« Vilaine » : différence entre les versions

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Une amusante étymologie populaire a sa source dans la grande beauté des femmes de Rennes constatée dans les premiers siècles de l’ère chrétienne, beauté dont la cause aurait été attribuée aux eaux du fleuve qui embellissaient les femmes s’y baignant au point que l'on y aurait envoyé des jeunes personnes au physique peu avantagé, et de dire qu’on les envoyait à Rennes prendre des ''bains de vilaine''<ref>''Etymologie populaire du nom de la Vilaine'', par Louis de Villers, secrétaire général de la Société archéologique d'Ille-et-Vilaine, imp. René Prud'homme - 1898.</ref>.[
Une amusante étymologie populaire a sa source dans la grande beauté des femmes de Rennes constatée dans les premiers siècles de l’ère chrétienne, beauté dont la cause aurait été attribuée aux eaux du fleuve qui embellissaient les femmes s’y baignant au point que l'on y aurait envoyé des jeunes personnes au physique peu avantagé, et de dire qu’on les envoyait à Rennes prendre des ''bains de vilaine''<ref>''Etymologie populaire du nom de la Vilaine'', par Louis de Villers, secrétaire général de la Société archéologique d'Ille-et-Vilaine, imp. René Prud'homme - 1898.</ref>.[


Elle est bien un fleuve puisqu'elle se jette dans la mer par un estuaire large de deux kilomètres. Géographiquement le terme "rivière" est donc inadéquat. Elle prend sa source dans le département de la Mayenne, à une faible altitude de 153 mètres, dans les collines de Juvigné, au sud-ouest d'Ernée, descend vers le sud-ouest jusqu'au-delà de Vitré, s'infléchit vers le sud à la sortie de l'agglomération rennaise, coule dans un défilé au-delà de [[Pont-Réan]] et se jette dans l’océan Atlantique entre les communes de {{w|Camoël}} (le Moustoir) et de {{w|Pénestin}} (Tréhiguier), dans le département du Morbihan. La longueur de son cours est de 225 km, traversant 57 communes. Les affluents de son bassin versant de 10 400 km2 sont nombreux que l'on apprenait en géographie voici des décennies : la Cantache, la Veuvre, [[la Flume]], la Vaunoise, le Meu, la Seiche, le Canut, le Blosne<ref>[[Blosne (rivière)]]</ref>, le Semnon, la Chère, le Don (Oui! mais pas la Volga), l'Oust, l'Isac, et... l'[[Ille]] qui, jointe à son nom donne le sien au département d'Ille-et-Vilaine.
Elle est bien un fleuve puisqu'elle se jette dans la mer par un estuaire large de deux kilomètres. Géographiquement le terme "rivière" est donc inadéquat. Elle prend sa source dans le département de la Mayenne, à une faible altitude de 153 mètres, dans les collines de Juvigné, au sud-ouest d'Ernée, descend vers le sud-ouest jusqu'au-delà de Vitré, s'infléchit vers le sud à la sortie de l'agglomération rennaise, coule dans un défilé au-delà de [[Pont-Réan]] et se jette dans l’océan Atlantique entre les communes de {{w|Camoël}} (le Moustoir) et de {{w|Pénestin}} (Tréhiguier), dans le département du Morbihan. La longueur de son cours est de 225 km, traversant 57 communes. C'est le 10e fleuve de l'exhagone par sa longueur. Les affluents de son bassin versant de 10 400 km2 sont nombreux que l'on apprenait en géographie voici des décennies : la Cantache, la Veuvre, [[la Flume]], la Vaunoise, le Meu, la Seiche, le Canut, le Blosne<ref>[[Blosne (rivière)]]</ref>, le Semnon, la Chère, le Don (Oui! mais pas la Volga), l'Oust, l'Isac, et... l'[[Ille]] qui, jointe à son nom donne le sien au département d'Ille-et-Vilaine.


Cette confluence est à l'origine d'un premier nom de la ville de [[Rennes]] : [[Condate]] établie sur une butte dominant d'une quinzaine de mètres les zones marécageuses de l'Ille et de la Vilaine. Passée la ville, le fleuve vire au sud et devenait maritime en aval de Redon qui disposait  administrativement d'un port de mer. En 1603 la Vilaine fut "déclarée publique à toute personne, sans qu'il y puisse lever aucun droit ou devoir, fors pour la construction des écluses, chaussées et bardeaux." <ref>  ''Histoire de Rennes'' p. 289,  Emile Ducrest de Villeneuve et D. Maillet. Edouard Morault, libraire, Rennes - 1845 </ref> Elle fut un des premiers fleuves qu'on canalisa : de Rennes à son embouchure et par le [[canal d’Ille-et-Rance]] se fit ainsi la liaison Manche-Océan en [[1851]]. Construit en 1970 à l’embouchure du fleuve dans le but premier de réduire le risque d’inondation dans la vallée, le barrage d’Arzal bloque la marée qui remontait auparavant jusqu’à Redon, et même au-delà, en vives eaux.  
Cette confluence est à l'origine d'un premier nom de la ville de [[Rennes]] : [[Condate]] établie sur une butte dominant d'une quinzaine de mètres les zones marécageuses de l'Ille et de la Vilaine. Passée la ville, le fleuve vire au sud et devenait maritime en aval de Redon qui disposait  administrativement d'un port de mer. En 1603 la Vilaine fut "déclarée publique à toute personne, sans qu'il y puisse lever aucun droit ou devoir, fors pour la construction des écluses, chaussées et bardeaux." <ref>  ''Histoire de Rennes'' p. 289,  Emile Ducrest de Villeneuve et D. Maillet. Edouard Morault, libraire, Rennes - 1845 </ref> Elle fut un des premiers fleuves qu'on canalisa : de Rennes à son embouchure et par le [[canal d’Ille-et-Rance]] se fit ainsi la liaison Manche-Océan en [[1851]]. Construit en 1970 à l’embouchure du fleuve dans le but premier de réduire le risque d’inondation dans la vallée, le barrage d’Arzal bloque la marée qui remontait auparavant jusqu’à Redon, et même au-delà, en vives eaux.  
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