Chemin Angélina Duplessix

Le Chemin Angélina Duplessix (Hentig Angélina Duplessix) est orienté nord-est sud-ouest entre le giratoire de la rue Xavier Grall et la rue Doyens Albert et Pierre Bouzat. Ce chemin a été dénommé par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes en date du 22 septembre 2025 en hommage à Angélina Duplessix Wikipedia-logo-v2.svg.

Angélina Duplessix

Angélina Duplessix

Écrivaine et conteuse rennaise (1857 - 1909)
Angélina Duplessix est une conteuse, née le 30 avril 1857 à Rennes, sous le nom de Angélina Bossard dans une famille de la haute société, bourgeois papetiers, propriétaires de moulins ou rentiers.

Sa mère, Elina Aubrée (1835-1914), est propriétaire et son père, Ange Bossard (1829-1895), né à Vern-sur-Seiche, est fils de chirurgien. Son père construit sa fortune en important du bois précieux et grâce à celui nécessaire au développement du chemin de fer. Sculpteur et peintre à ses heures, il achète le château du Bois de la Roche à Néant-sur-Yvel dans lequel, il invite artistes et écrivains.

Angélina Duplessix se marie le jour de ses 21 ans, le 30 avril 1878, avec un jeune notaire qui fonde l’école notariale de Rennes et publie des livres sur le domaine public. Elle a 4 enfants et meurt subitement le 27 janvier 1909 à Rennes, probablement de la tuberculose.

Angélina Duplessix est une femme qui conte et chante un répertoire qu’elle tient en partie de sa mère Elina Aubrée, mais surtout de sa grand-mère Angélina Le Vannier avec laquelle elle passe beaucoup de temps dans son enfance et son arrière-grand-mère Marie-Anne Durand, née en 1781.

Les femmes de sa famille, selon ce que rapporte Angélina Duplessix, chantent et content tout le temps, en français et en gallo, un répertoire qui est le même que celui collecté dans les classes populaires, et parfois avec la même irrévérence pour les puissants. C’est dans les dix dernières années de sa vie qu’Angélina Duplessix commence à rassembler et transcrire cet héritage dans la mouvance des collectes faites par les folkloristes tels que Jean-Marie Luzel et Anatole Le Braz   dont elle suit les conférences. Son décès, à 52 ans, laisse son œuvre inachevée.

Son époux, Emile Duplessix, décide de lui rendre hommage : Contes de Grand’mères, contes de Basse-Bretagne et du pays gallo, est édité à titre posthume en 1910 en très peu d’exemplaires et destinés aux proches, avec une préface élogieuse d’Anatole Le Braz. Là encore, son nom est « caché » sous le pseudonyme A.-D. Roazoun, ce qui ne facilite pas l’identification de l’autrice par la suite lorsque des passionnés de contes dénichent ce livre chez les bouquinistes. Un autre trésor est conservé par la famille : Les Chansons de Grand’mères, un cahier soigneusement calligraphié et orné d’enluminures du peintre rennais Ernest Guérin qui contient 120 chansons avec leurs partitions.

C’est Colette Maulion, arrière-petite-fille d’Angélina, qui prête ce manuscrit à l’exposition « Rennes en chansons » organisée au Musée de Bretagne en 2010. À cette occasion, Vincent Morel et Charles Quimbert de l’association Dastum rencontrent la propriétaire de ce manuscrit, ce qui aboutit à la publication de toute l’œuvre d'Angélina Duplessix. [1]

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Références