Grande Rue des Tudors

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Psalette est un dérivé du verbe psalmodier, qui désigne le fait de réciter des psaumes sur un ton monotone.Sur l'hôtel Le Gonidec. (photo Wayne 77, sur Wikimedia Commons)
Elisabeth d'York et Henri Tudor, les parents d'Henry VIII
Le camp du Drap d'Or où se rencontrèrent François Ier et Henri VIII en 1520.
Design pour l'horloge-sablier (Clocksalt) pour Anthony Denny, 1543. crayon et encre noire sur papier avec des délavés gris et rouge sur le compas, British Museum, Londres
Les Ambassadeurs 1533, Londres

La Grande Rue des Tutors est un projet de requalification de nom de rue, à l'emplacement de la Rue de la Psalette reliant la rue Saint-Sauveur à la rue du Chapitre en contournant l'abside de la cathédrale Saint-Pierre. Au début du XVIIème siècle, cette voie était une partie de la rue Saint-Guillaume.

C'est dans les murs de la Cathédrale Saint-Pierre de Rennes que, le 25 décembre 1483, Henri Tudor, futur Henri VII d'Angleterre, alors en exil en Bretagne promet d'épouser Élisabeth d'York afin de rallier l'armée restée fidèle à feu Édouard IV.

Ce mariage effectif en 1486 scellera la fin de la Guerre des Deux-Roses et est à l'origine de la dynastie des Tudor qui donnera cinq souverains à l'Angleterre dont les deux premières reines régnantes, successivement Marie Ire et Élisabeth Ire.

Origines de la dynastie

La dynastie Tudor est issue d'une famille noble galloise remontant au moins au XIIIe siècle avec Ednyfed Fychan, sénéchal de Gwynedd. Le nom Tudur est la variante galloise du prénom Théodore.

La dynastie Tudor commença par le mariage secret entre Catherine de Valois, veuve du roi Henri V d'Angleterre, et un écuyer gallois, sir Owen Tudor (une anglicisation de Owain ap Maredudd ap Tudur), descendant direct de Ednyfed Fychan. Elle acquit sa puissance lorsque Henri Tudor (1457 – 1509), ayant battu le roi Richard III à la bataille de Bosworth, devint roi d'Angleterre sous le nom d'Henri VII.

La prophétie de Merlin

Henri VIII utilisa une prophétie attribuée à Merlin qui annonçait la revanche des peuples celtiques des îles Britanniques sur les Saxons pour présenter son père, le roi Henri VII d'origine galloise comme celui qui accomplit cette prophétie : parti de la péninsule armoricaine de Bretagne, soutenu par des guerriers bretons, arborant le dragon rouge des Gallois qu'il introduisit dans les armes du royaume d'Angleterre, il nomma d'ailleurs symboliquement son fils Arthur (prince de Galles) ; la famille Tudor prétendait en effet se rattacher à la lignée de Brutus et des rois de Bretagne célébrée par le chroniqueur Geoffroy de Monmouth.

Rayonnement dans les arts

La « Période Tudor » est synonyme de Renaissance anglaise. Il arrive que le terme englobe plus largement le règne d'Élisabeth Ire, période souvent traitée à part sous l'appellation ère élisabéthaine. Le règne des Tudors est lié aux incessants conflits avec la maison Stuart, famille royale d'Écosse, soutenue par le parti catholique français des Guise. Ce sont d'ailleurs les Stuart qui succéderont aux Tudor en 1603 avec l'avènement de Jacques VI d'Écosse, fils de la reine Marie Stuart.

Pour les Britanniques, l'expression évoque à la fois un style architectural et une période particulièrement animée sur le plan politique, culturel et artistique. En dépit des graves troubles religieux qui ont marqué les années 1529–1558 au moment de la réforme anglicane, la période Tudor voit l'émergence de l'Angleterre en tant que puissance politique et maritime, le début de l'expansion coloniale anglaise et la naissance d'une littérature anglaise brillante.

L'exemple de Hans Holbein le Jeune

En 1523, il rencontre Érasme de Rotterdam qui vit à Bâle, haut lieu de l'humanisme, depuis 1521 et fait de lui deux portraits, qui deviennent plus tard son laisser-passer pour l'Angleterre où Érasme les fait envoyer à des amis anglais.

Lors d'un voyage en France en 1524, il découvre Léonard de Vinci. Il y apprend sa fameuse technique « des trois crayons », consistant à exécuter les portraits à l'encre noire, à la sanguine et à la craie blanche.

En 1526, fuyant la Réforme, il part pour Londres, recommandé par Érasme à Thomas More. Il revient à Bâle en 1528, où il s'achète une maison, après avoir vécu en Angleterre dans une atmosphère de liberté intellectuelle et spirituelle qui va lui manquer à Bâle. La ville est alors en proie au fanatisme et à l'intolérance religieuse qui font fuir Érasme réfugié à Fribourg.

Il est donc de retour à Londres en 1533. Mais là aussi Thomas More est tombé en disgrâce et la liberté d'esprit n'est plus au rendez-vous. Ses commanditaires ne sont plus les humanistes mais les riches marchands qui veulent être représentés avec tous les attributs de leur pouvoir. Cette époque constitue l'apogée de sa carrière. Il exécute le projet d'un arc de triomphe pour l'entrée d'Anne Boleyn à Londres et peint le tableau Les Ambassadeurs en 1533. Ce dernier est particulier. En effet, une partie de cette œuvre est réalisée selon le procédé de l'anamorphose. Ainsi, si le regard se positionne par rapport à la tranche droite du tableau, on voit apparaître un crâne humain au milieu des deux personnages[a]. La présence de ce crâne fait de ce tableau un memento mori, qui rappelle à l'humilité. Les deux personnages représentés sont invités à se souvenir qu'ils sont mortels comme tout un chacun.

En 1536, nommé peintre-valet de chambre d'Henri VIII, il devient en peu de temps le peintre officiel de la cour d'Angleterre. Entre 1538 et 1539, il voyage en Europe afin de faire le portrait des princesses candidates au mariage avec Henri VIII après la mort de Jeanne Seymour. Il signe alors le Portrait de Christine de Danemark et le Portrait d'Anne de Clèves. En 1540, c'est Anne de Clèves que le roi épouse.

De la dynastie des Tudors à la dynastie des Stuarts

La dynastie prit fin lorsque la reine Élisabeth mourut sans enfant. La succession d’Élisabeth Ire revint à son cousin, le roi Jacques VI d'Écosse (1566 – 1625) qui prit le nom de Jacques Ier d'Angleterre. Il était l'arrière-petit-fils de Margaret Tudor, reine d'Écosse, elle-même fille d’Henri VII, et devint le premier représentant de la maison Stuart des rois d'Angleterre.

50 ans après la présence d'Henry Tudor à Rennes, le roi François Ier se rend en Bretagne en 1532 pour finaliser l'union du duché de Bretagne au royaume de France

Le roi François Ier se rend en Bretagne en 1532 pour finaliser l'union du duché de Bretagne au royaume de France, scellée l'année précédente.

Séjour à Rennes

Le roi arrive à Rennes le 19 juillet 1532 et y séjourne brièvement.

Rôle de la ville

Rennes, en tant que capitale historique de la Bretagne, joue un rôle dans cet événement politique majeur.

Cinéma et fiction

En 2009, un documentaire-fiction, intitulé Henri VIII : un amour de tyran, lui est consacré dans le cadre de l'émission Secrets d'Histoire[199]. Le documentaire retrace la jeunesse du roi, sa passion pour les sports, la rencontre Camp du Drap d'Or avec le roi de France François Ier ou encore ses amours avec Anne Boleyn qui entraineront la scission de l'Angleterre avec l'église catholique[