« Rue de Nantes » : différence entre les versions

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[[Fichier:Fauboutg_de_Nantes.png|400px|left|thumb|Le faubourg de Nantes vers 1840. Le boulevard n'a pas encore remplacé la Vilaine]]
[[File:Plan de 1860 (Tour d'Auvergne - Avenue Janvier).jpg|thumb|300px|Plan de 1860 après la création du réseau ferroviaire : la rue de Nantes est alors située entre les nouveaux boulevards - futur [[boulevard de la Liberté]] - et le [[pont de Nantes]] en bas. À gauche, le [[boulevard de la Tour d'Auvergne]] sous le nom d'avenue Napoléon III est aussi de création récente.]]
[[File:Plan de 1860 (Tour d'Auvergne - Avenue Janvier).jpg|thumb|300px|Plan de 1860 après la création du réseau ferroviaire : la rue de Nantes est alors située entre les nouveaux boulevards - futur [[boulevard de la Liberté]] - et le [[pont de Nantes]] en bas. À gauche, le [[boulevard de la Tour d'Auvergne]] sous le nom d'avenue Napoléon III est aussi de création récente.]]
[[File:Plan de 1919 (Caserne de Guines - Quartier Marguerite).jpg|thumb|300px|Quartier de la (nouvelle) [[rue de Nantes]] vers [[1919]].]]
[[File:Plan de 1919 (Caserne de Guines - Quartier Marguerite).jpg|thumb|300px|Quartier de la (nouvelle) [[rue de Nantes]] vers [[1919]].]]


[[Fichier:Cadastre_La_Magdeleine.png|300PX|left|thumb| Cadastre de 1842, chapelle de la Magdeleine en bourdure de la rue]]
[[Fichier:Cadastre_La_Magdeleine.png|400px|left|thumb| Cadastre de 1842, chapelle de la Magdeleine en bordure de la rue]]
[[File:Plan de 1877 (Cleunay - Beaumont).jpg|left|thumb|400px|Plan de [[1877]] montrant la route de Bordeaux à Saint-Malo qui deviendra en partie la [[rue de Nantes]] en deçà des voies ferrées à la fin du XIXe siècle.]]
[[Fichier:Faubourg de nantes emr 1145.jpg|left|thumb|500px|Rue de Nantes. Vue prise au niveau du quartier de la Madeleine ; on aperçoit sur la droite la partie supérieure de la chapelle de la Madeleine détruite dans la seconde moitié du XXe siècle. Coll. YRG et AmR 44z1815'']]
[[Fichier:Chapelle_de_la_Madeleine.png|250px|right|thumb|Chapelle de la Madeleine, détruite dans les années 60]]
[[File:Rue de Nantes - La Madeleine.jpg|thumb|300px|Partie de la rue de Nantes s'incurvant dans le quartier de la Madeleine. La [[rue Ange Blaize]] puis la [[Rue Ginguené]] commencent à gauche après l'abri-bus ordinairement très fréquenté par les élèves de ''Sainte-Geneviève''. La partie la plus à l'arrière de l'immeuble visible à gauche a été édifiée sur le terrain libéré par la démolition de la [[Chapelle de la Madeleine]], qui servit de léproserie<ref>http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/leproserie-puis-chapelle-de-la-madeleine/949cd96b-fdec-48c8-969c-74c5ec1e71b8</ref>, et qui aurait été bâtie en 1140<ref>"Histoire archéologique de l'époque gallo-romaine de la ville de Rennes, précédée de recherches sur les monnaies et antiquités trouvées dans les fouilles de la Vilaine", page 216, par Adolphe Toulmouche, 1847</ref>. ]] Sainte Magdelaine, sœur  de Lazare de Béthanie était reconnue comme patronne des lépreux. La chapelle, aujourd'hui détruite, était le seul vestige du plus ancien établissement hospitalier de Rennes  La léproserie sera abandonnée, au 16e siècle, au moment de la fondation du lazaret, plus proche de la ville, mais la chapelle, reconstruite aux 15e et 16e siècles, restera un élément fédérateur du faubourg qui prendra un développement important après la construction de la voie ferrée, sous l'impulsion de l'entrepreneur Vaudois.
[[File:Rue de Nantes - La Madeleine.jpg|thumb|300px|Partie de la rue de Nantes s'incurvant dans le quartier de la Madeleine. La [[rue Ange Blaize]] puis la [[Rue Ginguené]] commencent à gauche après l'abri-bus ordinairement très fréquenté par les élèves de ''Sainte-Geneviève''. La partie la plus à l'arrière de l'immeuble visible à gauche a été édifiée sur le terrain libéré par la démolition de la [[Chapelle de la Madeleine]], qui servit de léproserie<ref>http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/leproserie-puis-chapelle-de-la-madeleine/949cd96b-fdec-48c8-969c-74c5ec1e71b8</ref>, et qui aurait été bâtie en 1140<ref>"Histoire archéologique de l'époque gallo-romaine de la ville de Rennes, précédée de recherches sur les monnaies et antiquités trouvées dans les fouilles de la Vilaine", page 216, par Adolphe Toulmouche, 1847</ref>. ]] Sainte Magdelaine, sœur  de Lazare de Béthanie était reconnue comme patronne des lépreux. La chapelle, aujourd'hui détruite, était le seul vestige du plus ancien établissement hospitalier de Rennes  La léproserie sera abandonnée, au 16e siècle, au moment de la fondation du lazaret, plus proche de la ville, mais la chapelle, reconstruite aux 15e et 16e siècles, restera un élément fédérateur du faubourg qui prendra un développement important après la construction de la voie ferrée, sous l'impulsion de l'entrepreneur Vaudois.
Son affectation à usage de chapelle, mutation fréquente des hôpitaux dont on ne conserve que le lieu de culte, explique sa restauration, en 1877, qui succède à l'abandon du projet de construction d'une nouvelle église, dans le lotissement Vaudois.
Son affectation à usage de chapelle, mutation fréquente des hôpitaux dont on ne conserve que le lieu de culte, explique sa restauration, en 1877, qui succède à l'abandon du projet de construction d'une nouvelle église, dans le lotissement Vaudois.
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[[File:Rue de Nantes - Boulevard Pompidou.jpg|thumb|300px|Zone de rencontre de la partie haute du [[boulevard Georges Pompidou]] (non visible) avec une partie de la [[rue de Nantes]] (à droite) dont seul subsiste ensuite vers le [[pont de Nantes|pont]] le côté droit (où apparaissent le [[Foyer Rennais]] et des commerces).]]
[[File:Rue de Nantes - Boulevard Pompidou.jpg|thumb|300px|Zone de rencontre de la partie haute du [[boulevard Georges Pompidou]] (non visible) avec une partie de la [[rue de Nantes]] (à droite) dont seul subsiste ensuite vers le [[pont de Nantes|pont]] le côté droit (où apparaissent le [[Foyer Rennais]] et des commerces)]]


La '''rue de Nantes''' compte parmi les plus anciennes voies de Rennes en dehors de celles comprises dans le périmètre des anciennes enceintes. C'est par là que fait son entrée [[Henri IV à Rennes|Henri IV]] en mai [[1598]].
La '''rue de Nantes''' compte parmi les plus anciennes voies de Rennes en dehors de celles comprises dans le périmètre des anciennes enceintes. C'est par là que fait son entrée [[Henri IV à Rennes|Henri IV]] en mai [[1598]].


Commençant de nos jours au [[pont de Nantes]], elle a toujours connu, sous des configurations variables de tracé, de longueur et de dénomination, un trafic conséquent comme liaison de la ville avec la route de Nantes et la route de Redon, elles-mêmes les seules du sud de la ville. Elle reste la deuxième rue la plus longue de Rennes, avec 2,3 km. Elle a ainsi été anciennement habitée comme axe du ''faubourg de Nantes'', puis au XXe siècle, le [[boulevard Georges Pompidou]] lui a été accolé et ''imposé'' sur une partie de son parcours - avant le pont de Nantes - pour absorber le trafic global et aussi améliorer son écoulement vers et depuis la route de Redon via le [[boulevard Jean Mermoz]].
Commençant de nos jours au [[pont de Nantes]], elle a toujours connu, sous des configurations variables de tracé, de longueur et de dénomination, un trafic conséquent comme liaison de la ville avec la route de Nantes et la route de Redon, elles-mêmes les seules du sud de la ville. Elle reste la deuxième rue la plus longue de Rennes, avec 2,3 km. Elle a ainsi été anciennement habitée comme axe du ''faubourg de Nantes''. L'ancien hameau est devenu faubourg puis quartier, par sa situation en site de jonction. Le bâti d'abord implanté en grappe, le long de la route de Nantes, va former l´épine dorsale du nouveau quartier projeté par l´entrepreneur brestois J. Vaudois, en 1872. La qualité des réseaux de voirie, également favorisée par la construction de la prison départementale, puis de la caserne Margueritte, permet le développement d'une activité économique relativement intense qui attire notamment les Sœurs de Rillé qui fondent le pensionnat Sainte-Geneviève, en 1890. puis au XXe siècle, le [[boulevard Georges Pompidou]] lui a été accolé et ''imposé'' sur une partie de son parcours - avant le pont de Nantes - pour absorber le trafic global et aussi améliorer son écoulement vers et depuis la route de Redon via le [[boulevard Jean Mermoz]].
 
[[Fichier:Maison_Logeais.png|250px|left|thumb|Ancienne maison Logeais, au n° 158]]


[[Fichier:Rue_de_Nantes.png|300px|left|thumb|La rue de Nantes en 1950, en oblique de la [[rue Tronjolly]] (en haut à droite) à la [[rue Jean Mermoz]] en bas à gauche, (au centre le [[boulevard de la Tour d'Auvergne]] (de ''Géobretagne'IGN BD ORTHO Historique 2011.'')]]
[[Fichier:Rue_de_Nantes.png|300px|left|thumb|La rue de Nantes en 1950, en oblique de la [[rue Tronjolly]] (en haut à droite) à la [[rue Jean Mermoz]] en bas à gauche, (au centre le [[boulevard de la Tour d'Auvergne]] (de ''Géobretagne'IGN BD ORTHO Historique 2011.'')]]
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== Histoire ==
== Histoire ==
[[File:Plan de 1877 (Cleunay - Beaumont).jpg|thumb|300px|Plan de [[1877]] montrant la route de Bordeaux à Saint-Malo qui deviendra en partie la [[rue de Nantes]] en deçà des voies ferrées à la fin du XIXe siècle.]]
 




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D'autres noms apparaissent au sud du pont sur le plan de Rennes du début du XXe siècle : [[rue de Villeneuve]] ; ruelle ou [[rue du Puits Jacob]] ; la Magdeleine ; [[rue Lobineau]] ; [[rue Vaudois]] pour l'actuelle [[rue Louis Tiercelin]].
D'autres noms apparaissent au sud du pont sur le plan de Rennes du début du XXe siècle : [[rue de Villeneuve]] ; ruelle ou [[rue du Puits Jacob]] ; la Magdeleine ; [[rue Lobineau]] ; [[rue Vaudois]] pour l'actuelle [[rue Louis Tiercelin]].
[[Fichier:Foyer_rennais.png|350px|left|thumb|Les immeubles du "Foyer rennais"]]
 
[[Fichier:Ancien_faubourg_de_la_Magdeleine.png|300px|center|thumb|Sur le site de l'ancien faubourg de la Magdeleine]]
[[Fichier:Ancien_faubourg_de_la_Magdeleine.png|300px|right|thumb|Sur le site de l'ancien faubourg de la Magdeleine]]
Il n'est plus question de ''faubourg'' sur le plan de [[1934]] qui montre toutes les rues de la section du [[boulevard Georges Pompidou]] dans leurs noms et dispositions actuels, sauf la [[rue Colonel Péchot]] tracée mais non nommée. Sur ce plan figure l'[[école du pont de Nantes]] à l'angle de l'[[allée Ferdinand]]. Plus au sud, il comprend le [[boulevard Jacques Cartier]], le [[boulevard Georges Clémenceau]], la [[rue Victor Rault]] ainsi que leurs ''petites rues'' perpendiculaires. [[Fichier:Le_Foyer_rennais.gif|250px|center|thumb|Le Foyer rennais, une belle réalisation des années 30 du 20e siècle]]Construit en 1928 et 1932 pour loger 160 familles, ''le Foyer rennais''<ref>Voir la page consacrée au Foyer Rennais : http://www.odorico.musee-bretagne.fr/diaporamas/rennes/bougot3-5/IA35023741.htm</ref>, un îlot d'habitats collectifs, fut l’une des premières réalisations de l’Office d’habitations à loyers modérés. sa conception fut confiée à l’un des plus célèbres architectes rennais, [[Emmanuel Le Ray]], qui y mit sa touche par des toits de tuile du plus bel effet, par du schiste apparent et par de la brique rouge en décoration.
Il n'est plus question de ''faubourg'' sur le plan de [[1934]] qui montre toutes les rues de la section du [[boulevard Georges Pompidou]] dans leurs noms et dispositions actuels, sauf la [[rue Colonel Péchot]] tracée mais non nommée. Sur ce plan figure l'[[école du pont de Nantes]] à l'angle de l'[[allée Ferdinand]]. Plus au sud, il comprend le [[boulevard Jacques Cartier]], le [[boulevard Georges Clémenceau]], la [[rue Victor Rault]] ainsi que leurs ''petites rues'' perpendiculaires. Construit en 1928 et 1932 pour loger 160 familles, [[le Foyer rennais]] <ref> page consacrée au Foyer Rennais : http://www.odorico.musee-bretagne.fr/diaporamas/rennes/bougot3-5/IA35023741.htm</ref>, un îlot d'habitats collectifs, fut l’une des premières réalisations de l’Office d’habitations à loyers modérés. sa conception fut confiée à l’un des plus célèbres architectes rennais, [[Emmanuel Le Ray]], qui y mit sa touche par des toits de tuile du plus bel effet, par du schiste apparent et par de la brique rouge en décoration.


Ce plan de 1934 indique qu'une ligne de tramways électrique ou autobus circule alors entre le [[palais du Commerce]] et le carrefour avec le [[boulevard Jean Mermoz]], passant par la [[rue Ange Blaize]] et la [[rue de l'Alma]].
Ce plan de 1934 indique qu'une ligne de tramways électrique ou autobus circule alors entre le [[palais du Commerce]] et le carrefour avec le [[boulevard Jean Mermoz]], passant par la [[rue Ange Blaize]] et la [[rue de l'Alma]].
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