Emile Jean Marie Gallerand
Emile Jean Marie Gallerand est né en 1874 et décédé en 1956, à l'âge de 82 ans. Lieutenant de réserve au 410e régiment d'infanterie, il est décoré Chevalier de la Légion d'honneur pendant la Première guerre mondiale[1].
Le 410e régiment d'infanterie ( 410e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française[2] constitué en 1915 avec des blessés guéris et des jeunes soldats de la classe 1915 provenant principalement du dépôts de la 10e région militaire (Rennes)[3].
Du 10 mars 1916 au 1er juillet 1916, le chef de corps est le lieutenant-colonel Arthur-Henry de Gouvello né le 21 mars 1860 à Crac'h (Morbihan) et décédé le 15 décembre 1945 à Nantes (Loire Atlantique), à l'âge de 85 ans. Son père, Charles Louis de Gouvello, né le 10 mai 1809 à Bath (Royaume-Uni) et décédé le 28 novembre 1889 à Crac'h (Morbihan), à l'âge de 80 ans, fut Député auprès du Comte de Chambord à Prague.
Le 1er bataillon avait été constitué par des dépôts bretons de la 10e région, le 2e bataillon par des dépôts bretons et normands de la même région, le 3e par des dépôts de l’Est refoulés en Bretagne à la suite de l’invasion de 1914.Ce fut, dès le début, un régiment de jeunes où, à part quelques vétérans des premiers mois de la campagne de 1914, la classe 1915 fournit les premiers éléments et le plus gros effectif[4].
L'ouvrage collectif Hommes et femmes d'Ille-et-Vilaine dans la Grande Guerre publié en 2014 apporte des éclairages variés et détaillés sur ces régiments (et d'autres du département), leurs vies et combats, ceux qui y ont pris part. Plus d'informations dans Régiments rennais participant à la Première Guerre mondiale et dans la chronologie Août 1914, Rennes entre en guerre.
Inaugurée en 1900, le Boulevard Villebois-Mareuil de Rennes et l'Immigration rennaise et mayennaise en Afrique du sud annoncent dès le début du XXe siècle les nouveaux moyens de combat et de destruction annonciateurs de la première guerre mondiale : trains blindés, estafettes cyclistes, balles dumdum, services de santé, de télégraphe et du renseignement, ainsi que mitrailleuses Maxim et pièces d’artillerie lourde pour les troupes anglaises, canon du Creusot et fusil Mauser pour les Boers.
Formation du régiment, 1915 - La Somme
Dans la nuit du 30 avril au 1er mai 1915, le régiment reçut le baptême du feu. A 20 h 30, l’ennemi fit exploser une mine sous le bois Français, dont la garnison comprenait la 2e compagnie renforcée par une section et demie de la 4e compagnie. Malgré les pertes relativement élevées (21 tués, dont 1 officier, et 24 blessés), les hommes conservèrent leur sang-froid et firent, sur les tranchées allemandes, un feu si violent que l’ennemi ne put en sortir malgré ses cris répétés de « Worwaerts ! » (En avant !), cependant qu’une escouade de la 2e compagnie occupait l’entonnoir.
Cette guerre de mines se poursuivit de part et d’autre tant que le régiment occupa le bois Français. Les hommes s’étaient habitués au danger de sauter d’un moment à l’autre.
Au début d'août 1915, les Anglais relevèrent le 410e qui descendit au repos avant de monter en Champagne.
Ville-sur-Tourbe.
Le 7 septembre 1915, après une semaine passée à Beauséjour, le régiment vient occuper les tranchées du nord de Ville-sur-Tourbe.
Mesnil-les-Hurlus. – Somme-Suippes, 1916.
De nombreux cadavres français et allemands furent inhumés et un important matériel récupéré. Et ce tandis que les hommes ne cessaient de combattre, tenus en haleine par les réactions constantes de l'ennemi. Cette lutte terrible dura un mois et, après un court repos pendant lequel un renfort permit de reconstituer le 3e bataillon, le 410e prit les tranchées au nord de Somme-Suippes.
Verdun.
C'est au cours d'un repos que le régiment prenait à Fannières que la grande nouvelle arriva : le 410e allait se battre à Verdun !
Un terrain chaotique sans tranchées ni boyaux, sans eau potable.
La journée la plus dure fut celle du 8 juin. Le bombardement était infernal depuis le matin ; le régiment tenait bon ; mais, à droite de la 151e division, les Allemands avançaient et menaçaient d'en tourner les éléments. Confiants dans leurs chefs comme en eux-mêmes, les hommes furent aussi vaillants que d'habitude et l'ennemi, ne put marquer aucune avance.
Le 12 juin, l'ennemi recommença ses attaques formidables, mais il ne put mordre dans le mur de granit que formait le 1er bataillon au ravin de la Mort.
Reims.
Après un nouveau séjour, au début de juillet, dans le secteur de Marre-Vacherouville sur la rive gauche de la Meuse, le 410e se retrouve, le 24 août, face à l'ennemi, au nord de Reims, entre le village de Bétheny et le canal de l'Aisne à la Marne.
Le 16 avril 1917. – Les Cavaliers-de-Courcy.
L'attaque du 16 se déclencha à 6 heures, des deux côtés du canal, sur les remblais appelés « les Cavaliers-de-Courcy ». Le 410e, encadré à droite par le 403e R.I. et à gauche par le 1er régiment spécial russe, pénétra comme un coin dans les lignes ennemies, et pendant sept jours il repoussa de multiples attaques, tout en augmentant constamment ses gains. Les fameux Cavaliers-de-Courcy tombaient aux premières heures de l'action et, réalisant une progression de 2 km 500 en profondeur, le régiment faisait à l'ennemi environ 450 prisonniers, dont 5 officiers, et lui prenait, avec un matériel considérable, 1 canon, 11 lance-bombes, 12 mitrailleuses.
Les actes individuels de bravoure et de dévouement, au cours des attaques d'avril, ne sauraient se compter autant dans la troupe que parmi les chefs, dans les services que chez les combattants. La brillante conduite du régiment lui valut sa première citation à l'ordre de l'armée.
Le régiment revient aux Cavaliers-de-Courcy le 1er mai et, le 10 juin, affirmait à nouveau dans des affaires locales ses qualités de régiment hors pair, aussi tenace dans la défense que fougueux dans l'attaque.
Le 17 juin 1917, le Président de la République de passage à Reims vient saluer le régiment. Et le 14 juillet, dans le village de Noyon, reconquis et libéré, le général PETAIN y épinglait la croix de guerre avec palme.
Le 17 juin 1917, le lendemain d'une chaude alerte, son drapeau venait saluer le Président de la République de passage à Reims. Et le 14 juillet, dans le village de Noyon, reconquis et libéré, le général PETAIN y épinglait la croix de guerre avec palme.
Les lettres d'or des « Ardennes » qui brilleront sur la soie de son drapeau seront le digne couronnement d'une longue liste d'exploits et de hauts faits d'armes et marqueront avec éclat la dernière étape d'une carrière de guerre particulièrement glorieuse dans les annales de nos régiments de marche[5].
- ↑ https://www.geneanet.org/registres/view/639808?individu_filter=4103622
- ↑ https://argonnaute.parisnanterre.fr/ark:/14707/szh3dplmt876
- ↑ https://imagesdefense.gouv.fr/fr/soissons-revue-du-410eme-d-infanterie-et-remise-de-decorations-legende-d-origine-1.html
- ↑ http://www.chtimiste.com/album/Infanterie%20Reserve/R%C3%A9giments%20d%27infanterie%20du%20401e%20au%20421e/410e%20RI/Groupes%20de%20soldats/slides/regiment410%208.html
- ↑ http://tableaudhonneur.free.fr/410eRI.pdf