Avenue Professeur Charles Foulon

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L' avenue Professeur Charles Foulon se situe dans le quartier 6 : Jeanne d’Arc - Longs-Champs - Beaulieu entre l'avenue des Buttes de Coësmes et la rue Danton. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 12 janvier 1998[1]. Elle a , à cette occasion, absorbé une partie de l'avenue des Buttes de Coësmes. Cette voie fut inaugurée le 8 mai 1998[2].

Cette voie rend hommage à

Charles Foulon (Archives de Rennes)

Charles Foulon

Secrétaire du Comité de Libération d'Ille-et-Vilaine en 1944-1945, universitaire médiéviste et militant des Droits de l'Homme

(19 août 1912, Marseille - 13 février 1997, Chantepie)

Né à Marseille de parents finistériens, Charles, après ses études primaires et secondaires à Brest, est à Rennes pour y poursuivre ses études de Lettres à la Faculté. Brillant étudiant, il est reçu à l’agrégation en 1933, et reçoit sa première affectation de professeur à Brest. À la SFIO (1934), il assume les fonctions de responsable des jeunesses socialistes du Finistère. À la rentrée 1941, il est nommé, à sa demande, au lycée de Rennes.

Dès le début de la Seconde Guerre mondiale, acquis à l’idée de Résistance, professeur à Brest, il fait l’objet d'investigations de la part de la police allemande. Quelques mois après son arrivée à Rennes, soupçonné de sympathies gaullistes, il est arrêté dans sa classe en février 1942 et temporairement emprisonné, à Angers puis à Fresnes. Aussitôt libéré, Charles Foulon reprit ses activités clandestines de militant socialiste et de Résistant, et, à la fin de 1942, rejoignait les rangs de Libé-Nord. Son action lui valut d’être nommé en 1943 membre du Comité Départemental de Libération (CDL) d'Ille-et-Vilaine, dont il devint le secrétaire. et qu'il reconstruisit après les arrestations intervenues en février et mars 1944, y préparant les opérations et les suites politiques et administratives de la Libération. Ce fut le cas du remplacement des autorités départementales et municipales mises en place par l’Etat Français, par des cadres et une administration issus de la Résistance. Le CDL, qui se voulait un simple « auxiliaire du pouvoir », traitant des problèmes d'épuration (économique et judiciaire), du ravitaillement, des municipalités et de l'information, subsista jusqu'en 1948.

C’est à Rennes que se poursuivra sa carrière après son passage du lycée à l'université. Docteur-ès-lettres en 1953, il devient l’année suivante professeur titulaire de langue et littérature françaises anciennes à la faculté des Lettres. Le brillant universitaire était aussi un homme de convictions qui dictèrent son comportement et ses prises de positions tout au long de sa vie militante, que ce soit sa fidélité aux idées socialistes, son engagement pour la défense des droits de l’homme ou tout simplement son action dans la lutte anti-alcoolique.

Avec le retour de la paix, tout en continuant à œuvrer pour les causes qui lui étaient chères, Charles Foulon se consacra pleinement à son activité de professeur, d'homme de lettres et de conférencier, exemple « d'universitaire engagé dans la cité »[3].

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Note et références

  1. Délibérations municipales, Archives de Rennes
  2. http://familles-de-fusilles.com/colloque-1945-un-couple-citoyen-en-bretagne-louise-et-charles-foulon/
  3. Notices biographiques de Monsieur et Madame Charles Foulon. Conception Charles-Louis Foulon. Yves Rannou - 1998