« Clinique Saint-Yves » : différence entre les versions

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=== Les sœurs augustines hospitalières===
=== Les sœurs augustines hospitalières===


'''Avant la Révolution'''
'''Avant la Révolution'''
'''''Prise en charge de l'hôpital'''''


En [[1635]], les Religieuses Chanoinesses Augustines de la Miséricorde de Jésus, dont la maison-mère était à Dieppe, avaient fait des offres à l'évêque et aux échevins pour venir s'installer à Rennes. Les pourparlers durèrent, elles prirent entre temps la direction des hôpitaux de Vannes et de Tréguier, et assurèrent finalement la gestion de l'Hôtel-Dieu Saint-Yves à partir du 27 juin 1644. La ''Maison-Dieu'' pouvait déjà contenir 220 malades. D'abord au nombre de 6, elles se logèrent provisoirement au couvent de la Visitation, avant d'acheter l'Hôtel de la Costardais, proche de l'Hôtel-Dieu, pour la somme de 34 000 livres. Aux termes d'un traité signé avec la ville, elles avaient la charge, sous l'autorité des prévôts, de la marche intérieure de la maison, avec autorité
En [[1635]], les Religieuses Chanoinesses Augustines de la Miséricorde de Jésus, dont la maison-mère était à Dieppe, avaient fait des offres à l'évêque et aux échevins pour venir s'installer à Rennes. Les pourparlers durèrent, elles prirent entre temps la direction des hôpitaux de Vannes et de Tréguier, et assurèrent finalement la gestion de l'Hôtel-Dieu Saint-Yves à partir du 27 juin 1644. La ''Maison-Dieu'' pouvait déjà contenir 220 malades. D'abord au nombre de 6, elles se logèrent provisoirement au couvent de la Visitation, avant d'acheter l'Hôtel de la Costardais, proche de l'Hôtel-Dieu, pour la somme de 34 000 livres. Aux termes d'un traité signé avec la ville, elles avaient la charge, sous l'autorité des prévôts, de la marche intérieure de la maison, avec autorité
sur les servants et servantes. Ce fut à grand peine que les premières religieuses finirent par mettre un peu d'ordre dans l'hôpital dans une grande pauvreté : grâce aux aumônes elles purent acheter des lits et elles reçurent dons : couvertures, draps...
sur les servants et servantes. Ce fut à grand peine que les premières religieuses finirent par mettre un peu d'ordre dans l'hôpital dans une grande pauvreté : grâce aux aumônes elles purent acheter des lits et elles reçurent dons : couvertures, draps...
''''L'hôpital, étrange remède contre la mendicité''''


En 1679, voulant supprimer la mendicité, la Ville se référa à des lettres-patentes du roi qui autorisaient la création d'un hôpital général pour la réclusion des pauvres. En attendant la construction d'un édifice, l'hôpital de la Santé, l'hôpital Saint-Yves, et celui du Petit Saint-Méen en feraient office avec l'affectation  des revenus nécessaires : droits perçus sur les officiers reçus au parlement et au présidial, taxes aux marchands pour les brevets d'apprentissage et même aux gens de métiers. Par ordonnance royale les testateurs durent faire un don à l'hôpital, dûment constaté par notaire. Les compagnons et les pauvres acquéraient le droit de maîtrise après six ans de service à l'hôpital. Mais pour atteindre plus sûrement le but de l'institution, la mendicité en ville fut interdite, sous peine de prison pour la première fois, de fouet pour la seconde, d'être rasé et mis au cachot pour la troisième fois; des archers portant la marque de l'hôpital furent mis à la disposition des directeurs qui eurent le droit d'installer des prisons dans leur hôpital. <ref> ''Histoire de Rennes,'' p.333, Émile Ducrest de Villeneuve et D. Maillet. Edouard Morault, libraire. Rennes - 1845 </ref>   
En 1679, voulant supprimer la mendicité, la Ville se référa à des lettres-patentes du roi qui autorisaient la création d'un hôpital général pour la réclusion des pauvres. En attendant la construction d'un édifice, l'hôpital de la Santé, l'hôpital Saint-Yves, et celui du Petit Saint-Méen en feraient office avec l'affectation  des revenus nécessaires : droits perçus sur les officiers reçus au parlement et au présidial, taxes aux marchands pour les brevets d'apprentissage et même aux gens de métiers. Par ordonnance royale les testateurs durent faire un don à l'hôpital, dûment constaté par notaire. Les compagnons et les pauvres acquéraient le droit de maîtrise après six ans de service à l'hôpital. Mais pour atteindre plus sûrement le but de l'institution, la mendicité en ville fut interdite, sous peine de prison pour la première fois, de fouet pour la seconde, d'être rasé et mis au cachot pour la troisième fois; des archers portant la marque de l'hôpital furent mis à la disposition des directeurs qui eurent le droit d'installer des prisons dans leur hôpital. <ref> ''Histoire de Rennes,'' p.333, Émile Ducrest de Villeneuve et D. Maillet. Edouard Morault, libraire. Rennes - 1845 </ref>   
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