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== Biographie Andrée Récipon, résistante et femme de bien <ref>à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole</ref>==
== Biographie Andrée Récipon, résistante et femme de bien <ref>à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole</ref>==


Andrée, Gabrielle, Marie Récipon est née le 8 Mai [[1885]], à Paris (8), fille d'Emile Récipon député d'Ille-et-Vilaine, résidant à Saint-Sulpice-des-Landes.
Andrée, Gabrielle, Marie Récipon est née le 8 mai [[1885]], à Paris (8), fille d'Émile Récipon député d'Ille-et-Vilaine, résidant à Saint-Sulpice-des-Landes.


Vers 1912-1913, à 27 ans, elle s'installe dans un château délabré dont elle a hérité, qu'elle projète de restaurer.
Vers 1912-1913, à 27 ans, elle s'installe dans un château délabré dont elle a hérité, qu'elle projette de restaurer.


Lors de la première guerre mondiale 1914-1918, elle s'engage comme infirmière et travaille à Paris, au Grand Palais aménagé en hôpital. Elle s'astreint à rester à l'hôpital du matin au soir et y passe même la nuit dès que l'état de ses blessés donne quelques inquiétudes.
Lors de la Première Guerre mondiale, elle s'engage comme infirmière et travaille à Paris, au Grand Palais aménagé en hôpital. Elle s'astreint à rester à l'hôpital du matin au soir et y passe même la nuit dès que l'état de ses blessés donne quelques inquiétudes.


La guerre terminée, elle rentre à Laillé où elle se consacre à la chasse et donne des soins bénévoles aux habitants de la commune.
La guerre terminée, elle rentre à Laillé où elle se consacre à la chasse et où elle donne des soins bénévoles aux habitants de la commune.


Après l'Armistice de 1940, Andrée Récipon, à 55 ans, répond immédiatement à l'appel du Général de Gaulle. Elle organise un service d'aide aux réfugiés et fait de sa propriété un îlot de Résistance où elle cache des prisonniers de guerre évadés, des personnes traquées par la Gestapo, accueille les réfractaires au S.T.O. (Service du Travail Obligatoire en Allemagne), dont elle envoie les uns à Saint-Sulpice-des-Landes chez sa sœur et les autres en forêt de Teillay où ils constituent un maquis.
Après l'armistice de 1940, Andrée Récipon, à 55 ans, répond immédiatement à l'appel du Général de Gaulle. Elle organise un service d'aide aux réfugiés et fait de sa propriété un îlot de résistance où elle cache des prisonniers de guerre évadés, des personnes traquées par la Gestapo, accueille les réfractaires au S.T.O. (Service du Travail Obligatoire en Allemagne) ; elle envoie les uns à Saint-Sulpice-des-Landes chez sa sœur et les autres en forêt de Teillay où ils constituent un maquis.


Andrée Récipon est membre du mouvement "Libération Nord", fondé par Christian Pineau (futur ministre) et fait partie du réseau "Bordeaux-Loupiac", créé par Jean-Claude Camors<ref>Jean-Claude Camors de passage à Rennes pour rencontrer des membres du réseau, sera abattu lors d'une fusillade au Café de l'Epoque, derrière la Poste centrale, le 11 Octobre 1943</ref>, qui se chargent de cacher et d'envoyer en Grande-Bretagne les aviateurs et parachutistes alliés tombés sur le territoire français.
Andrée Récipon est membre du mouvement "Libération Nord", fondé par Christian Pineau (futur ministre) et fait partie du réseau "Bordeaux-Loupiac", créé par Jean-Claude Camors<ref>Jean-Claude Camors de passage à Rennes pour rencontrer des membres du réseau, sera abattu lors d'une fusillade au Café de l'Époque, derrière la Poste centrale, le 11 cctobre 1943</ref>, qui se chargent de cacher et d'envoyer en Grande-Bretagne les aviateurs et parachutistes alliés tombés sur le territoire français.


Prévenue à temps qu'elle va être arrêtée par la Gestapo, elle s'enfuit (sa sœur mère de 9 enfants sera arrêtée à sa place) d'abord à Paris, puis à Epinal et enfin à Lyon où elle devient agent de liaison pour l'Armée Secrète (A.S.).
Prévenue à temps qu'elle va être arrêtée par la Gestapo, elle s'enfuit (sa sœur mère de neuf enfants sera arrêtée à sa place) d'abord à Paris, puis à Épinal et enfin à Lyon où elle devient agent de liaison pour l'Armée Secrète (A.S.).


Dès la fin de la guerre, elle rentre à Laillé où elle devient Conseillère Municipale. Elle organise alors une maison de repos pour les anciens déportés rescapés des camps de concentration et d'anciens prisonniers de Guerre. Elle accueille même chez elle plusieurs déportés.
Dès la fin de la guerre, elle rentre à Laillé où elle devient conseillère municipale. Elle organise alors une maison de repos pour les anciens déportés rescapés des camps de concentration et anciens prisonniers de guerre. Elle accueille même chez elle plusieurs déportés.


Andrée Récipon est titulaire de nombreuses décorations :
Andrée Récipon est titulaire de nombreuses décorations :
*Croix de Guerre
*Croix de Guerre
*Médaille de la Résistance
*Médaille de la Résistance
*Medal of Freedom
*Medal of Freedom
*Médaille Militaire
*Médaille Militaire
*Légion d'Honneur
*Légion d'Honneur.


Andrée Récipon est décédée à Laillé le 1er Mars [[1956]].
Andrée Récipon est décédée à Laillé le 1er mars [[1956]].


En [[1959]], une stèle est inaugurée dans la Forêt de Teillay à la mémoire d'Andrée Récipon.
En [[1959]], une stèle est inaugurée dans la forêt de Teillay à la mémoire d'Andrée Récipon.


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[[Catégorie:Voie de Rennes|Recipon]]


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[[Catégorie:Voie portant un nom de femme|Recipon]]


== Note et références ==
== Note et références ==
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Version du 6 avril 2011 à 21:43

La rue Andrée Récipon se situe dans le quartier 9 : Cleunay - Arsenal - Redon.

Biographie Andrée Récipon, résistante et femme de bien [1]

Andrée, Gabrielle, Marie Récipon est née le 8 mai 1885, à Paris (8), fille d'Émile Récipon député d'Ille-et-Vilaine, résidant à Saint-Sulpice-des-Landes.

Vers 1912-1913, à 27 ans, elle s'installe dans un château délabré dont elle a hérité, qu'elle projette de restaurer.

Lors de la Première Guerre mondiale, elle s'engage comme infirmière et travaille à Paris, au Grand Palais aménagé en hôpital. Elle s'astreint à rester à l'hôpital du matin au soir et y passe même la nuit dès que l'état de ses blessés donne quelques inquiétudes.

La guerre terminée, elle rentre à Laillé où elle se consacre à la chasse et où elle donne des soins bénévoles aux habitants de la commune.

Après l'armistice de 1940, Andrée Récipon, à 55 ans, répond immédiatement à l'appel du Général de Gaulle. Elle organise un service d'aide aux réfugiés et fait de sa propriété un îlot de résistance où elle cache des prisonniers de guerre évadés, des personnes traquées par la Gestapo, accueille les réfractaires au S.T.O. (Service du Travail Obligatoire en Allemagne) ; elle envoie les uns à Saint-Sulpice-des-Landes chez sa sœur et les autres en forêt de Teillay où ils constituent un maquis.

Andrée Récipon est membre du mouvement "Libération Nord", fondé par Christian Pineau (futur ministre) et fait partie du réseau "Bordeaux-Loupiac", créé par Jean-Claude Camors[2], qui se chargent de cacher et d'envoyer en Grande-Bretagne les aviateurs et parachutistes alliés tombés sur le territoire français.

Prévenue à temps qu'elle va être arrêtée par la Gestapo, elle s'enfuit (sa sœur mère de neuf enfants sera arrêtée à sa place) d'abord à Paris, puis à Épinal et enfin à Lyon où elle devient agent de liaison pour l'Armée Secrète (A.S.).

Dès la fin de la guerre, elle rentre à Laillé où elle devient conseillère municipale. Elle organise alors une maison de repos pour les anciens déportés rescapés des camps de concentration et anciens prisonniers de guerre. Elle accueille même chez elle plusieurs déportés.

Andrée Récipon est titulaire de nombreuses décorations :

  • Croix de Guerre
  • Médaille de la Résistance
  • Medal of Freedom
  • Médaille Militaire
  • Légion d'Honneur.

Andrée Récipon est décédée à Laillé le 1er mars 1956.

En 1959, une stèle est inaugurée dans la forêt de Teillay à la mémoire d'Andrée Récipon.

Note et références

  1. à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole
  2. Jean-Claude Camors de passage à Rennes pour rencontrer des membres du réseau, sera abattu lors d'une fusillade au Café de l'Époque, derrière la Poste centrale, le 11 cctobre 1943