« Rue de Corbin » : différence entre les versions

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[[file:Plan de 1726 (Porte Abbaye St Georges).jpg|thumb|La rue de Corbin sur le plan de Rennes de [[1726]].]]
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[[File:Hotel_particulier,_1_rue_de_Corbin,_Rennes.jpg|250px|left|thumb|Hôtel de Rochefort, 3 rue de Corbin (''photo TCI de Wikimedia Commons'')]]
[[File:Hotel_particulier,_1_rue_de_Corbin,_Rennes.jpg|250px|left|thumb|Hôtel de Rochefort, 3 rue de Corbin (''photo TCI de Wikimedia Commons'')]]
La '''rue de Corbin''' est une rue bien calme de Rennes située entre la [[rue Gambetta]] et l'[[Eglise Saint-Germain]], citée dès [[1397]]. Jusqu'au 15e siècle, elle se prolongeait vers l'ouest à l'emplacement de l'actuel chœur de l'église Saint-Germain. L'origine de sa dénomination est inconnue.
La '''rue de Corbin''' est une rue bien calme de Rennes située entre la [[rue Gambetta]] et l'[[Eglise Saint-Germain]], citée dès 1397. Jusqu'au 15e siècle, elle se prolongeait vers l'ouest à l'emplacement de l'actuel chœur de l'église Saint-Germain. L'origine de sa dénomination est inconnue.
Au début du 17e siècle, la rue était longée par un aqueduc amenant l'eau d'une source au pied de la tour Lebat et alimentait une nouvelle fontaine située au portail sud de l'église Saint-Germain, site de l'ancien cimetière de cette paroisse<ref>''Histoire de Rennes,'' p.301. Émile Ducrest de Villeneuve et D. Maillet. Edouard Morault, libraire. Rennes - 1845 </ref>.
Au début du 17e siècle, la rue était longée par un aqueduc amenant l'eau d'une source au pied de la tour Lebat et alimentait une nouvelle fontaine située au portail sud de l'église Saint-Germain, site de l'ancien cimetière de cette paroisse<ref>''Histoire de Rennes,'' p.301. Émile Ducrest de Villeneuve et D. Maillet. Edouard Morault, libraire. Rennes - 1845 </ref>.


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Au n° 6 est mort, en 1876, l'ancien maire de Rennes [[Emmanuel Pongérard]]<ref>http://www.archives.rennes.fr/histoire-de-rennes/personnages/les-maires-de-rennes/</ref>.
Au n° 6 est mort, en 1876, l'ancien maire de Rennes [[Emmanuel Pongérard]]<ref>http://www.archives.rennes.fr/histoire-de-rennes/personnages/les-maires-de-rennes/</ref>.


Au n° 7 se trouve l''''hôtel des Rosnyvinen de Piré'''. Christophe de Rosnyvinen s'était marié avec Prudence Descartes et ils avaient hérité l'hôtel qu'avait construit en [[1629]] le père du philosophe René Descartes, dont les pièces de réception du premier étage aux boiseries d'époque directoire comportent de grandes glaces et où se trouve un petit boudoir au plafond peint représentant une naïade versant de l'eau.
Au n° 7 se trouve l''''hôtel des Rosnyvinen de Piré'''. Christophe de Rosnyvinen s'était marié avec Prudence Descartes et ils avaient hérité l'hôtel qu'avait construit en 1629 le père du philosophe René Descartes, dont les pièces de réception du premier étage aux boiseries d'époque directoire comportent de grandes glaces et où se trouve un petit boudoir au plafond peint représentant une naïade versant de l'eau.
[[Fichier:H%C3%B4tel_de_Chateaugiron.png|300px|right|thumb|L'hôtel de Châteaugiron. (photo Pymouss. Creative Commons)]]
[[Fichier:H%C3%B4tel_de_Chateaugiron.png|300px|right|thumb|L'hôtel de Châteaugiron. (photo Pymouss. Creative Commons)]]
De l'autre côté on admire, aux numéros 10 et 12, autour d'une cour, le bel hôtel militaire "Corbin"<ref> L''''hôtel de Châteaugiron''', ou "Corbin": http://www.rennes.maville.com/actu/actuphoto.php?idCla=31&idDoc=429480&idPho=676972&prov=</ref>, d'abord dénommé ''hôtel de Boisgeffroi'' du nom du seigneur qui le fit construire vers 1610, puis ''hôtel de Châteaugiron'' en référence au nom de son propriétaire qui l'occupe de 1731 à 1797, et acheté, sous le Second Empire en 1860, par la princesse [[Elisa Napoleone Baciocchi]], nièce de Napoléon Ier, princesse hors norme<ref>http://www.sahpl.asso.fr/SITE_SAHPL/Picaut_Jean-Etienne_Son%20Altesse%20Madame%20La%20Princesse%20Napol%C3%A9on%20Baciocchi.pdf</ref>, à qui l'on doit notamment les somptueux planchers marquetés, les lustres, la rampe d'escalier et la marquise en fronton de façade<ref>https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/navigation_facette/fiche_detail.php?f=musees&ref1=66&mde_present</ref>. Il devient au 20e siècle le siège du quartier général du 10e corps d'armée et par la suite le siège du commandant de la garnison allemande pendant la seconde guerre mondiale<ref>Un article sur l'hôtel militaire: http://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/decouvrir-lhotel-militaire-corbin-rennes-3703666</ref>.  L'hôtel est inscrit aux monuments historiques depuis 1967.
De l'autre côté on admire, aux numéros 10 et 12, autour d'une cour, le bel hôtel militaire "Corbin"<ref> L''''hôtel de Châteaugiron''', ou "Corbin": http://www.rennes.maville.com/actu/actuphoto.php?idCla=31&idDoc=429480&idPho=676972&prov=</ref>, d'abord dénommé ''hôtel de Boisgeffroi'' du nom du seigneur qui le fit construire vers 1610, puis ''hôtel de Châteaugiron'' en référence au nom de son propriétaire qui l'occupe de 1731 à 1797, et acheté, sous le Second Empire en 1860, par la princesse [[Elisa Napoleone Baciocchi]], nièce de Napoléon Ier, princesse hors norme<ref>http://www.sahpl.asso.fr/SITE_SAHPL/Picaut_Jean-Etienne_Son%20Altesse%20Madame%20La%20Princesse%20Napol%C3%A9on%20Baciocchi.pdf</ref>, à qui l'on doit notamment les somptueux planchers marquetés, les lustres, la rampe d'escalier et la marquise en fronton de façade<ref>https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/navigation_facette/fiche_detail.php?f=musees&ref1=66&mde_present</ref>. Il devient au 20e siècle le siège du quartier général du 10e corps d'armée et par la suite le siège du commandant de la garnison allemande pendant la seconde guerre mondiale<ref>Un article sur l'hôtel militaire: http://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/decouvrir-lhotel-militaire-corbin-rennes-3703666</ref>.  L'hôtel est inscrit aux monuments historiques depuis 1967.
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'''Quoiqu''''il arrive, la flamme de la résistance ne doit pas s'éteindre".
'''Quoiqu''''il arrive, la flamme de la résistance ne doit pas s'éteindre".


Et donc tous n'y voient que... du feu, mais pas le couac, hormis le Rennais Étienne Maignen qui fait observer quelques jours plus tard la belle faute d'orthographe que comportait cette phrase ainsi écrite, prononcée par le général de  Gaulle, lui qui avait dit : " Tout homme qui écrit - et qui écrit bien, sert la France" ... Le général qui commandait alors la circonscription militaire de défense, dont le quartier général est ici, dit ne pas avoir de crédits pour faire refaire la plaque mais convint, à la perspective d'un coup de projecteur sur le ''quoiqu''' en cas d'inaction,  qu'il fallait corriger, ce qui fut fait .
Et donc tous n'y voient que... du feu, mais pas le couac, hormis le Rennais Étienne Maignen qui fait observer quelques jours plus tard la belle faute d'orthographe que comportait cette phrase ainsi écrite, prononcée par le général de  Gaulle, lui qui avait dit : " Tout homme qui écrit - et qui écrit bien, sert la France" ... Le général qui commandait alors la circonscription militaire de défense, dont le quartier général est ici, dit ne pas avoir de crédits pour faire refaire la plaque mais convint, à la perspective d'un coup de projecteur sur le ''quoiqu''' en cas d'inaction,  qu'il fallait corriger, ce qui fut fait :
 
En passant le doigt sur le début de la phrase, on sent, dans le marbre, une légère dépression, résultant de la correction effectuée:
 
"'''Quoi qu'il''' arrive ...."
"'''Quoi qu'il''' arrive ...."


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