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[[Fichier:Prisonnier.jpeg|200px|left|thumb|Le prisonnier : monnaie proposée pour la "relève"<ref>Dessin de X. de Langlais, dans ''La Bretagne dans la France du Maréchal'', pages écrites pour les prisonniers de guerre bretons. préfecture régionale de Bretagne.visa de la P. Staffeldu 19 décembre 1942</ref>]]
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'''Le Service du travail obligatoire ou S.T.O.'''
'''Le Service du travail obligatoire ou S.T.O.'''
A Rennes, à partir du 25 novembre commence la « relève » : pour permettre à un prisonnier de rentrer, trois hommes sont réquisitionnés dans les entreprises et les administrations et envoyés travailler en Allemagne. L'ancienne Caisse d'épargne de la [[rue Martenot]] abrite la ''Kreiskommandantur'' des arrondissements de Rennes et Redon mais sur la grille un panneau annonce le Bureau d'embauchage, pour "le placement d'hommes et de femmes de toutes professions en Allemagne ou en France" et précise :"renseignements sans obligation".
A Rennes, à partir du 25 novembre commence la « relève » : pour permettre à un prisonnier de rentrer, trois hommes sont réquisitionnés dans les entreprises et les administrations et envoyés travailler en Allemagne. L'ancienne Caisse d'épargne de la [[rue Martenot]] abrite la ''Kreiskommandantur'' des arrondissements de Rennes et Redon mais sur la grille un panneau annonce le Bureau d'embauchage, pour "le placement d'hommes et de femmes de toutes professions en Allemagne ou en France" et précise :"renseignements sans obligation".
Annoncée par Pierre Laval à la radio le 22 juin, la relève est d'abord facultative.  A Rennes, à partir du 25 novembre commence la « relève » : pour permettre à un prisonnier de rentrer, trois hommes sont réquisitionnés dans les entreprises et les administrations et envoyés travailler en Allemagne. L'ancienne Caisse d'épargne de la [[rue Martenot]] abrite la ''Kreiskommandantur'' des arrondissements de Rennes et Redon mais sur la grille un panneau annonce le Bureau d'embauchage, pour "le placement d'hommes et de femmes de toutes professions en Allemagne ou en France" et précise :"renseignements sans obligation". Elle prend un caractère officiel en application d’une loi du 4 septembre 1942.
Annoncée par Pierre Laval à la radio le 22 juin, la relève est d'abord facultative.  A Rennes, à partir du 25 novembre commence la « relève » : pour permettre à un prisonnier de rentrer, trois hommes sont réquisitionnés dans les entreprises et les administrations et envoyés travailler en Allemagne. L'ancienne Caisse d'épargne de la [[rue Martenot]] abrite la ''Kreiskommandantur'' des arrondissements de Rennes et Redon mais sur la grille un panneau annonce le Bureau d'embauchage, pour "le placement d'hommes et de femmes de toutes professions en Allemagne ou en France" et précise :"renseignements sans obligation". Elle prend un caractère officiel en application d’une loi du 4 septembre 1942.

Version du 3 novembre 2012 à 13:18

Le prisonnier : monnaie proposée pour la "relève"[1]
En Allemagne, installation d'un Français au poste de fraiseur[2]


Le Service du travail obligatoire ou S.T.O.

A Rennes, à partir du 25 novembre commence la « relève » : pour permettre à un prisonnier de rentrer, trois hommes sont réquisitionnés dans les entreprises et les administrations et envoyés travailler en Allemagne. L'ancienne Caisse d'épargne de la rue Martenot abrite la Kreiskommandantur des arrondissements de Rennes et Redon mais sur la grille un panneau annonce le Bureau d'embauchage, pour "le placement d'hommes et de femmes de toutes professions en Allemagne ou en France" et précise :"renseignements sans obligation". Annoncée par Pierre Laval à la radio le 22 juin, la relève est d'abord facultative. A Rennes, à partir du 25 novembre commence la « relève » : pour permettre à un prisonnier de rentrer, trois hommes sont réquisitionnés dans les entreprises et les administrations et envoyés travailler en Allemagne. L'ancienne Caisse d'épargne de la rue Martenot abrite la Kreiskommandantur des arrondissements de Rennes et Redon mais sur la grille un panneau annonce le Bureau d'embauchage, pour "le placement d'hommes et de femmes de toutes professions en Allemagne ou en France" et précise :"renseignements sans obligation". Elle prend un caractère officiel en application d’une loi du 4 septembre 1942.

Des Français contribuent à la fabrication d'avions allemands[3]

Répondant aux exigences de Fritz Sauckel, nommé plénipotentiaire pour l'emploi de la main-d'oeuvre, Laval instaure le 16 février 1943 le S.O.T, service obligatoire du travail, acronyme vite ridiculisé et vite renommé S.T.O. Un deuxième contingent part le 26 mars 1943 et le 21 mai on recense les jeunes nés en 1920, 21 et 22 et, le 20 octobre ceux de la classe 43.

Marcel Callo, né à Rennes en 1921, dans une famille nombreuse, ouvrière et catholique, élève de 1927 à 1934 dans une école de la rue de Dinan, entre apprenti à l'imprimerie Simon et devient ouvrier typographe. Il adhère en 1935 à la JOC (Jeunesse ouvrière chrétienne) après avoir été scout. Il se fiance. Il est réquisitionné au titre du STO le 19 mars 1943. Il est envoyé à Zella-Mehlis, en Thuringe où il continue l'action jociste. Il est arrêté le 19 avril 1944, emprisonné et déporté à Mauthausen le 24 octobre 1944 où il trouve Jean Courcier, jeune résistant communiste jugé à Rennes le 13 septembre 1941. Marcel meurt d'épuisement le 19 avril 1945. Il est béatifié en 1987 par le pape Jean-Paul II.

Au total 800 jeunes gens rennais ont été déportés pour travailler en Allemagne.

références

  1. Dessin de X. de Langlais, dans La Bretagne dans la France du Maréchal, pages écrites pour les prisonniers de guerre bretons. préfecture régionale de Bretagne.visa de la P. Staffel du 19 décembre 1942
  2. Propagande nazie : Europa arbeitet in Deutschland - Sauckel mobilisiert die Leistungsreserven- Berlin 1943 :"l'Europe travaille en Allemagne"
  3. propagande nazie :Europa arbeitet in Deutchsland - Berlin 1943. L'Europe travaille en Allemagne -