'Hôtel du Corps d'Armée, il s'est appelé, au cours des âges, l'hôtel Barrin du Boisgeffroy, l'hôtel de Lézonnet, l'hôtel de Châteaugiron, suivant les propriétaires qui l'habitèrent.''|auteur=L'Ouest-Eclair|origine=Numéro du 10 mai 1934|collecteur=Manu35|date=2018}}
[[File:Rennes Hôtel de Boisgeffroi-04.JPG|450px|right|thumb|Devant l'Hôtel de Boisgeffroi, la plaque de marbre sans faute d'orthographe, donc: "quoi qu'il arrive..."]]  
[[File:Rennes Hôtel de Boisgeffroi-04.JPG|450px|right|thumb|Devant l'Hôtel de Boisgeffroi, la plaque de marbre sans faute d'orthographe, donc: "quoi qu'il arrive..."]]  
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