Rue Charles de Kergariou
La rue Charles de Kergariou se situe dans le quartier 10 : Villejean - Beauregard et prend son origine sur la rue François Tanguy-Prigent. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 9 juillet 2003[1].
Cette voie rend hommage à:
Charles de Kergariou
Peintre
(10 juillet 1899, Saint-Martin-des-Champs, Finistère - 6 décembre 1956, Paris)
Kergariou intègre l'école d’ingénieur Bréguet à Paris en 1915 mais interrompt ses études suite à la disparition de son frère aîné en 1917 pour s'engager volontaire. Incorporé ouvrier mécanicien dans l'aéronautique, il sera démobilisé en 1920. L'un de ses oncles lui trouve une place de dessinateur dans une entreprise de tracteurs mécaniques à Paris. Puis l'année suivante, toujours par relation familiale, il entre chez l'avionneur Farman. En 1922 il quitte son emploi salarié pour éditer des gravures et vivre de son art. Il est présent cette année là à la Foire-Exposition de Rennes comme peintre et chanteur, en exposant notamment un Portrait du barde Pipi Talon.
De 1925 à 1940, il enchaîne les décorations d'hôtels. Ces importants chantiers sont entrecoupés de nombreux travaux d'illustrations de brochures de communication syndicats d'initiatives, entreprises. Parallèlement, il peint des tableaux pour des particuliers, qu'il dissémine au gré de ses déplacements.
En 1939, il s'engage dans la Seconde Guerre mondiale. Kergariou est fait prisonnier en juin 1940 à Vannes. Il est envoyé un an et demi aux stalags de Bolchot et de Bad Soden en Allemagne. En avril 1941, il rentre en France. Juste avant sa libération il est admis au dispensaire du camp pour être soigné et il réalise une série de portraits[2]. L'année suivante, il se marie le 15 septembre à Paris dans le XVIe.
Le décor de la salle des fêtes du sanatorium marin de Perharidy à Roscoff, peint en 1933-1934, est l'œuvre la plus monumentale du peintre. Les ouvriers de l'atelier Odorico y ont travaillé simultanément, notamment sur des soubassements en frise de mosaïque[3], mais aussi dans l'intégralité de l'établissement sur plusieurs centaines de mètres carrés. Kergariou, dit Kerga, est considéré comme l'un des décorateurs majeurs de l'entre-deux-guerres en Bretagne.
Deux de ses œuvres, le Manoir de Kerloagen à Plougonven, une gouache sur papier, et Le Moulin à marée du Dourduff (sur la Rivière de Morlaix), une huile sur toile peinte en 1925, sont conservées au Musée des Beaux-Arts de Rennes.
Sur la carte
Note et références
- ↑ Délibérations municipales, Archives de Rennes
- ↑ https://kerga.bzh/biographie/
- ↑ https://paris1.hal.science/hal-03350945/document
