« Seigneurie de la Prévalaye » : différence entre les versions

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[[Fichier:Chateau_de_la_prevalaye.jpeg|300px|thumb|Gravure d'un dessin de L. Thérond<ref>''De Paris à Rennes'', par Auguste Moutié, collection des guides Joanne. Hachette et Cie éd. -1879</ref>]]
La '''seigneurie de la Prévalaye''' était un des domaines nobles de la périphérie de [[Rennes]] avant la Révolution. Le château, situé un peu à l'ouest de la ville, a été détruit en [[1944]]. Les terres s'étendaient à l'alentour, au sud de Rennes, et disséminées dans plusieurs paroisses voisines.
La '''seigneurie de la Prévalaye''' était un des domaines nobles de la périphérie de [[Rennes]] avant la Révolution. Le château, situé un peu à l'ouest de la ville, a été détruit en [[1944]]. Les terres s'étendaient à l'alentour, au sud de Rennes, et disséminées dans plusieurs paroisses voisines.


Le terroir était connu comme celui du [[beurre de la Prévalaye]], très réputé.
Le terroir était connu comme à l'origine du [[beurre de la Prévalaye]], devenu le label d'une production caractéristique du département,  commercialisé sur l'ensemble du pays, voire au-delà. Dès [[1759]], les savants locaux se sont intéressés aux raisons de sa qualité, en commençant pas un inventaire de la [[Fleurs des prairies de la Prévalaye|flore des prairies]] du site.


Les audiences de la juridiction se tenaient, avec celles de bien d'autres, dans le bâtiment du [[Présidial de Rennes]].
Les audiences de la juridiction se tenaient, avec celles de bien d'autres, dans le bâtiment du [[Présidial de Rennes]].


==Seigneurs et Dames==
==Seigneurs et Dames==
===Pierre Bernardin Tierry de la Prévalaye===
Un document du 16 octobre [[1784]], concernant le fief de la Plainchardière en Saint Sauveur des Landes<ref>Paroisse des environs de Fougères.</ref>, donne les propriétaires de la seigneurie tels qu'ils se présentaient alors, tous enfants de Pierre Bernardin Tierry de la Prevallaye :
Un document du 16 octobre [[1784]], concernant le fief de la Plainchardière en Saint Sauveur des Landes<ref>Paroisse des environs de Fougères.</ref>, donne les propriétaires de la seigneurie tels qu'ils se présentaient alors, tous enfants de Pierre Bernardin Tierry de la Prevallaye :


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Le 16 mars [[1722]], Florent Treluyer et Louise Galeran, concernant la Lande Bougan et autres pièces de terre de la Prévalaye, rendent aveu à Dame <u>Catherine Renée Desnoë</u>, ''Dame Comtesse de Chalain, dame proprietaire de la seigneurie de la Prevalais Matignon à Rennes''.
Le 16 mars [[1722]], Florent Treluyer et Louise Galeran, concernant la Lande Bougan et autres pièces de terre de la Prévalaye, rendent aveu à Dame <u>Catherine Renée Desnoë</u>, ''Dame Comtesse de Chalain, dame proprietaire de la seigneurie de la Prevalais Matignon à Rennes''.
===Pierre de Thierry, seigneur de la Prévalaye===
En [[1674]], Jeanne Avril, veuve de Pierre de Thierry, seigneur de la Prévalaye, conseiller au parlement, partage le mobilier de la communauté avec ses enfants, particulièrement avec François (principal héritier, seigneur de la Prévalaye, conseiller au parlement), Pierre (Sieur de Sainte Foy), Hyacinthe Morice et Anne, quatre autres filles étant religieuses<ref>''Il en est du par mon fils ayné, tant pour ces deux tiers que pour ce qu'il est tenu à cause de la succession de ces quatre soeurs religieuse, la somme de'' [3853 livres]. Si bien que sans les dettes, les trois cadets ne recevraient que 290 livres chacun, mais 1958 livres de participation aux dettes pour chacun des sept cadets. Suit un développement sur l'arrangement ''pour le bien et entretenir l'union de la famille''. Intervient également 4200 livres employées pour les expéditions de l'office, et 2200 livres payées pour le rachat de la terre ; ledit office d'une valeur de cent mille francs.</ref><ref>Et par bienveillance que j'ay pour mon fils ayné, oustre cette moitié des detes, je me charge encore et m'oblige de paier ma vie durant [240 livres] de rante due aux Couets [Carmel de Nantes] pour les pantions viageres de Madame de La Motte Raoul, tante de mon deffunct mary, et de Madame de La Prevalaye, ma belle soeur, toute deus religieuse au dit monastere, et la somme de deus cent livre de rante due à Madame la prieure de la Fontaine Saint Martin [diocèse du Mans] pour la pantion viagère de ma fille aynée quy y est religieuse.''</ref> sur la base de l'inventaire après décès du 12 mai dernier, s'élevant à 8301 livres<ref>Archives départementales d'Ille-et-Vilaine : cote 16 J 1. Le partage est signé par Jeanne Avril et par François et Pierre.</ref>.


==Le château et sa chapelle==
==Le château et sa chapelle==
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Le surlendemain, 23 août, le gardien fait revenir les intéressés pour délivrer le chien enfermé dans le ''sallon à manger qui pourrait y enrager et mourir de faim''.
Le surlendemain, 23 août, le gardien fait revenir les intéressés pour délivrer le chien enfermé dans le ''sallon à manger qui pourrait y enrager et mourir de faim''.


===1674===
Extrait du partage...
*''J'ay pris du consentement de mon fils ayné tous les meubles qui sont à nostre logis de Renne, suivant et au prie du dit invantere, à la reserve de la robe rouge, du tric trac et du reveil, et ausy à la reserve de la veselle d'argent que nous partagerons par moitié toutefois et quand il me plaira ; laquelle moitié ce monte à la somme de [963 livres]...
* ''De plus, je me retiens sur les meubles qui sont à la Prevalaye, seux de la chambre sur l'office et dans la tour à costé ... savoir la tante de tapicerie de l'histoire d'Ester, contenant huit pieces, la garniture du lit et le pavillon jaune, les deus tapis de mesme, la table, les tabourets, les sept chese et leurs garniture, le charlit et la couchette, deus canette, le matela, les troye traversiers, les petites hermoire, les grande vielle, les deus bahuts ; de plus un petit cabinet de Flandre couver de cuir rouge, deus dousenne de serviette de lice deuvre, deus grande nape et deus petite de mesme, troye travers de table ausy deuvre, une grande nape de toille blanche et une autre plus moienne, troye travers de table ausy de toille blanche, une dousenne de petite nape neuve et quatre dousenne de serviette de mesme toille de brin ; ce linge est oustre celuy de Renne que je retiens ausy suivant le dit invantere, le carosse et les deux cavalle, les bestios qui sont par Chatel sur la metairie des Bougriere, et pour troye cent livres sur le lieu de la Fontenaille ...'' [2987 livres]
* ''1007 livres de froment rouge, seigle, avoine, paumelle, blé noir, vin et cidre, bois, boeuf et lard, "cuir apresté pour le service de la maison''.


==Métairies et revenus==
==Métairies et revenus==
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Un recensement sommaire des métairies est fourni lors de la rédaction, le 21 août 1792, de l' ''Etat sommaire du mobilier trouvé à la maison de la Prévalaye''<ref>Archives départementales d'Ille-et-Vilaine : cote 1Q 1074.</ref> : ''... combien il y a de metairies affermées dependantes de la terre de la Prevalaye ; a repondu qu'il y en a huit, savoir la <u>Tellais</u> en [[Chartres]], dont il ignore le nom du fermier actuel ; les [[les Bougrières|Bougriais]] dont est fermier le nommé Marion ; la <u>Planche</u> dont est fermier le nommé Brossais ; la [[Vieuville]] en Toussaint dont est fermier la Veuve Galbrun ; la [[Taupinais]] en [[Saint-Jacques-de-la-Lande|St. Jacques]] dont est fermier François Galbrun ; [[métairie de Sainte-Foy|Sainte-Foix]] en Toussaint dont est fermier le nommé Outin ; le <u>Cherbet</u> dont est fermier Guillaume Panaget ... la [[Bouquenais]] en St. Jacques dont est fermier le nommé Chubaire, ajoutant que M. Thierry n'a aucune terre de retenue<ref>Terre de retenue : terre qui n'est pas louée et est exploitée par lui-même au moyen de journaliers.</ref>, ni grains ni bestiaux.''
Un recensement sommaire des métairies est fourni lors de la rédaction, le 21 août 1792, de l' ''Etat sommaire du mobilier trouvé à la maison de la Prévalaye''<ref>Archives départementales d'Ille-et-Vilaine : cote 1Q 1074.</ref> : ''... combien il y a de metairies affermées dependantes de la terre de la Prevalaye ; a repondu qu'il y en a huit, savoir la <u>Tellais</u> en [[Chartres]], dont il ignore le nom du fermier actuel ; les [[les Bougrières|Bougriais]] dont est fermier le nommé Marion ; la <u>Planche</u> dont est fermier le nommé Brossais ; la [[Vieuville]] en Toussaint dont est fermier la Veuve Galbrun ; la [[Taupinais]] en [[Saint-Jacques-de-la-Lande|St. Jacques]] dont est fermier François Galbrun ; [[métairie de Sainte-Foy|Sainte-Foix]] en Toussaint dont est fermier le nommé Outin ; le <u>Cherbet</u> dont est fermier Guillaume Panaget ... la [[Bouquenais]] en St. Jacques dont est fermier le nommé Chubaire, ajoutant que M. Thierry n'a aucune terre de retenue<ref>Terre de retenue : terre qui n'est pas louée et est exploitée par lui-même au moyen de journaliers.</ref>, ni grains ni bestiaux.''
===Revenus en 1674===
Extrait du partage...
*''Il nous estoit du, lors du deses de mon mary, tant par le Sieur de la Rasinaye, fermier de la Roche Monbourcher, que le meteier de Fontenaille, celuy de Sainte Foy, de la Vieuville, de la Planche, des Bougrieres, de Lecherbet, du closier de la closerie de la Prevalaye, du fermier du moulin, celuy du Chastel, celuy de la pree de Servigné, de la rante sur le domaine du roy à Renne, de la ferme du petit logis de Renne, que par Maturin Hudin et François Judeaux sy devant meteiers, la somme de [9075 livres] et pour les rantes de fié et baliages la somme de neuf cent trante et sis livre quatorze sous ; oustre encore estait du pour les petits gages du semestre dernier à deffunct Mr. de la Prevalaye, et pour son comeux [contentieux ?] des espices et rapors, et pour des bougies, la somme de'' [945 livres]
* soit un total de 12896 livres, y compris des ventes ou rentrées de foin et de blé noir notamment : ''nous avons eu cette anée des foins, tous frais deduis, pour la somme de mil frans, sans comprendre seux quy ont esté logés à la Prevalaye.''
Passif...
Le partage comporte deux pages de calculs et de répartition ''de la charge de la communauté'' ... soient 46000 livres d'argent emprunté ''et en arerages de la dite somme et pantions due aux Couets et à la Fontaine Saint Martin, la somme de ''[5897 livres ; et 2620 livres] ''pour reste de partie de marchans, que gages des serviteurs et autres''. Les dettes de la ''succession mobilière'' seraient de 4495 livres.
Emprunts :
* avant le mariage : 2000 francs à Mademoiselle de La Lande Bouan ; 4800 livres à Monsieur de La Forest.
* pendant l'existence de la communauté : 3000 livres dues à Madame l'abbesse de Saint Sulpice ; 3500 livres à Madame la prieure de la Fontaine Saint Martin ; 3000 francs à Mr. Baudry ; 2000 livres à Mr. Davy ; 1600 livres à Madame Dreux ; 3200 livres à Mademoiselle Balan ; 2000 francs à Mr. Fouquet, procureur au parlement ; 3200 livres à Mr. Nivet ; 1500 livres à Mademoiselle Noblat. Soit 23000 livres. [Plus loin] 8600 livres à Madame Dreux ; 4800 livres à Mr. de La Vileblanc ; 8000 francs à Mr. Descartes Querleau ; ''seise cent frans dus à Tousainct, pour le logis que nous avions aquis de la paroisse''. Soit 23000 livres.
* depuis la mort et inventaire : 7000 francs à Mr. Dreux ; 1600 livres aux religieuses de Notre Dame de Charité de Dieu au service des filles pénitentes ; 1600 livres à Mademoiselle de la Benardaye ; 2400 livres à Madame de La Guibourgere.


===La mouvance dans la ville===
===La mouvance dans la ville===
====1647====
====1647====
15 octobre [[1647]] - ''Declaration que fournist à Messieurs les Commissaires deputtéz de sa Majesté pour la reformation des fiefs et domainne de Rennes, Guilleaume Destoc, procureur fiscal de la jurediction de la Prevallaye Matignon aud. Rennes, des hommes et subjects, maisons et herittages qui tiennent rellement et prochemant de lad. jurediction de la Prevallaye Matignon à Rennes et aux fiefs qui en depandent dans le resort de la ville et aux forbourgs dud. Rennes, à la scavance et cognoissance dud. Destoc ony non protestant y augmenter ou diminuer en cas qu'il cy trouverait erreur ou obmission.<br />
Selon une déclaration du 15 octobre [[1647]], environ 90 maisons de Rennes relevaient de la seigneurie : maisons ou leurs emplacements, tels que ceux des maisons abattues pour les besoins du cimetière Saint-Germain (art. 19) : ''Declaration que fournist à Messieurs les Commissaires deputtéz de sa Majesté pour la reformation des fiefs et domainne de Rennes, Guilleaume Destoc, procureur fiscal de la jurediction de la Prevallaye Matignon aud. Rennes, des hommes et subjects, maisons et herittages qui tiennent rellement et prochemant de lad. jurediction de la Prevallaye Matignon à Rennes et aux fiefs qui en depandent dans le resort de la ville et aux forbourgs dud. Rennes, à la scavance et cognoissance dud. Destoc ony non protestant y augmenter ou diminuer en cas qu'il cy trouverait erreur ou obmission.<br />
Et premier<br />
Et premier<br />
Les fiefs de Matignon de ce qu'ils relevent devant lad. ville et forbourgs, les choses cy apres declarées, sçavoir : [marge : Matignon en Closné]<br />
Les fiefs de Matignon de ce qu'ils relevent devant lad. ville et forbourgs, les choses cy apres declarées, sçavoir : [marge : Matignon en Closné]<br />
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Angle rue Trisgetin - rue de la Lettrie : 3<br />
Angle rue Trisgetin - rue de la Lettrie : 3<br />
Porches Champdollent : 2 - [[Rue Saint-Thomas]] : 4 - Rue de Champsdolent : 4<br />
Porches Champdollent : 2 - [[Rue Saint-Thomas]] : 4 - Rue de Champsdolent : 4<br />
La Gauretaye : 3 - Rue de la Croix Rocheran : 7<br />
La Gauretaye : 3 - [[Rue de la Croix-Rocheran|Rue de la Croix Rocheran]] : 7...
''79 - Idem tient et pocede led. seig. de la Prevallaye en son privé nom, unne maison sittuée pres la rue Vasselot, du costé vers midy d'icelle, consistant en un parabas et allées, deux chambres haultes au premier et segond estaige ; quantitté de court et jardin au derriere en l'androit de lad. maison ; aveq une petitte maison sittuée de lad. court servant d'escurye joignant icelle clozees à autre maison quantitté de cour jardin apartenante aud. seig., tenue prochement de la jurediction de la vicomté de Rennes, lad. maison tenue prochement du Roy notre sire soubz son domainne de Rennes, à charge de six sols monnoye de rante obeissance.''
 
====Le logis de la rue Vasselot====
Fin de la déclaration de [[1647]] : ''79 - Idem tient et pocede led. seig. de la Prevallaye en son privé nom, unne maison sittuée pres la [[rue Vasselot]], du costé vers midy d'icelle, consistant en un para[m]bas et allées, deux chambres haultes au premier et segond estaige ; quantitté de court et jardin au derriere en l'androit de lad. maison ; aveq une petitte maison sittuée de lad. court servant d'escurye joignant icelle clozees à autre maison quantitté de cour jardin apartenante aud. seig., tenue prochement de la jurediction de la [[vicomté de Rennes]], lad. maison tenue prochement du Roy notre sire soubz son domainne de Rennes, à charge de six sols monnoye de rante obeissance.''
 
Extrait du partage de [[1674]]... ''Mon fils ayné, tant pour luy que ces puinés me donne le logis dans lequel nous demeurons à Rennes, dans lequel il poura ausy demeurer et ocuper la salle basse, le petit cabinet à costé, la chambre au segond estage sur la dite salle et le cabinet à costé, le cabinet du milieu du degré demeurant commeun ausy bien que la chambre des valets et l'escurie, le surplus de la maison me restant pour mon service...''. Pour finir l'arrangement, le fils assure une rente de mille livres à sa mère''pour l'assurance de quoy, il me done à jouir des à presant la [[métairie de la Vieuville|metairie de la Vieuville]], avec ces dependance ; l'erbe à faire foin de la prée de [[Sainte-Foy|Sainte Foy]], des Grands Prés et de la listre du Pré Hindré''. Il devra aussi une rente de 500 livres à chacun de ses frères et 400 livres à sa soeur, ayant contribué à la charge de celle-ci autrement.


====Après l'incendie====
====Après l'incendie====
=====1738=====
=====1738=====
En [[1738]], les lettres patentes du roy du 14 janvier confirment ''la répartition des mouvances du Roy et de celles des differents Seigneurs, dans la [[incendie de Rennes|partie incendiée de la Ville de Rennes]]'', plus précisément homologuent le procès-verbal dressé en 1737 par le Sieur du Pont d'Oville, commissaire de la réformation. Outre le domaine royal, treize seigneuries sont concernées par les destructions de [[1720]] : celle de la Prévalaye compte pour 355 toises de façade [692 mètres], seconde seigneurie laïque après la [[vicomté de Rennes]] et ses 522 toises, mais mineure relativement aux trois principales seigneuries ecclésiastiques (Chapitre : 1084 ; Saint-Georges : 1079 ; [[Saint-Melaine]] : 1017). Pour un total de 5107 toises, la mouvance de la Prévalaye représente 7%.
En [[1738]], les lettres patentes du roy du 14 janvier confirment ''la répartition des mouvances du Roy et de celles des differents Seigneurs, dans la [[incendie de Rennes|partie incendiée de la Ville de Rennes]]'', plus précisément homologuent le procès-verbal dressé en 1737 par le Sieur [[Claude]] du Pont [[Seigneur d'Oville]], commissaire de la réformation. Outre le domaine royal, treize seigneuries sont concernées par les destructions de [[1720]] : celle de la Prévalaye compte pour 355 toises de façade [692 mètres], seconde seigneurie laïque après la [[vicomté de Rennes]] et ses 522 toises, mais mineure relativement aux trois principales seigneuries ecclésiastiques (Chapitre : 1084 ; Saint-Georges : 1079 ; [[Saint-Melaine]] : 1017). Pour un total de 5107 toises, la mouvance de la Prévalaye représente 7%.
 
François de Thierry s'investit beaucoup en déclarations pour la préservation de la mouvance, discutant beaucoup de points et soutenant les contestations qui naissent au voisinage d'autres seigneuries, telle que celle concernant la ''maison de la Callande'' avec l'abbaye Saint-Georges.


==Durant la Révolution==
==Durant la Révolution==
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Ainsi, les créanciers ne manquent de faire valoir leurs créances, et est tenu un registre des déclarations des créanciers des émigrés :
Ainsi, les créanciers ne manquent de faire valoir leurs créances, et est tenu un registre des déclarations des créanciers des émigrés :
* 22 novembre 1792, le Citoyen Portier, serrurier à Rennes, se dit créancier des Sieur et Dame de la Prévalais d'une somme de 955 livres, restant de 2008 livres (long et détaillé mémoire dont le 9 avril : ''Fait et fournit un fairre à répasser du linge'' - 11 livres.).
* 22 novembre [[1792]], le Citoyen Portier, serrurier à Rennes, se dit créancier des Sieur et Dame de la Prévalais d'une somme de 955 livres, restant de 2008 livres (long et détaillé mémoire dont le 9 avril : ''Fait et fournit un fairre à répasser du linge'' - 11 livres.).
*Même date : Mathurin Portal, maître menuisier, [[rue de la Mayenne]] : 454 livres restant de 3462 livres. Son mémoire recense - mois par mois - pas moins de 512 journées à 1,5 livre entre octobre 1790 et décembre 1791 !
*Même date : Mathurin Portal, maître menuisier, [[rue de la Mayenne]] : 454 livres restant de 3462 livres. Son mémoire recense - mois par mois - pas moins de 512 journées à 1,5 livre entre octobre [[1790]] et décembre [[1791]] !
*Jean Jacques Bués, relieur à Rennes, porteur d'une créance de 9 livres pour son travail sur quatre ouvrages.
*Jean Jacques Bués, relieur à Rennes, porteur d'une créance de 9 livres pour son travail sur quatre ouvrages.


==Voir aussi==
==Voir aussi==
* [[La Prévalaye de mémoires d'hommes]].
* [[La Prévalaye de mémoires d'hommes]] - [[Chapellenie de la Prévalaye]].
* [[Borade]] - [[Les Bougrières|Métairie des Bougrières]] - [[Lillion]] - [[Métairie de la Maltière]] - [[Métairie de Sainte-Foy]].
* [[Borade]] - [[Les Bougrières|Métairie des Bougrières]] - [[Lillion]] - [[Métairie de la Maltière]] - [[Métairie de Sainte-Foy]] - [[Métairie de la Teillais]].
* [[Chapellenie de la Prévalaye]].
* [[Fleurs des prairies de la Prévalaye]].


==Notes et références==
==Notes==
* Un état sommaire ou inventaire sommaire est le rapport d'une démarche de fouille visuelle des lieux et de tous les contenants (armoires, coffres, grands récipients) ; sans finalité autre que de satisfaire une curiosité de nature un peu policière, y compris la protection contre le vol. Seuls les objets et meubles d'un minimum d'importance sont enregistrés, et ici, dans ce contexte politique, sont repérées et signalées des armoiries et l'absence de l'argenterie. L'inventaire sommaire demande beaucoup moins de temps que l'inventaire de type notarié et ''a fortiori'' que le ''prisage'' par lequel un expert (au moins) inventorie méthodiquement chaque objet, aussi minime soit-il, en principe sans omission, en le décrivant au moins dans son degré d'usure et donc de valeur en cas de vente publique ou de partage.
* Un état sommaire ou inventaire sommaire est le rapport d'une démarche de fouille visuelle des lieux et de tous les contenants (armoires, coffres, grands récipients) ; sans finalité autre que de satisfaire une curiosité de nature un peu policière, y compris la protection contre le vol. Seuls les objets et meubles d'un minimum d'importance sont enregistrés, et ici, dans ce contexte politique, sont repérées et signalées des armoiries et l'absence de l'argenterie. L'inventaire sommaire demande beaucoup moins de temps que l'inventaire de type notarié et ''a fortiori'' que le ''prisage'' par lequel un expert (au moins) inventorie méthodiquement chaque objet, aussi minime soit-il, en principe sans omission, en le décrivant au moins dans son degré d'usure et donc de valeur en cas de vente publique ou de partage.
==Références==
<references/>
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[[Catégorie:Histoire et mémoire|Prévalaye]]
[[Catégorie:Histoire et mémoire|Prévalaye]]
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