Du débarquement à la libération, alertes, bombes, obus sur Rennes

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La seconde guerre mondiale a, comme beaucoup de villes françaises, marqué durement Rennes, à commencer par le Bombardement du 17 juin 1940 par la Luftwaffe. Si pendant les années 1941 et 1942 rien de meurtrier ne tomba du ciel sur Rennes, l'année suivante fut mouvementée ; il y eut d'abord des bombardements très ciblés quand les 18 février et 26 février 1943 des Mosquito bombardent le dépôt de la Kriegsmarine et quand Des équipages français bombardent la Kriegsmarine route de Lorient car il y eut le terrible Bombardement du 8 mars 1943 suivi du ratage du Bombardement du 29 mai 1943 et en 1944 survinrent le terrible Bombardement de Bruz du 8 mai 1944 et le Bombardement du 27/28 mai 1944 sur l'aérodrome de Rennes - Saint-Jacques. Puis, dès le 6 juin 1944, commencèrent deux mois de sirènes et de bombardements :

Juin 1944

6 mardi Alertes et DCA sans alerte. Toutes les 2 heures alerte : 5 le matin, 2 l’après-midi. Vers 7 heures un tract allié demandant l’évacuation de la ville. Des Rennais et des Allemands quittent Rennes.

7 mercredi Dans la nuit, alertes à la gare. Vers 6 heures et 9 heures, alerte et DCA. Vers 14 heures, alerte. Au total 7 alertes.

8 jeudi Passage d’avions mais nuit sans alerte avec beaucoup de DCA. Vers 7 heures 30 alerte avec DCA très active et à 8 heures 20, quelques bombes jetées par un avion en difficulté dans le ciel brumeux avec quelques éclaircies. Vers 9 heures 30, DCA sans arrêt sur des formations anglo-américaines. Sont touchées Rue de La Motte Picquet, rue de la Santé. Nouvelle alerte vers 10 heures trente. Alerte à 21 heures 20.

9 Vendredi A minuit, 2 heures, 3 heures et 4 heures alertes. Fusées puis bombes et DCA : BOMBARDEMENT pendant 35 minutes. Sont touchés Boulevard Laënnec, rue Dupont des Loges, rue Duhamel, rue Saint-Hélier, avenue Janvier, boulevard de la Liberté, pont de Châtillon, rue du Vieux Cours, rue de Dinan, rue d'Échange, rue de Corbin, près de Saint-Germain[1].

10 samedi 3 alertes de nuit : minuit, deux heures, trois heures. DCA.

11 dimanche Alertes nocturnes. Alerte à 7 heures 30. Le message de Londres « Mon front est encore rouge des deux baisers de la Reine » affolent des gens.

12 lundi Alertes nocturnes dont une vers minuit et alertes toute la matinée. Obsèques des victimes à l’ancienne chapelle du Cercle Paul-Bert. Alerte. Lâcher par avion de papiers argentés. Avions en formations de six. A 12 heures 30 BOMBARDEMENT. Lieux touchés : plaine de Baud, Pontchaillou, couvent de l’Adoration, rue de Vincennes, rue d'Antrain, Bois-Rondel, rue de Brizeux, quartier Saint-Hélier, boulevard de la Liberté.

13 mardi A 7 heures 30, bombardement de l'aérodrome de Saint-Jacques. Alertes nocturnes. 4 alertes au total.

14 mercredi A 15 heures DCA sur avions en survol pendant 10 minutes. Alertes avec passages d'avions et bombes aux environs.

15 jeudi Alerte vers minuit et 8 heures 30. L'après-midi, mitraillage par avion route de Fougères.

16 vendredi Alerte vers minuit, bombardement d'une vingtaine de minutes au loin vers la plaine de Baud et Fouillard. Bruit de munitions qui sautent, lueurs d’incendie. La conduite d’eau est crevée.

17 samedi Alerte de 10 heures 45 à 11 heures, avions au ras des maisons. Ravitaillement en eau de 7 à 9 heures.

18 dimanche Alerte nocturne. Dimanche ensoleillé. Vers 9 heures, 2 alerte et bombes d’avions faisant un bruit de sirène. Un train de munitions est atteint en plaine de Baud avec fortes explosions. A 10 heures, bombardement quartier Alma, rue de Châtillon, rue de la Motte Picquet. Vers 15 heures 30, 16 heures alerte et aussi à 18 heures et bombardement de quelques minutes du côté de de Saint-Laurent et des Gaïeules. Trois alertes à quelques minutes d’intervalle[2].

19 lundi Violente pluie ininterrompue. Vers 7heures 30 alerte puis alerte une partie de la matinée et gros passages d’avions. Depuis plusieurs jours, par crainte des mitraillages, les Allemands ont enlevé les portières des autos, et certains les toits des voitures.

21 mercredi Une alerte nocturne.

Les projecteurs de la Flak dans la nuit rennaise[3]

22 jeudi Alerte vers minuit et 7 dans la journée.

23 vendredi Nuit sans alerte puis 4 alertes et mitraillages lointains.

24 samedi Chaleur lourde. Vers 19 heures alerte, DCA et bombardement sur Pont-Réan et Pont-Péan.

27 mardi 4 alertes l’après-midi et en soirée. Au loin quelques mitraillages ou chutes de bombes. Coupure de la fourniture d’eau.

28 mercredi Queue pour l’eau.

29 jeudi Alerte à 8 heures. Temps doux.

Juillet 1944

1 samedi Rétablissement de l’eau.

2 dimanche Alerte nocturne.

4 mardi Minuit 30, alerte de 30 minutes. 2 alertes l’après-midi. Le soir un bombardement assez proche : Chevaigné et route d’Antrain au-delà de Betton.

5 mercredi 2 alertes vers 21 heures. Passages de nombreux avions. DCA. Duel aérien. Quelques bombes et mitraillages sur la plaine de Baud.

6 jeudi Un mois écoulé depuis le débarquement… Nombreuses alertes et beaucoup d’avions puis DCA. Un avion allemand vu dans le ciel de Rennes !

7 vendredi Alertes. Bombardement à Maison-Blanche.

8 samedi Alerte vers 20 heures 30, bombes sur Sainte-Thérèse et Maison-Blanche Betton.

9 dimanche A 9 heures alerte. Vers 10 heures avions provenant de la direction est, bombardement vers la plaine de Baud, sur le cimetière de l'Est, Chantepie, vers l'aérodrome de Saint-Jacques et vers Maison-Blanche. DCA. Pluie d’éclats. Fin d'alerte vers 11 heures 20[4].

12 mercredi 4 alertes.

13 jeudi Gros passage de vagues nocturnes d'avions au-dessus de la ville. Pas d'alerte. Dans le lointain au nord, éclatements de bombes. Le téléphone urbain est coupé.

15 samedi Alerte à 20 heures.

17 lundi Le ciel couvert devient bleu. 12 heures 45 alerte. DCA en début d’après-midi. BOMBARDEMENT sur le quartier nord-est de la ville, un quart d'heure plus tard, 2e vague. Bombes sur le Thabor, l'hôpital psychiatrique (pavillon des femmes et bâtiment de la milice, côté boulevard de Strasbourg), boulevard Villebois-Mareuil, dépôt d'essence Desmarais[5].

18 mardi Violent orage (on aurait dit un bombardement). Alerte nocturne de longue durée.

19 mercredi En soirée deux alertes achevées à 20 heures 30. Passages d’avions et bombardement du côté de Bruz[6].

23 dimanche Alerte.

24 lundi Le téléphone urbain est rétabli.

26 mercredi Vers 20 heures, sans alerte, petit bombardement sur la gare.

27 jeudi Alerte nocturne avec passage continuel de vagues d’avions.

29 samedi Alerte d’une demi-heure vers 17 heures.

30 dimanche 9 heures alerte et obus. Un train de munitions est touché. De 17 à 20 heures 5 alertes successives avec bombardement sur Pontchaillou St Laurent, Saint-Grégoire, Baud.

31 lundi Le matin canon au loin. Alerte l’après-midi. Vers 17 heures 2 bombardements. Mitraillage sur la plaine de Baud, dépôt Desmarais[7].

Août 1944

1 mardi Vers 15 heures, sans alerte, coups de canon, tirs de DCA et obus sur la ville perçus par les Rennais. À partir de 17 heures une pluie d’obus tombe sur la ville. Les blindés de la 4e division blindée du général Wood viennent d’arriver à Maison-Blanche et se heurtent aux tirs tendus de canons de 88 mm d’une batterie de Flak[8]. 18 h 30: pluie de bombes du côté de Saint-Méen.

2 mercredi 7h30 : mitrailles et obus de temps en temps pendant près d’une heure. Après-midi obus au contour de la Motte, au Thabor, au coin de la rue Saint-Georges et de la rue Gambetta, sur l'archevêché. 17 heures, obus toutes les 30 secondes ? Vers 20 heures, obus contour de la Motte.

3 jeudi Depuis 13 heures 10 les balles sifflent du côté du parc de Maurepas. 17 heures 30, déflagrations au polygone et à l'arsenal. Les obus claquent depuis le matin avec peu d'interruption. Vers 3 heures, pluie d'obus sur la ville. A partir de 23 heures roulement de camions et de voitures des Allemands en fuite.

4 vendredi Vers 5 heures fortes explosions en centre ville (dues au dynamitage des ponts par les Allemands). 9 heures, les GI du 13e régiment d'infanterie entrent dans Rennes sans coup férir. La ville est libérée[9].

[10]

références